bonus

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[musique en média]


    Je suis réveillée par mon cri. En sueur, effrayée et suffocante. Harry, comme la plupart du temps lors des levés du jour, m'a serrée fortement contre lui jusqu'à ce que je me calme, que je revienne à moi, que je sache que je suis en sécurité. Calypso est venue nous rejoindre dans le lit du petit hôtel. Je me suis un peu plus blottie contre le corps chaud et rassurant à mes côtés pendant une dizaine de minutes. Depuis quelques temps, des cauchemars s'amusaient à torturer mon sommeil. Ils étaient à chaque fois différents mais tous centrés sur ma mère ou bien Morgan. Malgré que ce dernier soit mort et que Roxanne soit emprisonnée – en compagnie de Mr Greem – dans l'une des prisons les plus sures, je n'arrivais pas à me défaire de cette emprise maléfique.


— Je suis là, amour, je suis là. Tout va bien, m'a susurré Harry à l'oreille en m'embrassant par la suite.


— Je suis désolée, ai-je gémi. Je bousille tes vacances.


    Je me suis recroquevillée pour cacher mon visage contre son estomac. Il faisait chaud sous la couette et sa peau nue était douce contre ma joue. Mais ce petit cocon a remué et les yeux pétillants de mon petit-ami se sont retrouvés devant moi, à me scruter intensément.


— Ne dis pas n'importe quoi, Miyu. Ce sont nos vacances et tu ne bousilles rien du tout. Ça nous permet même de nous lever un peu plus tôt pour pouvoir visiter plus et ne pas jouer aux larves cloitrées dans leur chambre, a-t-il souri.


    Il a réussi à faire relever le coin de mes lèvres.


— Que dirais-tu d'aller prendre ta douche pendant que je nous commande un petit-déjeuner ?


    Il n'a pas attendu ma réponse et a repoussé vivement les couvertures, enclenchant un grognement de ma part et de ma tigresse. Son grand corps, complètement nu, s'est majestueusement levé du matelas et s'est dirigé près de la petite table en face du lit. Mon cauchemar s'est vite envolé lorsque mes yeux ont détaillé sa silhouette svelte : je n'avais pas du tout envie de bouger de l'hôtel.


    Je n'avais même pas remarqué qu'Harry avait terminé son coup de fil. Cependant, j'ai immédiatement noté sa démarche assurée en direction du lit. Sa mine était menaçante. J'allais recevoir des représailles pour ne pas être allée me laver comme il me l'avait demandé.


— Miyu...


    Seulement, alors qu'il allait se jeter sur moi, Gabriel lui a brusquement coupé la route et j'en ai profité pour filer dans la salle de bains en riant. J'ai rapidement fermé la porte – sans le verrou, j'avais une petite idée derrière la tête – et me suis dépêchée de retirer mon pyjama. L'eau chaude n'a pas tardé à rincer mon corps en sueur. J'ai fermé un instant les yeux, plaquant mes cheveux à l'arrière. Bien évidement, j'ai senti Harry se coller à moi, déposant une trainée de baisers brulants sur mon cou.


— On ferait bien de se réchauffer avant de sortir dans le grand froid du Nord, a-t-il glissé en me retournant pour m'emprisonner entre le mur et lui.


— Le petit-déjeuner va bientôt arriver...


— Oh, je n'ai pas faim de nourriture, amour.


***


    J'ai raccroché avec Catalina. Elle me racontait combien l'université avait changé depuis mon départ. D'une part, elle se retrouvait la seule fille avec les deux gamins que sont Louis et Niall. Et d'autre part, Mr Wolf ne dirigeait plus l'établissement. En effet, après l'arrestation de ma mère et de son cousin, l'ancien directeur a pu revoir Hector. Malheureusement, perverti par Roxanne, le canidé n'était plus le même. Il a donc demandé à Mlle Stanley de prendre en charge l'école, soutenue par les autres professeurs. Un remplaçant a été embauché afin d'assurer les cours de contrôle de soi-même et de son totem – et de ce que Catalina m'a dit, il s'agit d'un jeune homme charmant et très doux qui a fait fondre tous les cœurs. Ainsi, Mr Wolf a pu se permettre de s'éloigner de cet endroit pour aller, avec son loup, dans une institution pour recréer le lien qu'il avait avec son animal. Mais le travail risque d'être long et périlleux pour qu'Hector, corrompu, redevienne lui-même.


