Le défi de ma vie

-Chapitre 36.

•À lire avec la musique. :)

Il se lève d’un coup et se met à bouger les bras en vociférant.

-MON PÈRE VEUT VENDRE LES AFFAIRES DE MA MÈRE PUTAIN !

Il met un coup de pied dans un meuble puis frappe son poing contre le mur, sa main se remet à saigner mais il continue. Je le regarde horrifié, se battre désespérément contre ses démons. Mon cerveau refuse de fonctionner et je reste planté là, par terre, à l’observer. Il se tourne vers moi, les yeux grands ouverts, les larmes ruisselant sur son visage marqué d’un hématome. Ses yeux se plantent dans les miens et sont noirs au plus haut point. Ses sourcils restent froncés et sa voix est grave et forte.

-Tu sais ce que ça veux dire ? Que ce putain de connard a déjà tout oublié ! Il a détruit notre famille et maintenant il se permet  de vendre ses affaires, BORDEL DE MERDE, JE LE DÉTESTE T’ENTENDS CA ? Je le haïs !

Il s’empare d’un vase et le brise par terre. Je ne peux pas l’arrêter, il est si violent... Une telle fureur s’est emparé de lui que j’ai du mal à me dire que l’homme qui se tient devant moi est celui dont je suis tombée éperdument amoureuse.

-Monsieur Austen ça suffit, je pense que vous avez déjà fait assez de dégâts comme ça. Intervient Samira à coté de moi.

Calum se tourne brusquement vers elle, la bousculant au passage et lui crache ces mots à la figure :

-Ferme la, t’es qu’une vulgaire femme de ménage tu crois vraiment que c’est à toi de…

Je me lève d’un bond et hurle plus fort que lui, il a le droit d’être en colère. Je connais sa souffrance et sa fragilité qu’en-t-on en vient à parler de sa famille mais il n’a pas le droit d’être irrespectueux comme ça.

-CALUM !

Il se stoppe immédiatement et ses yeux reviennent sur moi. Son regard s’adoucit, il passe sa main dans ses cheveux, désarmé et il se laisse tomber, la tête dans les mains en sanglotant. Il tremble comme une feuille et rien ne semble pouvoir le calmer. Je me tourne vers Samira et lui dit qu’elle peut disposer, je m’excuse pour le comportement de Calum et elle s’en va.

Je m’approche de lui, et pose mes mains sur ses épaules. Il continue de pleurer, refusant de me regarder. Mon cœur se brise, il ne veut pas affronter mon regard, je le connais il doit se sentir tellement minable de craquer devant moi mais je ne lui en veux pas. Il n’a pas une vie facile, et n’importe qui craquerait à sa place, mais je suis là moi. Je ne veux pas le laisser tomber, il a pris tellement d’importance. Je refuse de le laisser souffrir, nous allons affronter cette épreuve ensemble.

-Calum, regarde-moi s’il te plait.

Il secoue la tête négativement, ses sanglots se calment mais il reste dans cette position.

-Regarde-moi.

Mon ton se fait plus dur et ma voix plus froide. Il finit par relever la tête, ses yeux fuient les miens mais je pose ma main sur son visage pour l’obliger à me regarder. Quand il finit par le faire sa souffrance me frappe. Ses yeux sont bouffit et injectés de sang, et son visage d’habitude si vif est maintenant si terne, vide de toute émotion. Je vois dans ses yeux un garçon qui a le cœur brisé, un garçon à qui ont a fait trop de mal. Il est en colère, il aimerait arranger les choses mais il ne sait pas comment s’y prendre et ça le bouffe. Ses sentiments sont trop nombreux et il ne sait pas comment les gérer, je le vois, dans son regard si perdu.

-Maintenant, tu m’écoutes d’accord ? Je vais nettoyer tes blessures et on va en parler calmement. Je ne vais pas partir, je serais là, parce que je vais t’aider comme je l’ai toujours fait. Et tu sais pourquoi ? Parce que je t’aime, plus que quiconque sur cette terre Calum Austen.