Butterfly | hs

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J'attendais, comme une petite fille, devant la porte d'Harry. Je m'étais mise en pyjama, m'étais lavé les dents et le visage et me voilà, désespérée, à attendre que le bouclé se montre. Je n'avais pas envie de dormir avec ma sœur à moins de trois mètres de moi, mais, surtout, je voulais me retrouver dans une étreinte chaleureuse et rassurante. Seul Harry pouvait me la donner.

— Miyu ? Qu'est-ce que tu fais là ? Où étais-tu ? Mr Greem est venu te voir ?

Harry avait vraiment l'air affecté de mon état et cela me mettait mal à l'aise. Je me sentais gênée de remplir Harry d'inquiétudes inutiles. J'exagérais toujours les choses. Tout allait bien. Enfin, il me semblait.

— Ça va. Je veux juste...

— Dis-moi, que veux-tu ? Je te l'apporte.

Il s'est posté devant moi et a pris mon visage en coupe pour le faire pivoter afin que mes yeux soient dans les siens. Ses traits étaient tirés. À cause de moi.

— Je voudrais juste... Dormir avec toi.

— Oui. Bien-sûr ma puce. Je vais demander à Niall d'aller dans la chambre de Louis pour que tu puisses prendre son lit et...

— Non. Je veux dire, dormir avec toi... dans ton lit.

— Oh.

Il avait l'air vraiment surpris.

— Évidemment. Entre.

Il m'a ouvert et m'a laissée pénétrer dans sa chambre. Elle était sombre, les lumières n'étaient pas allumées et les rayons de la Lune n'atteignaient pas sa fenêtre. Gabriel a survolé Calypso et Styx puis s'est perché sur la poutre de la pièce. J'ai demandé à Harry si ma tigresse pouvait se coucher sur le tapis, il a tout de suite accepté. Enfin, j'ai déposé le bocal de mon papillon – que j'avais récupéré dans ma chambre – sur la petite table qui trônait au centre de la chambre, ai ôté mes chaussures, ma veste en coton et me suis allongée sous les draps du bouclé. Ils étaient imprégnés de son odeur musquée.

De son côté, Harry avait eu le temps de se changer, il avait enlevé son haut et troqué son jean contre un bas de jogging confortable. C'était celui qu'il m'avait prêté. Cela m'a fait sourire. Il m'a rejointe, nous étions étroitement collés dans ce petit lit une place mais cela ne me dérangeait pas. Je sentais son cœur battre fort contre mon dos. Il avait enfouit son nez dans mes cheveux et les caressait tendrement.

— Tu sens toujours le lait de coco. Je commence à terriblement aimer ce parfum, m'a-t-il soufflé.

— Je te donnerai mon shampoing si tu y tiens vraiment.

— Je t'en remercie.

Je me suis retournée pour me retrouver face à son visage. J'ai ramené mes jambes contre moi et ai glissé mes pieds froids sous les cuisses du bouclé. Il a échappé un sourire en coin et m'a serrée fort dans ses bras. Ma bouche était désormais appuyée sur son torse nu. J'y ai laissé un baiser, me suis reculée et ai levé les yeux vers lui. Ce qu'il était beau.

— Qu'est-ce qui ne va pas Miyu ?

J'ai soupiré à sa question tout en cachant mon visage dans son cou. Je l'ai senti, par la suite, dégager tous les cheveux de ma figure et les caler derrière ma nuque. J'étais à découvert.