Permis d'aimer

Prologue

Début octobre 2022,

En sortant de la faculté de droit de New-York, je manque de glisser sur des feuilles mortes. Milia, toujours aussi maladroite. Cette montée d'adrénaline me revigore quelque peu, pour la première fois depuis des semaines, j'ose sourire. Voilà un mois que je suis séparée de mon copain, Andrew, qui soit dit en passant est mon premier amour. Enfin était mon premier amour, à force je ne sais plus quoi penser de tout cela. Je n'arrive pas à me dire que tout ceci est fini et qu'il m'a quitté pour avancer. Avancer vers quoi ? vers où ? Ça je me pose encore la question et James, son meilleur ami et mon ami, me suggère d'arrêter de chercher à comprendre sauf que c'est difficile d'oublier quand tu ne sais pas ce que tu as vraiment fait mal dans ta relation.

Je me sens responsable de tout et ce n'est pas les paroles réconfortante de James qui ont raison de moi. Je me fatigue moi-même à ressasser sans cesse cette rupture, j'aimerais tellement qu'il revienne vers moi. Sentant des gouttes de pluies sur mon nez, je farfouille dans mon sac à la recherche de mon parapluie. Une fois cela fait, je prends la direction de Central Park où m'attends James. Je marche à pas rapide, comme je suis en retard. Je dois dire que c'est une habitude et Andrew était souvent agacé par cela.

Je le vois assis, près de ma marre aux canards qui est au fur et à mesure devenu celui du groupe que l'on formait avec lui, Andrew et Clare. Il n'a pas beaucoup changé physiquement depuis le lycée, c'est toujours un beau brun. Quant à son style vestimentaire, il a quelque peu changé dans le sens où il est agent immobilier et qu'il doit toujours porter chemise et pantalon. J'ai remarqué que depuis quelques temps, il s'inspire beaucoup du style italien et ça lui va très bien. Voyant qu'il me tournait le dos, je décide de bondir sur son dos.

« Milia, grandis un peu ! Ça fait 7 ans que tu me fais le même coup !

— Justement tu devrais en avoir l'habitude maintenant. »

Il pousse un soupir alors que je descend de ma tour d'observation, comme j'aime parfois lui dire. Nous nous asseyons sur le banc, il n'y a jamais personne sur ce dernier quand nous y allons à croire que tout le monde sait que c'est mon endroit, enfin notre endroit.

« Alors comment tu te sens ? »

Il m'examine de la tête au pied, cherchant un indice qui pourrait le mettre sur la piste. Je hausse les épaules, je ne sais pas moi-même comment je me sens.

« Je me sens un peu l'ombre de moi-même... Tu as ressenti la même chose quand...

— Quand Clare m'a quitté ? », devine-t-il.

J'acquiesce tout en arborant un rictus gêné. Je sais que sa rupture avec Clare n'est pas la meilleure période de sa vie. Elle l'a quitté du genre au lendemain avec pour seule explication qu'elle partait étudier au Canada et que cette relation était vouée à l'échec. D'ailleurs, moi je suis restée ici pour Andrew, peut-être que j'aurais mieux fait de partir à Berlin auprès de mon frère et de sa famille qui ne cesse de s'agrandir.

« Les premières semaines j'ai déprimé mais après j'allais beaucoup mieux et maintenant c'est de l'histoire ancienne. »

Il me sourit avant que je ne pose ma tête contre son épaule, mon bras entourant le sien. Je pousse un long soupir tout en observant les canards dans la mare.

« Je ne comprends pas, James... comment il a pu en venir à une telle décision.... »

Je sanglote alors que son bras vient entourer mon corps, j'en profite pour me blottir contre lui. Je ne sais pas comment on peut mettre fin à une relation de six ans comme ça, en un claquement de doigts.

« Tu sais parfois, on fait des trucs vraiment idiot. Mais là je dois te dire que je ne le comprends pas du tout. »

Je me redresse et tente de contenir mes larmes, il me sourit tendrement avant d'essuyer ma larme sur la joue.

« Tu sais ce que l'on va faire ?

— Non mais je suis toute ouïe ! »

Je tente un sourire qui doit plus ressembler à une grimace qu'à autre chose. Curieuse, je cherche une réponse à sa question. Il se lève du banc et me tend sa main pour que je me lève également.

« Tu m'emmènes où, Al Pacino ?

— Arrête de m'appeler comme ça! »

Il éclate de rire avant de commencer à marcher. La pluie a cessé depuis plusieurs minutes, tant mieux, ça m'évitera de chuter sur des feuilles mortes.

« Je t'appelle comme je veux du moment que c'est pas connard, abruti.

— Ah bah merci. », rit-il.

Je lui souris sincèrement avant de me concentrer sur les rues que nous traversons, notre lycée n'est pas loin enfin si je m'en souviens bien.

« Alors le sicilien, tu m'emmènes où ?

— Boire un verre ou des verres, tout dépend de ton humeur. Tu oublieras durant quelques heures, Andrew et sa connerie.

— Tu as raison. »

L'envie de le taquiner me prenant soudainement, je monte sur son dos sous ses bruits de protestations. Malgré tout, il pose ses bras sous mes cuisses afin que mes jambes entoure sa taille. Heureusement que je suis en pantalon et pas en jupe ou en robe, d'ailleurs je ne me serais pas permise de le faire en étant habillée de cette manière.

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Suite à un problème sur Wattpad et n'ayant pas enregistrer au préalable mes chapitres, j'ai dû tout recommencer à zéro. Toutefois, je ne pense pas que ça soit une mauvaise chose. Je me sans beaucoup plus à l'aise avec ce prologue.

Pour ceux qui ont lu Another Life et Kateband, je reprends l'histoire à partir de la fac. Je ne me sentais plus du tout à l'aise avec l'atmosphère lycéen. Milia correspond à Kate, Andrew reste Andrew, Anna est devenue Clare et Clark est devenu James. Je sais que ça fait beaucoup de changement, mais je ne pouvais pas faire autrement si je voulais donner une suite à ces personnages.

Pour ceux qui n'ont pas lu les deux autres tomes, ce n'est absolument pas grave car je ferais des flashbacks ou j'en parlerais par le biais de dialogue.

J'espère que ce prologue vous mettra l'eau à la bouche et qu'il vous plaira également. 😊