Chapitre 19 :

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  ¤ Moi qui croyait avoir un mental de guerrière ¤

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¤ Moi qui croyait avoir un mental de guerrière ¤

18h30,

La fin. Ma fin. Finalement, je crois qu'elle ait arrivée plus vite que prévu et pas comme je l'aurais crue puisque ce n'est pas moi qui vais me donner la mort mais bien celui qui est en face de moi.

Si ces yeux pouvaient tuer, je serais déjà morte depuis longtemps.

- T'as fumé, c'est ça ? Me cri-t-il.

Je fuis son regard, j'ai bien trop peur qu'il me juge.

- Répond quand je te parle ! Et regarde-moi quand je te parle aussi ! Me cri-il dessus.

Je reste muette. Il souffle en se tenant l'arête du nez pour se calmer.

Voyant que je ne réponds pas, il continue :

- Qu'est-ce que tu as ? Qu'est ce qui t'arrive ? Me questionne-t-il plus calmement.

- J'ai bien vu quand Deen t'a emmené à l'appart' la première fois et que je ne t'ai pas reconnu tout de suite que t'avais changée et que ça n'avait pas l'air d'aller, mais je me suis dit que c'était par ce que tu t'étais disputé avec ton père. Mais apparemment je me suis trompé. Me dit-il.

Je baisse la tête, devant lui j'ai l'impression de redevenir une petite fille se faisant gronder par son père.

- Abigail... Me dit-il dans un soupire. Tu sais très bien que tu peux me parler à moi que je t'écouterais sans te juger.

Je ne parle toujours pas, j'ai les larmes aux yeux, mais je fais tout pour les retenir. Cela y est, la chose dont j'avais le plus peur vient de se produire, Ken a réussi à voir au travers de mon masque. C'était sûrement bien le seul qui puisse me percer à jour.

- Pour quoi t'a fait ça ? Dis-moi, parler moi. Me dit-il en me regardant avec peine.

J'inspire profondément pour réussir à parler sans que me voix se brise.

- Pour me sentir mieux, oublier. Dis-je, presque en murmurent.

- Mais pour oublier quoi ? Me demande-t-il perdu.

- Je... Je... Bégayais-je.

- Dis-moi.

- Je... Je peux pas Ken. Dis-je paniqué.

Mes yeux rencontrent les siens une fraction de seconde. Je ne peux pas le regarder dans les yeux, j'ai peur, peur qu'il y voit toute ma détresse.

Je me retourne puis pars en courant.

- Gail ! M'appelle Ken pour essayer de m'arrêter.

Je descends l'escalier aussi vite que possible. Je ne regarde pas où je vais, avant même d'arriver à la porte du bus, je percute quelqu'un.

Le passé ne s'efface pasWhere stories live. Discover now