-27- Je l'aime ✔

1.1K 90 7
                                    

Chapitre lu et corrigé.

*

Le trajet s'est fait dans le silence, pour mon plus grand damne car je sentais mes joues rougir toutes les cinq secondes réalisant que lui et moi étions dans un espace confiné et qu'il n'était même pas à 30 cm de moi.

Je me sens tellement mal à l'aise que je lui lance des petits regards en coin toutes les deux minutes. Je savais que lui aussi me regardait parfois, bien que je pouvais voir qu'il était concentré sur son téléphone ou obnubilé par le paysage dehors. Alors que moi, je n'arrivais à me concentrer une seule seconde sur les immeubles qui défilaient, bien trop occuper à être gênée de sa présence approximative.

On devait rouler depuis 10 minutes déjà et j'avais l'impression que cela faisait déjà une heure. Je déglutis et rentre un peu plus dans la portière voulant m'éloigner le plus possible de l'homme de mes malheurs. Je crois que j'ai atteint mon quotta de recule car l'accoudoir de la portière me rentrait carrément dans les côtes. Ok, là t'es à une bonne distance.

Je me demande bien pourquoi sa présence me gêne autant alors qu'il y a deux semaines ce n'était pas le cas ?

Pourquoi je rougis constamment alors qu'avant ça n'arrivait jamais ?!

Pourquoi est-ce que j'aime quand il me porte de l'attention? Sûrement parce que son mépris me tue. Mais pourquoi est-ce qu'il me tue ? Je ne suis pas censé le détesté et aimer qu'il se comporte en parfait homme d'affaire avec moi ?

A croire que j'aime quand il m'embête, comme ça je suis sûre qu'il s'intéresse à moi. Après tout, il a essayé de m'embrasser, cela veut donc dire que je ne le laisse pas indifférent.

Non mais qu'est-ce qui me prend ? Cet homme m'a bousillé la vie et qui pis est c'est le genre d'homme avec qui je ne devais pas me frotter. D'ailleurs je ne devais m'approcher d'aucun d'entre eux, à part bien sûr Caleb, lui je lui faisais assez confiance pour savoir qu'il ne me voulait aucun mal. Mais James, lui, il m'en a déjà fait et ça je ne pouvais pas le lui pardonner. Toutefois je ne supportais pas non plus le fait qu'il m'ignore de la sorte et ne me calcule même pas. J'ai l'impression d'être rejeté et je ne supporte pas ça.

J'ai décidément un gros problème. Je ne peux pas me passer de la chose qui me fait le plus de mal. Et qui pis est je culpabilise du fait que je m'apprête à faire la plus grosse bêtise de toute ma vie en aidant mon harceleur à arriver à ses fins. Je ne sais pas pourquoi mais je le sens mal et je suis sûre que James ne sera pas le seul blessé de l'histoire.

Je soupir. Je me fais du mal en pensant à tous ces trucs en même temps, cela augmente ma migraine. Je devrais profiter de ce laps de temps pour me reposer un peu les yeux, je réfléchirai aux conséquences de mes actes plus tard.

*

PDV Oliver

Cela doit faire plus de trente minutes que l'on roule et je ne cessais de la regardé. Elle était carrément hypnotisant. Les yeux clos, la tête reposée sur le dossier du siège, le visage tourné vers la vitre m'offrant par la même occasion une vue imprenable sur son cou. Je pouvais aussi plonger mon regard dans sa chemise dont le premier bouton était défait, mais je ne pouvais voir que la naissance de ses seins, pour mon plus grand désespoir. Je voulais voir plus, pourtant je sentais que je violais son intimité en regardant dans son corsage.

Depuis quand je suis gêné du fait de reluquer outrageusement les seins d'une femme ?

Et putain ce qu'elle était belle !

Bien que ma morale me criait de tenir mes yeux dans mes poches, ma conscience elle, me hurlait de faire le contraire, et comme je n'ai pas la force de me battre contre une morale impromptue sachant qu'elle s'est fait la malle il y a trois ans, je me suis laissé aller à ma conscience. Elle, je l'aimait bien.

Je T'a(b)ime (en réécriture)Where stories live. Discover now