Chapitre 132 : Grands yeux

Börja om från början
                                    

« Je n'ai pas oublié, je veux quand même en manger » dit Wu.

« Mange des ravioles au fenouil » répondit Chi Cheng.

« Elles sont meilleures aux poireaux. »

« C'est fenouil ou rien ! » insista Chi Cheng.

Wu bloqua tout son venant de Chi Cheng et s'arrêta devant un restaurant.

Alors qu'il s'apprêtait à descendre, Chi Cheng saisit son bras.

« Tu veux vraiment en manger, n'est pas ? » demanda Chi Cheng amèrement.

Lorsque Chi Cheng vit les yeux de Wu, il comprit, il ne pouvait rien y faire. Si cela avait été quelqu'un d'autre, cette personne aurait fini dans un coin en train de manger ses ravioles au fenouil en pleurant. Mais Wu avait le culot de le fixer droit dans les yeux et de négocier.

« Je peux acheter des poireaux et faire les ravioles moi-même. Je peux les mettre à tremper pendant une heure, ça devrait faire l'affaire. »

Le visage de Chi Cheng s'assombrit.

« Tu en as vraiment envie, hein ? »

Wu hocha la tête énergiquement.

« Tu veux tout de même en manger même si tu finis par vomir et avoir la diarrhée. »

Wu hocha la tête à nouveau.

Chi Cheng était impuissant. Ce n'était pas la première fois que Wu était aussi têtu, lorsqu'il désirait vraiment quelque chose, il l'obtenait même au détriment de sa vie. Tout comme la dernière fois, lorsqu'il voulait à tout prix manger de la viande, même s'il avait fini par souffrir aux toilettes, il ne regrettait pas. C'est pour cela qu'une chose tourmentait Chi Cheng, si Wu n'endossait pas le rôle d'actif au moins une fois, allait-il s'entêter au détriment de sa vie ?

Chi Cheng se calma et lui demanda.

« Sais-tu les faire ? »

Il était rare que Chi Cheng cède, Wu devait dire oui, même si en fait il n'en avait jamais fait et avait seulement observer sa mère.

Chi Cheng conduit jusqu'à une ferme biologique, il acheta deux bottes de poireaux non-traités, mais il les mit tout de même à tremper un moment. Puis ils se mirent à faire les ravioles.

Wu se chargeait de la pâte pendant que Chi Cheng s'occupait de la farce.

Chi Cheng avait déjà joué avec toute sorte de couteaux auparavant, mais jamais un couteau de cuisine. Il le tenait fermement, mais n'avait aucun talent. Wu jeta un œil dans sa direction et se plaignit.

« Est-ce que tu prépares une farce ou tu veux les faire sauter ? Tu ne peux pas les couper plus petit ? »

« Tu ne peux pas pétrir ta pâte un peu plus ? » rétorqua Chi Cheng.

Wu fit mine de s'y connaître.

« La pâte doit être épaisse sinon la farce risque de la trouer ! »

Puis, il continua de pétrir.

Chi Cheng ajouta quelques condiments à sa farce, il aimait épicer sa nourriture, Wu ne dit rien lorsqu'il le vit ajouter une large quantité de sel mais lorsqu'il y ajouta quelques goutte d'huile de sésame, il se mit à râler.

« N'en mets pas trop, c'est cinq euros la bouteille ! »

« Si tu trouves que l'on jette l'argent par les fenêtres alors la prochaine fois au lieu d'acheter de la viande, on découpera une partie de tes fesses ainsi, on aura de la viande et de l'huile » dit Chi Cheng.

Puis il posa sa main sur la tendre pièce de viande et la serra dans sa main.

Malheureusement, Chi Cheng refusait de le lâcher une fois qu'il posait ses mains sur lui, il malaxa la fesse de Wu pendant que lui pétrissait la pâte. Finalement, la pâte avait été tellement pétrie qu'il pouvait en faire une boule suffisamment dure pour s'assommer avec.

