Le cœur et la raison

Chapitre 33 : Un pas vers la confession

Ash ne m'a toujours pas reparlé de ce qu'il apprit par rapport à William et moi. Je trouve ça étrange mais je ne compte pas m'en plaindre. Je n'ai pas envie qu'on se prenne la tête avec ça. Surtout que je ne serais pas quoi lui dire puisque je ne veux pas lui dire la vérité. Alors même si je me doute que je vais finir par devoir en parler avec lui, je compte bien en profiter temps qu'il n'en parle pas.

Le bac arrive à grand pas et je passe tellement de temps à travailler que je n'ai presque pas le temps de le voir. Il vient souvent me rendre visite par mon balcon le soir quand tout le monde dort, mais ces moments sont trop courts à mon goût. Vivement que le bac soit finit pour que je puisse passer tout mon temps avec lui. Heureusement on passe tout notre temps au téléphone ce qui me permet de ne pas trop ressentir le manque dû à son absence. Mais c'est quand même compliquer. C'est pourquoi j'ai accepté de passer le week-end avec lui même si mon bac est très proche. Sa mère et sa sur ne sont pas là du weed-end alors j'ai dit à ma mère que j'allais dormir chez une amie pour pouvoir réviser à plusieurs. J'ai tout de même prévenu Ash que je devrais quand même passer pas mal de temps à réviser pendant que je suis chez lui.

Je me gare d'ailleurs devant chez lui, heureuse qu'il fasse beau aujourd'hui. J'ai à peine le temps de sortir de ma voiture que Ash est déjà devant moi. Il me prend dans ses bras et dépose un baiser sur mes lèvres comme s'il ne m'avait pas vu depuis des jours alors que j'étais avec lui avant hier. Mais je ne compte pas m'en plaindre car il m'a manqué aussi. Je me demande encore comment on peut devenir aussi dépendante de quelqu'un.

- J'ai cru que tu n'arriverais jamais.

- Il est dix heures Ash ! Ta mère et ta sur sont partis il y a une heure, je ne pouvais quand même pas me pointer alors qu'elles venaient de passer la porte.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que ça ne se fait pas. Puis ma mère aurait eu des doutes si j'étais partie à sept heures du matin de chez moi.

- Tu aurais dû venir dormir à la maison hier soir déjà.

- Je pense que je vais passer assez de temps chez toi cet été et tu vas assez me distraire ce week-end. Je devais réviser un petit peu hier soir au moins.

- Tu travailles trop bébé.

- Et ce n'est pas finit. Je te rappelle que je vais aller en fac de médecine l'année prochaine et je fais devoir bosser encore plus.

- Ne m'en parles pas.

Je rigole et il me rejoint. Puis il m'aide à sortir mes affaires de la voiture en se foutant de moi parce que j'ai prit deux sacs énorme. Je hausse les épaules. Je devais prendre mes cours pour réviser et ça prend de la place. Il n'a jamais connu ça donc il ne peut pas comprendre. Mais ce n'est pas grave.

On rentre dans la maison et il monte mes affaires dans sa chambre. Je le suis et me laisse tomber sur son lit. Ash se tourne vers moi et pose un regard gourmand sur moi, comme s'il rêvait de me manger tout entière. Il se laisse tomber sur moi, ses bras de part et d'autres de ma tête retenant sa chute pour ne pas m'écraser. Je lui souris alors qu'il glisse sa tête dans mon cou, déposant des baisers sur ma peau.

- Tu as faim Elisya ? Parce que moi je meurs de faim, lâche-t-il dans mon cou.

- Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu ne parles pas de nourriture il pericoloso ?

-Ça dépend. Si c'est toi qui joue le rôle de nourriture alors on peut dire...

Je le frappe avant qu'il est finit sa phrase et je sais que je ne lui fais pas mal, surtout quand il éclate de rire en se laissant tomber à côté de moi sur le matelas.  Je viens me blottir dans le creux de ses bras, contre son flanc et on reste là un moment sans bouger. Il me tient juste contre lui dans le silence qui nous entoure. Et je suis bien. J'ai l'impression que je n'ai jamais été aussi heureuse que depuis qu'il est entré dans ma vie. Mais d'une certaine façon, je n'arrive jamais à l'être autant que je le devrais. Je ne peux pas oublier le passé et il me poursuit toujours pour me rappeler que je ne dois pas oublier ce que j'ai fait. Que je ne pourrais jamais être pleinement heureuse avec qui que ce soit.