Douleur du passé 34

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J'attends qu'il sorte de mon appartement, puis je prends mon téléphone et compose le numéro de mon père. Les sonneries sont interminables, mais il finit par répondre. Après avoir pris des nouvelles de ma mère et beaucoup de pleurs avec mon père, je raccroche. Il a tenté d'être rassurant sur l'état de santé de maman. Mais je me prépare déjà au pire, mais la perdre sera impossible à accepter, elle est beaucoup trop jeune moi aussi. Que vais-je devenir sans elle? Je tente de sécher mes larmes, je me passe un coup d'eau sur le visage, puis je rejoins Derek qui m'attend. Je constate que je ne me suis pas changée et je porte toujours son pull.

Derek: ca va ? Me demande-t-il timidement.

Meredith: ça pourrais aller mieux c'est sur. Mais ça va il me tarde de la voir, j'espère qu'il ne sera pas trop tard.

Derek: je suis désolé.

Meredith: pourquoi? Tu n'y es pour rien. C'est à moi de te remercier de t'être déplacé.

Derek: ton père ne voulait pas que tu rentres seule après avoir appris par téléphone la maladie de ta mère. Il m'a charge de te prévenir, car je suis le médecin de ta maman, elle n'a voulu que moi, donc il m'a demandé de venir te voir directement. C'est vrai je pouvais venir en avion, mais actuellement les vols sont suspendus à cause du mauvais temps...

Meredith: tu n'as pas à te justifier, tu sais. Je dois t'avouer que je préfère de loin l'apprendre par toi, qu'un autre médecin que je connais à peine. Et je suis aussi rassurée qu'elle t'est ordonnée de t'occuper d'elle, car connaissant maman elle a du te forcer la main, dis-je avec un sourire.

Derek: merci, oui je ne pouvais pas endosser cette lourde tâche, surtout que je ne suis pas un titulaire.

Meredith: maman a une grande estime et une grande confiance en toi.

Il ne répond pas à ce compliment. Je retrouve le Derek étrange, il vient de se renfermer sur lui. Je n'insiste pas, ses traits de son visage son terne, ses yeux sont cernés, il a vraiment besoin de dormir. Nous aurions mieux fait de dormir chez moi et de ne prendre la route qu'au petit matin. Nous roulons environ 2h, mais je vois bien que Derek est de plus en plus épuisé. Moi aussi mais les nerfs prennent le dessus et je n'arrive pas à fermer l'œil.

Meredith: Derek arrêtons nous dès que nous pouvons, tu as besoin de te reposer.

Derek: ça va, mais si tu es fatiguée je m'arrête.

Meredith: c'est pour toi, je vois bien que tu es épuisé. Alors dés que tu trouves un hôtel, arrête toi et allons nous reposer.

Derek: très bien.

Quelques kilomètres plus loin, nous trouvons enfin un hôtel qui n'est pas complet mais nous n'avons pu prendre deux chambres. On se contentera d'une seule chambre. En entrant, je vois un lit et un divan, impeccable. J'aurai eu du mal à partager mon lit avec lui, sans pouvoir me coller à lui.

Derek: prends le lit, je me contenterai du divan, me dit-il en se pochant sûr ce dernier.

Meredith: tu as plus besoin du lit que moi. Tu conduis...

Derek: ça ira. J'ai l'habitude de ne pas beaucoup dormir.

Meredith: bon sang, accepte un peu qu'on veuille faire attention à toi, dis-je en haussant le ton.

Je vois son visage s'assombrir, ce sont les nerfs qui m'ont fait être aussi directe et dure mais je dois dire aussi que j'aimerai enfin connaître ce qu'il renferme.

Douleur du passéWhere stories live. Discover now