    J'ai rangé mon téléphone portable dans la poche de mon épaisse veste en fourrure et ai remonté ma capuche sur mes cheveux. Nous étions arrivés hier à Prague. La ville était charmante mais la visiter en plein mois de décembre était... audacieux. Les températures basses et la neige ravissaient Calypso qui se faisait une joie de jouer avec les flocons tandis que Styx se précipitait dans ma capuche pour rester au chaud. Cela faisait une poignée de mois que nous avions décollé pour l'Europe. Nous avions foulé le sol espagnol, français, italien, anglais, allemand et même belge. Il nous restait encore beaucoup de destinations à visiter mais nous n'étions pas pressés. Et même si nous n'arrivions pas à tout boucler avant la rentrée prochaine, nous avions convenu de continuer nos voyages sur les vacances que nous accorderait notre travail/nos études.


    J'ai manqué de glisser sur les pavés humides du centre historique. Harry m'a rattrapée de justesse le bras et m'a collée contre lui en enroulant une main protectrice autour de ma hanche. Une délicieuse odeur de pâte à tartiner et de gâteau est venue emplir mes narines. Juste avec un regard suppliant, Harry a compris ma demande et je l'ai trainé avec entrain vers le marché de Noël de la place centrale. Tous les arbres clôturant l'espace étaient ornés de guirlandes scintillantes, plus loin, une scène avait été montée où des enfants chantaient en chœur des chants de Noël, et des dizaines de maisonnettes en bois, peintes en rouge, inondaient la place. Je nous ai frayé un chemin jusqu'à une cabane où déjà une petite queue s'était formée. Nous nous sommes ajoutés, patientant dans le froid sec de l'Europe du Nord.


    Lorsque ça a été notre tour, nous avons commandé deux « trdelnik » fourrées au chocolat. Il s'agissait de deux succulentes brioches tressées saupoudrées de sucre, et, franchement, c'était délicieux. Après avoir dégusté nos desserts, nous avons flâné dans les rues bondées, admirant l'ambiance chaleureuse et romantique de cette nouvelle ville.


— À l'avenir, Miyu, ne choisis pas des pays nordiques en plein hiver. Je me les caille, a lancé Harry, le nez rouge et emmitouflé sous plusieurs couches de vêtements.


    J'ai ri de sa remarque et me suis approchée de lui. Sur la pointe des pieds, j'ai réussi à atteindre ses lèvres gelées. J'ai passé mes doigts, recouverts par mes gants, dans ses cheveux prisonniers d'un bonnet. Il faisait froid ; c'était un fait. Mais je n'aurais jamais voulu être ailleurs qu'ici, avec lui, loin de tout.


— Joyeux Noël, Harry.


— — — —

hey les chatons, alors voilà le point final de Tiger/Butterfly, j'espère de tout coeur que cette fiction vous a plu

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hey les chatons, alors voilà le point final de Tiger/Butterfly, j'espère de tout coeur que cette fiction vous a plu

j'ai vrmt pris du plaisir à l'écrire et justement, ne plus l'écrire va me manquer, ainsi que votre soutien, je vous remercie énormément pour m'avoir suivie jusqu'ici, et avoir partagé mon travail ainsi que de l'avoir critiqué

c'est ma deuxième fiction sur cette plateforme et je n'étais jamais allée aussi loin avec une histoire, elle me tient bcp à coeur (c'est très cliché) mais tout de même

comme je vous l'ai dit dans certains chapitres, je l'ai envoyée à un professionnel qui est en train de l'évaluer, je souhaite sincèrement que je pourrai aller vrmt loin avec ce manuscrit mais sinon, j'ai été fière de vous le faire partager ici

DONC MERCI ÉNORMÉMENT LES CHATONS

on se retrouve (peut-être) pour une nouvelle aventure, je vais en parler dans une partie que je vais poster juste après celle-ci

de gros bisous ❤❤

– bizarry (ou Léa, comme tu veux)

Butterfly | hsWhere stories live. Discover now