5 ➳ Petite fille, Willow.

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J'émis un sursaut et ne tardais pas à sortir de la voiture, complètement affolée et angoissée de savoir ce qui m'attendait. Une petite fille est allongée sur le passage piéton, le corps inerte. Ces longs cheveux bruns étalés au sol, cachant au passage son joli visage poupin. Je me fige face à cette scène épouvantable et me précipite vers la fillette. Mes mains sont tremblotantes tandis que mes jambes flageolent. C'est alors que quelque notions de secourisme me vinrent en tête ; examiner son pouls. L'atmosphère est palpable. Les passants me dévisagèrent du regard, un instant, et continuèrent tranquillement leurs routes. Venez m'aider, merde, à la place de m'ignorer ! Je tente de me concentrer sur la mesure du rythme cardiaque de la blessée. Son pouls fonctionne parfaitement bien, mais pour être sûr, je plaque mon oreille sur sa poitrine espérant entendre les battements de son cœur. Ouf ! Je pousse un soupir de soulagement, avant de la prendre dans mes bras. Je devais l'emmener à l'hôpital ; et vite.

De ce fait, je cours en direction de ma voiture afin de me rendre dans l'hôpital le plus proche. Par chance, je connais parfaitement bien l'itinéraire, étant donné que j'ai déjà anticipé l'éventualité de partir à l'hosto dès le premier jour de mon emménagement ici. Après tout, on n'est jamais trop prudent. Enfin, bref.  J'essaye de réveiller la petite fille, pour ne pas qu'elle tombe dans un sommeil dont on ne se réveille jamais. Plusieurs instants plus tard, la jeune enfant ouvrit avec difficulté les paupières : elle semble visiblement perdue.

— Reste avec moi, d'accord ? Comment tu t'appelles ? Je demande, la respiration haletante. Elle hoche brièvement de la tête, en grimaçant lorsqu'elle essaye d'entreprendre un mouvement.

— Je m'appelle Willow. Willow Perkins. Déclare-t-elle.

— Essaye de ne pas dormir, Willow. On va aller à l'hôpital pour te soigner. Dis-je, tout en accélérant. Tout va bien se passer. Ces paroles sonnent tellement faux. Elle me sourit, dévoilant ainsi ses jolies fossettes.

On arrive devant l'hôpital, au bout de quelques minutes. Je ne prends pas le temps de me garer, jugeant cela comme une perte de temps.  Par la suite, j'emmène Willow vers le comptoir se tenant à l'entrée, quitte à bousculer certaines personnes se trouvant dans mon passage. L'infirmière, voyant la gravité des blessures de Willow, ordonne que l'on emmène un lit. Et sans plus tarder, je dépose la petite fille sur un lit étant transporté par deux personnes. Contre toute attente, Willow attrape ma veste.

— Vous pouvez prendre soin de mon frère ? Il ne va pas bien ces temps-ci. Dit-elle, manifestement inquiète.

Tourmentée par l'inquiétude et l'angoisse, je réponds presque instantanément :

— Promis.

La minute qui a suivi, les médecins l'emmenèrent dans un bloc opératoire. Lorsque que Willow disparaît de ma ligne de mire, je me tourne vers l'infirmière qui souhaite me poser quelque questions. Mais, c'est à cet instant que je me remémore la situation dans laquelle se trouve mon père. Je dois absolument le rejoindre, maintenant !

— Quel est votre statut ? Elle interroge, en fronçant les sourcils.

— Je suis une étudiante dans le lycée Reynolds, pas très loin d'ici. Écoutez, je dois vraiment partir. Je vous laisse mon numéro, appelez-moi lorsque vous aurez des informations sur l'état de la jeune fille. Elle s'appelle Willow Perkins, c'est tout ce que je sais sur elle. Dis-je en gribouillant mon numéro sur un morceau de papier.

L'infirmière n'eut le temps de rétorquer que je partis à l'extérieur de l'hôpital pour entrer dans ma voiture afin de me diriger vers ma maison. Mon cœur bat la chamade, j'ai l'impression qu'il va littéralement bondit hors de ma poitrine. C'est horrible. J'essaye de me concentrer sur la route, et m'arrête devant ma maison en ruinant au passage la pelouse. D'un geste brusque, j'ouvre la porte d'entrée en découvrant que mon père est tranquillement avachi sur le canapé du salon, une bière à la main.

— Tu as appelé la police ? Je crie, étonnée de voir sa sérénité dans une telle situation.

Il se lève d'une lenteur époustouflante.

— Fausse alerte. C'était juste un squelette de décoration que l'on utilise dans les écoles, rien de grave. L'ancien propriétaire était sûrement professeur de biologie. Mes yeux s'écarquillèrent tels deux soucoupes, abasourdie d'entendre cette révélation.

Il se fiche de moi, non ? Je viens d'écraser une petite fille innocente, à cause d'une simple erreur venant de l'analyse de mon père, qui ne sait même pas différencier un vrai squelette d'humain d'un faux. Bordel ! Je souffle bruyamment, en m'orientant dans ma chambre. Et dire que je pensais  que cette journée allait bien se passer. Dans le but de me changer les idées, je commence à faire mes devoirs, bien que Willow me hante indéniablement l'esprit. J'attends impatiemment les nouvelles de l'infirmière, espérant que l'opération soit réussie. Je n'avais nullement envie d'annoncer à sa famille que je suis la responsable de la mort d'une si jeune innocente.

Je dois vraiment cesser d'être pessimiste !

Les heures s'écoulent lentement, mon regard reste figé sur mon portable. Quand soudain, une musique retentit provenant du cellulaire, cela correspond vraisemblablement à ma sonnerie. J'inspire profondément et approche le combiné près de mon oreille.

— Allô, vous êtes bien l'étudiante du lycée Reynolds ? Dit l'interlocutrice, d'une voix calme et posée.

— Oui. Est-ce qu'elle va bien ? Je demande instinctivement en faisant référence à Willow.

— On a eu des complications, notamment à cause de son jeune âge. Elle est actuellement dans le coma artificiel. Je reste figée, sous le choc. Putain de merde... Tout est de ma faute. Par ailleurs, nous avons donné votre numéro au frère de la patiente. À ce moment-là, je suis isolée de tous, ignorant la suite des paroles de l'infirmière.

Elle n'est peut-être pas morte, mais sa vie ne tient plus qu'à un fil, à cause de moi. J'entends les cris de mon père, celui-ci venait de finir de préparer le repas. Étrangement, je n'ai pas faim. La culpabilité me fait perdre l'appétit, je présume. Je reste dans mon lit, les yeux rivés sur le plafond. Je déteste cette ville. Paupières closes, un flot de questions me tourmentent l'esprit. Impossible de pouvoir m'endormir. Une vibration provenant de mon portable me sortit soudainement de mes pensées, il s'agit d'un message. Le numéro de cette personne ne figure pas dans ma liste de contact.

« Je te retrouverai. Et crois-moi, tu vas le regretter.

                                                                         - W. Perkins »

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l'intrigue de l'histoire commence à prendre forme! :) yaaah

- qu'en pensez-vous de ce chapitre ? ^^





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