Phase 2.4☞Elinor Crawley

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"Tendresse, un mot qui rime avec maladresse..."-Elinor Crawley

***

Une autre semaine arrive, le temps défile pendant que je m'ennuie. Plus rien ne me fait plaisir, seul écrire peut calmer mes crises de nerfs...

Déprime-je ? Peut-être ? Suis-je agacée ? Sûrement.

Je déambule dans les jardins pensant aux sélectionnées, Aidan dans son bureau... je ne sais même plus quoi faire...

J'entre dans une salle où toutes les sélectionnées y sont accompagnées de leurs proches. Je parcours du regard la salle à la recherche de mes parents rien. Nada. Niette. Ils ne se sont point déplacé, mes yeux se baissent pensant à ma solitude et à ma tendre enfance complètement ratée. Une larme coule sur le long de ma joue droite, tel un film dramatique ou un animé style manga. Je marmonne quelques mots en arabe quand soudain quelqu'un me surprend en train de pleurer silence:

- Vous parlez l'arabe ? Je l'ignorais..." dit une voix douce.

Je relève ma tête et fit une révérence très maladroite.

La reine Arabella rit doucement en regardant ma révérence pas très gracieuse.

- Oh votre Majesté... je me débrouille assez bien dans cette langue." Réponds-je difficilement

- Vous êtes distante, Elinor." réplique-t-elle.

- Vous trouvez ? Ma joie de vivre est cachée par mes larmes. Et pour être honnête, j'ai tout entendu et je ne pense pas gagner cette sélection. Je pense même à mon émilination maintenant. Même si je suis à l'aise dans la négociation, ou bien parler devant le peuple, gouverner c'est difficile. Et je pense sincèrement que votre fils mérite quelqu'un d'autre que ma personne venant de la deuxième caste." monologue-je en toute franchise.

Elle sourit légèrement, surprise. Je crois que je l'ai trop brusqué ou alors agressé. Tant pis, c'est ma manière d'être, je ne vais pas changer pour une stupide sélection ressemblant à de la télé-réalité. Et puis ce pseudo télé-réalité, brise les cœurs des jeunes femmes ! C'est pour cela que je suis agacée.

 Ma personne remonte dans ma chambre la matinée étant fini, je commençais sérieusement à m'ennuyer. Ellie se rebelle...

Je décide dans la journée de descendre pour rejoindre les autres candidates dans le boudoir. Je me dirige vers un canapé, quand soudain un plateau en argent m'est apporté. Les sélectionnées me regardent toutes jalouses. Je m'en fiche, je suis certaine qu'elles ont aussi un rendez-vous. Une enveloppe s'y trouve je la prends délicatement, l'ouvre et lis

" Rendez-vous à 22h dans les jardins.

Aidan."

C'est mignon à souhait. Qu'est-ce-que j'ai hâte... c'est génial.

On voit mon enthousiasme. Je pose la lettre et remercie le serviteur, je souris diaboliquement aux autres. Une vraie garce internationale mais je suis comme ça, il va falloir s'y faire ! Je remonte plusieurs minutes après, attendant mon prince charmant qui viendra me délivrer de cette prison.

Je regarde plusieurs séries pour m'occuper comme je peux. L'heure tourne et je décide donc, de me préparer à vingt-et-une heure. Une robe blanche aux plissures en soleil, des sandales un collier en diamant ainsi qu'une pochette. Je suis légèrement maquillé et je me suis faite une couronne sur mes cheveux.

Vingt-et-une heure cinquante huit, j'ouvre la fenêtre et saute de la terrasse. Je vois une silhouette masculine s'approcher de ma personne:

- Princesse Ellie !" S'exclame une voix grave.

- Prince Aidan." Dis-je en souriant narquoisement.

- Tu es magnifique... comme toujours..." souffle-t-il.

Et ma tête c'est le président Snow dans Hunger Games...un silence s'installe et je regarde le ciel étoilé.

- Oh la constellation de l'Ourse..." dis-je en la dessinant dans les airs.

- Oh ! Princesse Ellie est ici !" Réplique Aidan en me pointant.

Je secoue la tête, exaspérée. Mais je ne peux m'empêcher de rire légèrement tout en souriant.

- C'est pas drôle mais je ne sais pas pourquoi je ris." Déclare-je en m'asseyant sur l'herbe.

- Tout simplement parce que c'est moi, et que tu m'aimes !" Répond le prince en souriant.

Il s'installe contre un arbre m'attirant contre lui, Aidan m'enlace pendant que ma tête se pose contre son torse. J'observe les étoiles en silence, la lune nous éclaire tel un film à l'eau de rose.

Manque plus que de million de baisers...

- Tu es silencieuse... tu es sûre que tout va bien ? D'habitude tu es bavarde." Me questionne le blond cendré.

- Je vais très bien merci. Seulement je pense à... la suite de cette "compétition". Réponds-je spontanément.

- Je te comprends, c'est difficile à ce stade de la Sélection car je pense que briser les cœurs, donner de faux espoirs ce n'est pas très drôle. Surtout quand on a des sentiments... merci Ellie de m'avoir fait comprendre plusieurs choses, et d'être toujours là pour moi." Monologue le prince.

- Mais de rien mon cher. J'espère être toujours là pour toi..." lance-je en murmurant.

Aidan me regarde un instant et m'embrasse. Qu'il en profite... et que j'en profite même si, son cœur est désormais pris par l'une d'entre nous. Je me recule légèrement, pointant une planète: Vénus.

- Es-tu capable de faire des rimes avec tendresse et cœur ?" Chuchote Aidan.

- Bien sûr ! Tendresse un mot qui rime avec maladresse. Tu es dans mon cœur, mais tu es la raison de mes pleurs..." rime-je nostalgique.

- Joli. C'est très joli ! Le poste d'écrivain te va à ravir Ellie, je suis seulement capable d'écrire des lettres pour le royaume et toi... tout un roman entier." Complimente Aidan.

- Merci de tous tes compliments Aidan." Remercie-je.

- C'est avec plaisir que je te dis de rien !" Sourit-il.

Les heures et les minutes se défilent, nous parlons de tout et de rien comme au bon vieux temps. Oubliant la sélection, la dictature imposée par le roi, nous ne pensons qu'à la liberté.

La seule pensée que toutes les castes veulent: l'égalité. Les castes, c'est vieux jeu et cela crée des conflits.

Un jour, je rêverai d'un monde meilleur, ce jour sera dans mes rêves les plus chers. Elle fait partie dans la liste: jamais.

Je me lève en baillant discrètement, annonçant mon sommeil et mon taux de sucre bas. Aidan est déçu. Il me raccompagne dans ma chambre, Tara a un petit sourire aux lèvres en remarquant nos yeux qui pétillent lorsque nous nous regardons.

- Bonne nuit, princesse Ellie..." me souffle-t-il dans l'oreille.

- Bonne nuit Aidan." Grogne-je contre mon oreiller.

Il quitte la pièce très discrètement, je sens le regard de ma femme de chambre.

Doux baisers qui nous emportent,

Ils nous envoûtent...

Seules des larmes de douleur.

Règne dans son cœur.

Elle voulait être heureuse.

La voilà malheureuse.

Que chaque instant de son bonheur.

Soit répandu comme son malheur...

Elinor Crawley.

L A P R I N C E S S E ♛ - Jeu de rôleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant