Toi et moi

CHAPITRE 10: un peu mieux

BELLA

Accrocher les quelques photos qu'il me restait à été beaucoup plus rapide que prévu, mais je suis tranquillement restée posée dans ma chambre avec de la musique et mon ordinateur ouvert sur mes cuisses. Je me suis mangé un petit plat de pâtes au poulet, j'ai fumé quelques joints mais je suis restée là.

-Quelle bonne odeur de weed ici, débarque-il devant l'entrebâillement de ma porte

-Oups, souriais-je en baissant automatiquement le volume de la musique

-Je viens de rentrer, explique-il avec encore ses chaussures aux pieds

-C'était bien?

-Ouais j'étais avec un de mes potes

-Ah cool, répondis-je sincèrement

-Trop bien t'as encore ajouté plein de photos

-Ouais, souriais-je

-Il y a ton frère sur les photos je suppose non?

-Ouais c'est lui, désignais-je une des photos où on le voit bien accrochée à mon câble métallique

-Vous avez les même yeux, me lance-il en échangeant son regard pour la photo pour moi

-On se ressemble beaucoup ouais, acquiesçais-je en souriant toujours

-T'allais te coucher ou je peux me poser un peu avec toi le temps de fumer un petit joint?

-Bien sûr, confirmais-je heureuse de sa proposition

Il se pose délicatement sur mon lit et se met dans la même position que moi, à a peine quelques centimètres de mon corps.

-Oh elle est stylée ta housse, ça a un lien avec ton cosmonaute sur le bras?

-Ahah, souriais-je, j'adore tout ce qui se rapporte au ciel

-Stylé, entreprend-il avant de fouiller les poches de son jean, attends je vais chercher de quoi rouler

-Tiens, prends ça si tu veux, répondis-je en lui tendant ma pochette magique avec tout le nécessaire à l'intérieur

-Carré, sourie-il en me remerçiant, elle est vraiment stylée cette chambre décorée comme ça

-J'ai pas ramené grand chose pourtant

-Ouais mais tes petites lumières et tout font leurs petits effets, en tout cas t'as carrément le droit de décorer le salon si t'as envie

-Bah il est bien le salon

-Ouais mais ça fait trois ans que je suis là et ta chambre est mieux décorée, rigole-il

-Tous mes petits objets c'est Urban Outfitters presque

-Ah ouais? Je vois l'enseigne mais je suis jamais rentré dedans

-Bah voilà, en rigolais-je encore doucement

-On ira grave faire un tour là-bas du coup, je sais pas si tu sais mais il y a Oxford Street juste à côté

-Oui je sais, souriais-je

-Ah attends je vais quand même aller chercher un paquet de clopes dans ma chambre, lance-il après avoir encore fouillé dans ses poches

-J'en ai aussi si tu veux

-Je vais pas tout te taxer quand même, riposte-il en se levant

-Je peux venir voir ta chambre alors? demandais-je en rigolant

-Bien sûr, rigole-il en m'invitant à le suivre

Je me lève d'un bond en souriant et quelques mètres plus tard je me retrouve dans sa chambre.

-Trop stylé, émis-je en essayant d'analyser tout ce que je peux le temps qu'il trouve un paquet de cigarettes

Un énorme lit à la couette grise bondissant devant un mur de couleur bleu, un dressing que je devine être semblable au mien au niveau de la structure, deux petits fauteuils disposés devant une petite table et un grand bureau dédié à son travail et un tas d'appareils musicaux posés dessus. Un peu de déco au-dessus de son bureau mais je n'aperçois pas grand chose d'autre qui reflète sa personnalité.

-Je préfère la tienne, rigole-il en y repartant de ce pas

Il s'adosse contre la tête de lit et il termine de rouler son joint alors que je jette la fin de celui que j'étais en train de fumer dans le cendrier pour en rouler un deuxième, qui sera bien meilleur à fumer en sa présence.

-Mais en fait c'est trop stylé ton truc d'étoiles, reprend-il alors qu'on vient à peine d'allumer nos joints

-Hein? Rétorquais-je en rigolant alors que j'étais légèrement dans la lune

-T'es trop foncedée, rigole-il, le fait que t'adores tout ce qui touche à l'univers

-Dans une autre vie j'aurai adoré être astronaute

-Ah ouais? A ce point?

-Ouais vraiment, confirmais-je alors qu'on commence à enfumer toute ma chambre

-Quand j'étais petit je demandais tout le temps un télescope pour Noel

-Sérieux? Demandais-je en nous trouvant encore un point commun, et tu l'as eu?

-Non jamais, souffle-il, mon père disait qu'il n'y avait pas la place

-Et moi ma mère, rigolais-je alors qu'il me tend son poing pour que je tape dedans en guise de compassion, je comprends mieux pourquoi t'aimais bien l'université de New-York

-Exactement, sourie-t-il, tu nous remettrai pas un peu de musique du coup?

-Ah avec plaisir, attends, rigolais-je en attrapant mon téléphone

-Fais-voir ce que t'écoute un peu