Chapitre 9 :

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¤ Jette-moi aux loups, je reviendrai chef de meute ¤

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¤ Jette-moi aux loups, je reviendrai chef de meute ¤

Mercredi 19 octobre
18h25,

Trois jours que j'ai repris le lycée et vendredi, ce sont déjà les vacances de la Toussaint, ce qui ne me déplaît absolument pas. Rien d'intéressant ne s'est passé, toujours la même routine.

Trois petits jours que j'ai repris et je sèche déjà les deux dernières heures de maths. Je me retrouve assise sur le rebord de la fenêtre de ma chambre, contemplant la pluie qui s'abattait sur Paris depuis ce matin. Mon regard perdu dans le vide, je ne faisais pas attention aux gens qui passent sous ma fenêtre, leurs parapluies colorés dans la main, le pas rapide, toujours presser. 

Je regarde le monde et je me dis que je n'en fais pas partie, que je n'ai pas ma place ici. Tous ces gens ont l'air si différents de moi, mais pas vraiment s'y diffèrent. Dans le fonds, nous sommes tous pareils.

J'ai peur de tous ces gens, que je croise dans la rue qui me regarde de haut en bas qui se permettent de me juger sans même me connaître. Ceux qui me scrute, me fixe, j'ai peur de ce qui essaye de découvrir qui je suis vraiment, de me percer à jour, à savoir ce que je cache au fond de mon âme, derrière mon armure. J'ai peur, je suis effrayé par ces gens qui pourraient me voir telle que je me vois, qu'ils comprennent que mon sourire est faux, aussi faux que la couleur de mes cheveux violets. Qu'ils voient que mon cœur me fait mal, qu'il saigne.

J'ai essayé de me dire que ça passe avec le temps, que le manque finis par disparaître. Ce n'est pas vrai, rien ne passe avec le temps, on ment juste pour ne pas crever, mais on meurt de l'intérieur quand même. On s'éteint de l'intérieur comme une bougie manquent d'oxygène. On dit que la vie est belle alors qu'elle donne pour reprendre ensuite. On sourit, on rit comme des cons, pour faire croire que tout va bien, mais rien ne va. L'apparence avant les émotions, ça a toujours marché comme ça et ce n'est pas maintenant que ça va changer. On devient des Hommes pâles, sans visage, des copies que l'on forme. Ken là dit lui-même.

L'humanité souffre d'espoir, beaucoup d'humains, mais peu d'humanités. Ils m'ont fait perdre toutes fois en l'humanité. Je pense trop, je pense beaucoup trop, j'en ai mal à la tête, mal au cœur.

Le bruit de ma porte qui claque me surprend, je sursaute violemment. Absorbé par mes pensées, je n'ai pas entendu Deen entré dans la chambre.

- T'es sérieux Deen, tu m'as fait peur ! Je m'exclame, ma main sur mon cœur qui batte à toute vitesse.

- Désolé, je voulais pas te faire peur. Me dit-il en ricanant. Mais j'te parlais et tu me répondais pas.

- Ouais, désolé, j'étais dans mes pensées. M'excusai-je.

- J'ai vu.

- Tu me disais quoi ? Je lui demande.

- Ton lycée m'a appelé. Me dit-il durement.

Le passé ne s'efface pasWhere stories live. Discover now