Wu confiant déposa un peu de farce dans son rond de pâte, il fit une petite boule puis l'aplatit légèrement contre la table. Mais une fois qu'il se mit à la faire rouler contre la surface, la farce explosa et salit tout son plan de travail.

Putain, qu'est-ce qui s'est passé ?

Dépité, Wu fut forcé de s'expliquer sous le regard moqueur de Chi Cheng.

« Ce n'est rien, on dirait une pizza maintenant. »

Enfin, Wu goûta une des ravioles, il mâcha quelques secondes et faillit mourir à cause de l'assaisonnement.

« C'est trop salé, tu as mis trop de sel ! »

Chi Cheng versa un peu de vinaigre dans le bol de Wu.

« Mange-les avec un peu de vinaigre. »

« D'accord, je vais le manger avec un peu de concombre aussi. »

Wu prit un concombre, il mordit dedans puis dans une raviole, alors qu'il dégustait son dîner, le monstre de l'autre côté de la table l'observait intensément.

Incertain de comment cela était arrivé, le concombre avait ensuite fini entre ses fesses et leur dîner s'était achevé trois heures plus tard.

Avant d'aller se coucher, Wu brossa diligemment ses dents. Depuis qu'il avait commencé à fréquenter Chi Cheng, ses habitudes avaient considérablement changé, ce n'était pas vraiment grâce à Chi Cheng, mais plutôt parce que Wu faisait un effort.

Prenons le brossage de dents par exemple, il avait lu dans un magazine que s'il ne brossait pas sa langue, il aurait mauvaise haleine le lendemain. Depuis, il brossait sa langue tous les jours, il utilisait même un bain de bouche. Puis il allait se coucher.

À chaque fois que Wu se brossait les dents aussi sérieusement, Chi Cheng était très heureux à l'intérieur. Wu disait qu'il donnait de l'importance à son hygiène personnelle, mais Chi Cheng savait très bien que c'était parce qu'il craignait que Chi Cheng ne veuille pas l'embrasser.

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Le lendemain, Xiao Pan qui avait appelé Wu, Grands Yeux, marchait dans la rue puis subitement ses yeux furent bandés, son assaillant lui donna un coup de poing dans l'œil gauche.

Complètement déboussolé, lorsqu'il ouvrit les yeux à nouveau, son agresseur avait déjà disparu.

Putain ! Quel connard a fait ça ?

Il se regarda dans le miroir, une fois au poste, il n'avait rien, il était soulagé. Heureusement, qu'il n'avait rien de sérieux. Mais après être resté devant son écran, son œil gauche se mit à pleurer. Au départ, il était certain que c'était à cause de la fatigue, il mit quelques gouttes de sérum, mais cela ne fonctionna pas, c'était bien plus sérieux, de plus il s'agissait seulement de l'œil gauche.

Xiao Pan ne savait pas à quel point son œil était affecté, tout ce à quoi il pensait, c'était se plaindre à Jian Zi.

« Putain de merde ! Je n'ai pas de chance aujourd'hui, un bâtard m'a donné un coup de poing dans l'œil gauche et je n'arrête pas de pleurer de cet œil maintenant. Ça me gênerait moins si c'étaient les deux, mais non seulement l'oeil gauche, je n'en peux plus. »

Jian Zi se tourna vers lui, un œil empli de larmes, il avait le même problème.

« Quel œil ? » demanda Jian Zi.

« Gauche, pourquoi ? »

« Moi, c'est le droit. »

« ... »

Après ça, plus personne n'osa appeler Wu, Grands Yeux, tous se mirent à respectueusement l'appelé Manager Wu.






* Dans la traduction anglaise et l'original, Grand Yeux est accompagné de Wu. Mais en français, cela fait un peu lourd, Grand Yeux Wu.

* Littéralement la taille de la Chine, en gros les yeux de Wu occupent une grande partie de son visage et le reste ne fait qu'un neuvième de celui-ci. Blague pas drôle mais bon ha ha. 

Counter attack (Traduction française)Där berättelser lever. Upptäck nu