Chapitre 3 :

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¤ Je suis tombé en panne des sens ¤

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¤ Je suis tombé en panne des sens ¤

Dimanche 9 octobre
Toulon 10h59,

J'avais passé la nuit chez Karim, nous avions beaucoup parlé avec les gars au sujet de mon départ. Je savais que je ne les verrais pas pendant un long moment, ils allaient vraiment me manquer. Ma mère avait essayé plusieurs fois de m'appeler et m'a envoyé quelques messages pour me demander où j'étais et si j'allais bien, mais j'ai préféré ne pas répondre à ses nombreux appels et juste lui envoyer un message lui disant que j'allais bien et que j'irai sûrement quelque temps chez Deen s'il voulait bien m'accueillir quelque temps chez lui.

Je venais d'arriver sur la place Albert 1er juste en face de la gare de Toulon, mon train était à 11h30 et il est actuellement 11h01, j'ai alors 29 minutes devant moi.

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11h45,

Étant dans l'incapacité de me payer un billet de train pour Paris, je me trouve actuellement dans les chiottes du train en attendant que les contrôleurs soient passés. Une fois que je fus sûr qu'ils sont passés, je sors et cherche un siège vide, une fois trouver, je mets mon sac dans le compartiment à bagages au-dessus des sièges et m'installe contre la vitre. Le trajet dure 3h50 et il me reste encore à peu près 3 heures.

***********

15h32,

La musique défile dans mes oriels comme le paysage sous mes yeux. Je ne prête plus attention à la musique, je gamberge depuis le début du voyage sur toutes ces années où j'ai essayé de rendre mon père fier de moi de toutes les manières que ce soit malgré le fait que je l'ai toujours déçu.

J'en viens à la conclusion que j'ai toujours lamentablement échouée. J'ai toujours fait de mon mieux en ayant de bonnes notes à l'école. Bon pour le comportement, j'avoue que ce n'est pas vraiment, vraiment cela... Mais bon, c'est plus fort que moi. Je n'y arrive pas, j'ai ce besoin constant de répondre, d'être insolente avec n'importe qui. Je ne peux pas me contrôler, les mots sortent de ma bouche sans que j'y réfléchisse.

-Vous êtes arrivée à Paris Gare de Lyon terminus du train, tous les voyageurs descendent de voiture assurée vous de ne rien avoir oublié dans le train.

L'annonce de la SNCF me sort de mes pensées. Le train, c'était déjà arrêter. Je n'avais même pas remarqué, pensé-je. Le temps était passé vite quand même. Je retire, mes écouteur, prend mon sac et sort du train. Et c'est parti direction Aubervilliers là où se trouve l'appartement de Deen, étant venu déjà plusieurs fois, je connais déjà son adresse. Je me dirige vers une bouche de métro et prends la ligne 7 pour me diriger chez Deen.

Ma mère a sûrement dû l'appeler pour le prévenir de ma venue, je la connais, elle a dû lui demander d'essayer de me persuader de revenir à la maison, mais peine perdue, je ne reviendrais pas ou du moins pas tout de suite. L'arrêt Aubervilliers - Pantin - Quatre Chemins est annoncé, je sors du métro. Je marche 3 minutes et arrive enfin devant l'immeuble de Deen, je tape le code et rentre dans le hall. Je prends l'ascenseur et monte jusqu'au 3e étage.

Je fais face à la porte numéro 6, la boule au ventre, je sonne à la porte. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sens pas.

La porte s'ouvre sur mon cher et tendre grand frère Mickaël alias Deen Burbigo.

- Hey ! Lui dis-je, avec un grand sourire un peu crisper et lui faisant un signe de la main.

- Rentre. Me dit-il d'un ton neutre.

- Ok... Ça commence bien. Murmure-je, il me laisse entrer et ferme la porte derrière moi.

Il me regarde un instant sens parler puis il fronce les sourcils et me demande :

- Qui t'a fait ça ? Me demande-t-il durement en pointant mon visage du doigt.

Faisant certainement référence à ma pommette ouverte et ma lèvre éclatée.

- Je me suis battu. Réponds-ai-je le plus naturellement.

-Tu t'es battu ? Il hausse un sourcil. Avec qui ? Pourquoi ? Me demande-t-il.

- Longue histoire. Lui dis-je en soupirant.

-Je te raconterai une autre fois. Je coupe court ne voulant pas m'éterniser sur le sujet.

- Hum... Me réponds-t-il.

- Qu'est-ce qui t'amène, t'as fait quoi encore ? Me demande-t-il, passant à un autre sujet.

- Fais pas genre, tu le sais très bien. Dis-je narquoisement, je repris. Maman a dû t'appeler en te demandant de bien vouloir m'accueillir et de me surveiller.

Ma remarque lui arrache un léger ricanement suivi d'un petit sourire en coin.

- C'est vrai, elle m'a appelé. Me dit-il avant de poursuivre. Elle m'a dit que tu avais été viré du lycée et que tu t'étais disputé avec papa à cause de ça et que tu avais fugué.

- Fuguer, fuguer, c'est un bien grand mot, papa m'a clairement dit que si je voulais, je pouvais partir juste après m'avoir giflé. Je lui explique avec rancœur.

- Il t'a frappé ?! Me demande-t-il avec énervement dans la voix. Mais pourquoi ?

- C'est-à-dire que je l'ai un peu provoqué, et visiblement ça ne lui a pas plus. Lui dis-je en me grattant la tête pas très sûre de moi.

- C'est pas une raison.

- Bref, c'est bon, il me soûle. Lui dis-je agacer espérant changer de sujet.

- Ouais, bon, je suppose que tu vas rester un moment ici ? Me demande-t-il tout en sachant très bien la réponse.

- Oui, enfin... Si tu veux bien de moi.... Je lui dis en souriant timidement.

Il ne répond pas, mais lève les yeux au ciel et part vers les chambres.

- Je t'ai déjà préparé la chambre d'amis. Me dit-il en souriant.

-Merci ! T'es le meilleur. Lui dis-je en lui sautant dans les bras.

Il resserre mon étreinte.

-Je sais, je sais, je suis le meilleur que veux-tu. Dit-il en se vantant.

- Ouais, bon, faut pas déconner non plus hein. Lui dis-je, en descendant de ses bras.

Il rit.

" Les vrais amis sont durs à trouver,  difficiles à quitter,  impossibles à oublier."

"

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Le passé ne s'efface pasWhere stories live. Discover now