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¤ Apeurée par le futur, je préfère m'apitoyer sur mon passé. ¤
22février 2010,
Hier, j'avais encore 10 ans et aujourd'hui, je prends 1 an de plus. Oui, aujourd'hui, c'est mon anniversaire, ce matin en me levant tout le monde m'a souhaité un bon anniversaire. Ma maman la première, elle m'a pris dans ses bras avec les larmes dans le coin des yeux, elle m'a serré fort contre elle puis elle m'a dit :
« Le temps passe si vite mon chaton, je ne t'ai même pas vue grandir. »
Retour au présent,
Grandir, en grandissant, on prend conscience des choses, du bien et du mal, des sentiments que l'on ressent, de la vie des grands.
Grandir, c'est aussi être dessus à un moment donné dans notre vie, que ce soit par les gens que l'on aime ou par les autres. Plus on grandit et plus on s'aperçoit que les gens nous mentent, qu'ils ne tiennent pas leurs promesses et que le monde n'est pas tel que l'on nous l'avait fait rêver quand on était petits avec toutes, c'est légende comme celle de la petite souris, du père Noël, des lapins de Pâques, mais surtout les histoires de prince et de princesse, de super-héros qui sauve le monde.
Quand on est enfant, on veut grandir vite pour faire comme les adultes, devenir indépendant, mais plus on grandit et plus on veut retourner en enfance, quand maman nous bordait le soir en nous lisant une histoire, quand maman était près de nous après chaque cauchemar maintenant maman n'est plus là, alors plus personne ne nous borde et on veille le soir jusqu'à tard et on se rendort seul après chaque cauchemar.
Grandir n'est malheureusement pas une option, on n'échappe pas au temps qui passe qui s'écoule du sablier de la vie.
Grandir, c'est aussi vieillir, vieillir, c'est souffrir, souffrir, c'est mourir et mourir, c'est quitter les gens que l'on aime. Je me souviens d'une phrase que j'avais dite à ma mère le jour de mes 11 ans :
« Mais moi, je veux être comme Peter Pan, ne jamais grandir pour être à jamais ton chaton.»
Point de vue de Ken Samaras :
Vendredi 4 novembre 19h50,
On est à quelques minutes de monter sur scène, les gras sont complètement surexcités, mais moi je suis ailleurs. Je repense à ce qui s'est passé tout à l'heure dans le bus, je n'arrive pas penser à autre chose.
Je la fixe, elle le sait, elle le sent parce que de temps en temps elle tourne la tête vers moi pour me faire un sourire, pour me montrer qu'elle va bien.
Mais elle ne va pas bien est ça, on est que deux à l'avoir vu, Mo et moi.
Quand j'ai vu ses yeux complètement éclater, j'ai vu rouge, je me suis directement énervé. Elle est la petite sœur du crew et on doit la protéger pour qu'elle ne reproduise pas les mêmes erreurs que nous avons commises dans le passé.
Puis quand je lui ai dit de me regarder dans les yeux, et quelle à lever son regard vers moi, j'avais plus les mots, cela m'a fait mal au cœur.
C'est comme si la Abigail toujours sûr d'elle, la bagarreuse, celle qui rigole et sourit tout le temps avait laissé place à une petite fille vulnérable, sans défense. Elle avait l'air de porter toute la tristesse du monde sur ses petites épaules.
Ces yeux ne reflétés que de la souffrance, tellement de souffrance que sans étais indescriptibles. Elle n'est plus la petite fille d'il y a 2 ans qui avait la joie de vivre au quotidien et qui éblouissait les gens avec son sourire rayonnant.
Non, elle avait changé. Elle avait grandi, certes, mais il y a dû avoir un drame ou une souffrance dans son cœur pour qu'elle change au temps. Je l'ai remarqué quand Deen nous la ramener la première fois, mais j'avais mis cela sur le fait qu'elle c'était disputer avec son père.
Mais dans ce bus quand je l'ai vu s'effondrer son masque, c'est effondrer avec elle.
Je ne connais pas l'origine de cette souffrance, mais une chose est sûre, c'est que je ne la laisserais pas tomber, au risque d'avoir une seconde mort sur la conscience.
" On vit à nos risque et péril On veut prendre le large on a pas d'thunes " Pas d'salade - Jehkyl Feat. Eff Gee
