Je T'a(b)ime (en réécriture)

-2-« Un entretien pas comme les autres »✔️

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-Tiens, tiens, tiens, commença l'homme en face de moi le regard condescendant, méprisant et pervers alors que je voyais déjà la lumière au bout du tunnel. Si ce n'est pas la serveuse de l'autre soir.

Involontairement, j'ouvris la bouche à plusieurs reprises pour parler, abasourdie, mais rien ne sortis. J'étais complètement clouée sur place, bouche bée, figée. J'en déglutis difficilement.

Je n'en croyais pas mes yeux, c'est l'homme du défilé de samedi soir !!! Celui là même que j'avais offensé avec une coupe de champagne! Je suis foutue! C'en est fini de moi. J'étais persuadée d'avoir entendue cette voix quelque part auparavant ! Comment puis-je être aussi idiote et ne pas m'être rendue compte que c'était lui! Comme je vois les choses, il n'y a aucun moyen pour moi d'avoir ce fichu poste. Merde. Parmi toutes les personnes de cette putain de planète, il fallait que je tombe sur lui ? Il fallait que comme par hasard se soit lui le patron de cette fichue entreprise?!? Quand je vous dis que je suis maudite !

-Qu'est-ce.....qu'est-ce que vous faites ici ? réussis-je à dire au bout d'un effort démesuré.

Je vis son sourire laisser place à des sourcils froncés, ce qui me perturba plus que de raison. Il fit descendre ses doigts entrelacés au niveau du bureau puis du plus sérieux des mondes il me dit :

-Je pourrais vous poser la même question.

Je déglutis. Merde, merde, merde, merde, merde. Que faire ? J'adorerais travailler ici mais en même temps je déteste ce type et vu ce qu'il s'est passé l'autre jour, je doute qu'il veuille encore m'offrir ce travail sur un plateau d'argent. Je ne serais pas surpris qu'il me demande de déguerpir sur le champ. Et puis si il s'imagine que je vais le supplier pour avoir le poste, histoire de se venger de moi, il peut se mettre la tête là où je pense. Jamais ! Tu peux crever connard !

Bon, c'est vrai que j'y suis aller un peu fort l'autre jour, la coupe de champagne était peut-être de trop. Mais il m'avait insulté et je déteste ça. En plus, encore aujourd'hui il vient de traiter de médiocre mon talent, mes qualités et mes capacités. Jamais je lui pardonnerai.

-Vous m'avez traité d'égocentrique, reprit-il avec son éternel calme, brisant le silence.

-Et bien c'est peut-être parce que vous l'êtes !

Je n'ai remarqué qu'après l'avoir dit que j'avais pensé tout haut. Je plaquai ma main contre ma bouche, surprise. Putain Erina ! Arrête d'enfoncer le couteau dans la plaie!

Je fixai rapidement ledit Keen décelant la moindre colère ou la moindre rage qui me vaudrait de nouvelles insultes. Mais à mon  plus grand étonnement, il avait que les sourcils foncés d'un air curieux et désintéressé alors que sa mâchoire crispée trahissait un certain agacement et un profond mépris. Ce qui me troubla plus que de raison.

Toutefois, parmi toutes les insultes -très importantes qui plus est- que j'ai pu dire ce soir là, c'est la seule chose dont il se souvienne? Le fait que je l'ai traité de gosse de riche égocentrique ?

-Je suis désolée, j'ai pensé tout haut. Mais pour ma défense, vous m'aviez insulté, je réponds au bout d'un moment résignée à limiter les casses pour au moins avoir une chance sur un milliard de décrocher ce poste.

-Citez-moi une chose que j'ai dite ce soir là qui ne soit pas vrai.

Je fonçai les sourcils à mon tour, fixant  son visage à la recherche de la moindre petite trace d'ironie. Mais rien. Nada. Cet homme était vraiment sérieux.

-Est-ce que vous vous fichez de moi ?

-J'ai l'air de me fichez de vous ?