Douleur du passé 4

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Je suis restée une longue minute plantée en haut des escaliers. Je suis bousculée par des étudiants qui entrent à leur tour dans l'amphithéâtre, je trébuche dans les escaliers, mais je me rattrape de justesse afin de ne pas débouler dans les escaliers. Les quelques étudiants présents se moquent de moi, je suis devenue en un quart de seconde rouge pivoine... Surtout lorsque je relève la tête, et croise ce regard, dont je lis une part de désolation et cette personne m'adresse un sourire. Je me faufile immédiatement dans une allée et m'isole afin de tenter de disparaître de la raillerie de mes camarades. Forcément, je suis la moquerie pendant quelques secondes encore jusqu'à ce que tous les étudiants entendent tout à coup...

....: Un peu de silence, s'il vous plaît s'écria le professeur en bas de l'amphi.

Tout le monde se tait, et le cours commence. Je trouve que l'amphi est bien vide pour un premier cours. J'analyse tout de même les quelques étudiants à l'intérieur avant de vraiment prêter attention au cours. Je n'en reviens pas, mon professeur n'est autre que l'homme sur qui je fantasme depuis quelques semaines maintenant. Je remarque à plusieurs reprises qu'il me cherche du regard. Je tente de l'éviter, je ne sais plus quoi faire. Après tout, il n'est pas au courant de mes fantasmes et ça en restera toujours ainsi. J'ai du mal à entendre mon professeur, car deux espèces de jacasse ne cessent de faire des éloges sur le professeur. » Tu as vu ce petit cul » « ces yeux sont si intense qu'il peut me demander ce qu'il veut, j'exécuterai ! », « il est vraiment trop sexy » « il a l'air super jeune »... Et j'en passe.
À la fin du cours, je prends mon temps pour ranger mes notes. Tout le long du cours, j'ai réfléchi deux solutions s'offrent à moi. Soit je sors rapidement de l'amphi soit je prends mon courage et vais lui parler. Étrange ou non je vote pour la seconde. Une fois tous les étudiants sortis, je descends les marches, je me retrouve face à lui. Il releva la tête, en m'adressant un sourire...

Derek : bonjour, entrée fracassante, fit-il avec une pointe d'ironie.

Meredith : très drôle !!!

Derek : ravi de te revoir Meredith.

Complètement déstabilisée, je ne sais quoi répondre.

Meredith : moi aussi répondis— je sur un ton charmeur. Puis je surenchéris, tu es professeur ici maintenant ?

Derek : ça se voit non ?

Meredith : tu es un comique toi...

Derek : bien quoi ? Tu n'aimes pas les hommes marrants ? Toutes les femmes aiment ça pourtant.

Meredith : possible, mais je ne suis pas encore une femme, je suis une simple étudiante encore une petite fille à sa maman, répondis je en me moquant à son tour de lui.

Derek : justement, parlons-en de ta maman. C'est grâce à elle que j'ai eu ce poste, tu sais en tant qu'interne on ne roule pas sur l'or, et ta mère le sait et comme tu le sais elle m'apprécie beaucoup donc elle m'a trouvé ce travail pour que j'arrive à joindre les deux bouts.

Meredith : je parie qu'elle aménage aussi ton emploi du temps au sein de l'hôpital pour assurer tes cours à la fac ?

Il m'adresse un sourire avec un signe de la tête pour approuver...

Meredith : je vais commencer à vraiment me poser moi aussi des questions sur votre véritable relation, fis-je en remontant les escaliers.

Derek ne rate pas une miette, du petit postérieur de son étudiante. Il se secoue, en se sermonnant « bon sang, mais qu'est ce que tu fais?, c'est la fille de ton mentor ».

Douleur du passéWhere stories live. Discover now