Butterfly | hs

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[musique en média]

    C'était fou comme je pouvais changer d'humeur en quelques minutes. Je me sentais égoïste de laisser Liam et mes problèmes de côté pour m'intéresser plutôt au corps sublime devant moi. Nous étions déjà dans ma chambre, à nous embrasser langoureusement contre la porte fermée. Nous n'avions pas réfléchi une seconde et avions abandonné nos animaux dans le salon. Harry, comme moi, portions uniquement nos jeans humides. Ma petite culotte subissait le même sort.

    L'orage grondait dehors, la pluie frappait contre les vitres et les éclairs foudroyaient violemment le ciel noir. Harry m'a dirigée sur mon lit où il s'est allongé au-dessus de moi sans quitter ma bouche. Il s'est débattu avec ma ceinture puis avec le bouton de mon pantalon avant de le faire glisser difficilement sur mes cuisses. Elles étaient froides à cause des gouttes mais rapidement les mains brulantes du bouclé ont réchauffé mon corps. Il m'a complètement libérée de mon jean et s'est attaqué à mes clavicules. Il les mordillait et déposait de légers baisers jusqu'à arriver à mon nombril.

    J'étais en feu. Ma respiration était incertaine, je ne cessais de me tortiller dans tous les sens sous le poids du plaisir. Harry a embrassé le tissu de mon sous-vêtement. Il me regardait dans les yeux d'un air malicieux et espiègle. Puis, il m'a retiré la dernière barrière qui séparait sa bouche de mon intimité. Je n'avais jamais connu de sensation aussi douce. Sa langue contre ma boule de nerfs me faisait vibrer à un point que j'en perdais toute cohésion. Une de ses mains tenait mes hanches alors que l'autre avait mon sein en coupe. Il jouait avec mon téton aussi bien qu'il titillait mon clitoris. Je sentais le désir grandir en moi, mes doigts froissaient ses boucles soyeuses. Mon bassin ondulait au rythme de ses coups de langue, mes gémissements se perdaient dans les hurlements du tonnerre et l'éclatement des éclairs. Le ciel était le reflet parfait de ce qu'il se passait dans ma tête et mon corps.

    Je commençais à me sentir partir. Mon sang était concentré dans mon bas-ventre, Harry allait de plus en plus vite, mes soupirs se transformaient en cris. Il a délaissé mon sein pour immiscer sa main contre mon dos arc-bouté. Il faisait voyager sa paume sur ma colonne vertébrale, a effleuré le renflement de mes fesses et a terminé par la poser sur mon aine afin de me maintenir. J'ai enroulé mes jambes autour des ses épaules en croisant mes chevilles et, grâce à un dernier coup de langue, mes muscles se sont contractés et l'orgasme a pris possession de mon organisme. Des éclats de lumière – similaires à la foudre – ont décoré mes paupières closes, mes membres tremblaient et Harry ne s'arrêtait pas de laper mon point sensible jusqu'à ce que je redescende et que ma respiration se calme.

— J'adore quand tu hurles mon nom, a fait Harry en positionnant son visage en face du mien.

— Rassure-toi, ce n'est pas fini. Pas ce soir, ai-je répondu en me jetant sur ses lèvres.

***

    Nous avions fait l'amour une grande partie de la nuit avant de nous effondrer d'épuisement. Au départ, j'avais été dérangée par de petits tiraillements qui se sont rapidement transformés en sentiment de bien-être.

    Ce matin, ma sœur ne travaillait pas. J'ai petit-déjeuné avec elle tandis qu'Harry dormait toujours comme un bébé. Je lui ai préparé des œufs et du bacon en plus de son café et suis allée me mettre en tenue de sport. Aujourd'hui, seul Styx voulait sortir ; j'ai alors laissé ma tigresse se prélasser sous les grattouilles de Thalia. En pénétrant dans ma chambre pour chercher un élastique, j'ai vu Harry étendu dans mon lit, la bouche ouverte, les membres écartés aux quatre coins du matelas et le torse complètement découvert. J'ai regardé ma montre : j'avais largement le temps avant qu'il ne fasse trop froid dehors.