Chapitre 2 :

5.8K 242 7
                                    

¤ Ma vie est un cadavre en réanimation¤

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

¤ Ma vie est un cadavre en réanimation¤

C'est la première fois que mon père me gifle, même s'il ne m'a jamais porté un grand intérêt, il ne m'a jamais touché. J'ai vraiment été choqué qu'il  est levé la main sur moi, mais je crois que dans un sens, il en avait marre de moi et de mon comportement.

Je n'ai jamais été proche de mon père, il était froid de nature, étant fils de militaire, on lui a inculqué la discipline depuis l'enfance. Il est strict, autoritaire et aime la discipline comme son père avant lui. Mon véritable contraire, je déteste la discipline et que l'on me dise ce que je dois faire.

J'ai toujours eu un esprit rebelle, un esprit, un peu garçon manqué. Je me suis vraiment rebellé au début de mon adolescence. Il n'a jamais apprécié que je conteste ses ordres et que je sabord son autorité, puis mon comportement qui lui aussi a fini par changer et ça ne lui a pas plu et il me la bien fait savoir.

Ses mots résonnent encore dans ma tête « Tu n'arrivas à rien dans la vie ».

Il y en a toujours eux que pour mes frères, eux avaient tout arrêtés, mais ils réussissent, il me croyait donc incapable de pouvoir faire comme mes frères. Cela me blesse profondément que mon père puisse penser cela de moi, ce que je ne l'avouerais jamais, j'ai bien trop de fierté pour cela.

Mais ce qui est sûr, c'est que je voudrais trouver un moyen de lui prouver qu'il a tort.

Mais toute cette rage, toute cette haine qui grandit au plus profond de moi cacher avec toutes ces émotions que je ne montre pas est là pour me rappeler que je ne suis plus la fille d'autres fois qui avait envie de se battre pour son envie d'exister auprès de lui.

Je chasse vite mes pensées de la tête et envoie à mes potes un message grouper en leur disant que l'on se rejoigne tous au même endroit que d'habitude.

*************

12h10,

Je fessais face à un vieil immeuble tout délabré ou se trouver l'appartement de Karim. Je ne prends pas le temps de sonner à l'interphone comme je connaissais le code par cœur et entre dans le hall et me dirige vers la cage d'escalier, même pas la peine d'essais de prendre l'ascenseur du plus loin que je me souvienne, il a toujours été en panne. Je monte donc les 6 étages à pied, puis j'arrive devant la porte et sonne.

Karim est l'un de mes meilleurs potes dans la bande, nous sommes 6 :

Raphaël, Mario, Justin, Karim et ma petite Ana mais elle ne fait pas vraiment partie de la bande, et pour finir moi bien sûr, les gars sont tous comme mes frères. On peut toujours compter l'un sur l'autre.

La maman de Karim, Fatima qui m'ouvrit la porte avec son éternel sourire toujours scotcher aux lèvres.

- Bonjour ma fille. Me-dit-elle. Entre, comment vas-tu ? Poursuit-elle toujours avec le sourire.

- Bonjour ! Dis-je en lui rendant son sourire. Je vais bien merci et vous ?

- Je te l'ai déjà dit, ne me vouvoie pas, tutoie moi s'il te plais, mais ça va merci ! Me dit-elle.

Fatima a toujours été très gentille avec moi, elle a été là pour moi quand j'en avais besoin. C'est vraiment une femme formidable, je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a pu faire.

- Je suppose que tu es là pour les garçons, ils sont dans la chambre de Karim. Continue-t-elle.

- Oui, merci. Je lui dis en me dirige vers la chambre.

J'entre dans la chambre bien sûr, sens frapper, ils ont l'habitude. Je vois tous les gars affaler sur le lit ou à même le sol.

- Jamais tu frappes toi. Tu t'es cru chez ta mère. Me dit Karim, sa remarque arrache quelque ricanement de la part des gars.

- Pourquoi tu veux que je frappe ? Ricanai-je en les tchekans.

- Bah... Je sais pas, on aurait pu... Dit-il en cherchant quoi répondre. Bref, j'en sais rien moi ! Mais t'as qu'a frappé c'est pas un magasin ici. Me dit-il en ne sachant pas quoi répondre.

Sa réplique fis éclatait de rire tout le monde.

- On dit un moulin pas un magasin. Lui répond Justin tout en riant.

- Mais qu'est-ce que tu dis-toi, c'est pareil nan ?! Dit-il vexer.

Le rire des gars amplifie. Après s'être calmé Justin me demande :

- Alors, tu nous as fait venir ici pourquoi enfaîtes ?

- Ouais, c'est par ce que je me suis disputé avec mon père et...

- Encore ?! M'interrompu Mario

- Tait toi laisse la finir. Lui dit Karim en lui frappe l'arrière de la tête.

Aïe ! Désolé continue. Dit-il en se frottant la tête.

- Ouais encore, mais là, c'était pire que d'habitude il m'a clairement dit que je pouvais me barrer si j'en avais envie, que je n'arriverais à rien dans la vie. Donc je crois que je vais rester plus longtemps chez mon frère. Dis-je.

-  Mais tu peux pas partir comme ça et le lycée ? Demande Karim.

-  C'est toi qui dis ça ?  Lui dis-je en riant. Nan, mais tu le sais que de toute façon, j'ai été viré du lycée, puis je crois que ma mère va me trouver un lycée qui veuille bien me prendre à Paris. Je continue plus sérieusement.

-  Mais il le sait au moins ton frère ? Me demande Justin qui jusqu'à présent n'avait pas parlé.

-   À mon avis, ma mère l'a déjà prévenu. Je lui réponds en baissant la tête.

Elle m'a envoyé un nombre incalculable de messages quand j'étais dans le bus pour venir ici. Je n'ai pas répondu. C'était dur de ne pas répondre mais je l'ai pas fait. Ma maman, je t'abandonne. Je suis égoïste désolée maman.

-  Et j'espère qu'il voudra bien m'accueillir après tout ce temps... Dis-je tristement.

" J'ai le cœur qui perd la tête,
le corps qui perd le cœur " ©

" J'ai le cœur qui perd la tête, le corps qui perd le cœur " ©

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Le passé ne s'efface pasWhere stories live. Discover now