« chapitre trente deux »

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En milieu d'après-midi, au loin, Riley remarque l'édifice d'un grand bâtiment. Elle s'enfonce davantage dans la forêt, finissant par longer un grillage. Elle est en surplomb des bâtisses et regarde attentivement ce qu'il s'y passe. Sur plusieurs fenêtres sont peintes des lettres, formant le nom : Terminus.

Elle y est enfin. Elle pose son sac à ses pieds et se met accroupie face au grillage pour examiner attentivement tout ce qu'il se passe en contrebas. Plusieurs personnes traversent la cour d'un bâtiment à un autre, tous armés d'un fusil. Personne n'a l'air de faire le guet, deux personnes sont bien assises devant ce qui semble être la grille principale, mais leur concentration est tournée vers toute autre chose, un jeu de cartes peut-être.

Trop concentrée, elle n'entend pas les pas qui se rapprochent d'elle. Elle tente vainement de compter les personnes qu'elle voit, essayant de ne pas compter deux la fois la même personne mais cela s'avère difficile. Et alors, quelque chose lui tombe littéralement dessus. Son visage entre violemment en contact avec le grillage alors qu'elle retombe contre. Le corps qui vient de lui tomber dessus la suivant dans sa chute. Elle parvient à se tourner sur le dos, le repoussant de ses pieds alors que l'une de ses mains ne quitte pas sa gorge. Sa seconde main cherchant à tâtons sa machette qui devrait pourtant être tout prêt.

Elle pense alors que tout est sur le point de se finir. C'était con, mais c'était fini. Sa main allait finir par traverser sa gorge et alors il parviendrait tout de même à la mordre. De par sa très mauvaise position, elle ne peut relever les jambes pour le repousser, il n'y a donc que sa machette qui la sauvera.

Mais c'est sans compter sur une aide surprenante. Une lame traverse le front du cadavre qui meurt instantanément, et on vient la soulager en le décalant. Elle reprend enfin son souffle, se redressant pour se mettre à genoux. Elle a vraiment eu peur sur ce coup.

Elle relève le regard, découvrant la personne qui venait de lui sauver la vie. Celle-ci retire son cache nez, retirant en même temps la capuche de son poncho recouvert de trippes et de sang.

«-Putain, Carol, s'exclame Riley en se redressant difficilement. »

Carol lui tend la main et l'aide à se relever alors que Riley vient se blottir dans ses bras, et peu importe pour cette odeur nauséabonde. Carol la serre frénétiquement contre elle, lâchant un long soupir de soulagement.

«-Quelle mort débile ça aurait été, ironise Riley en se détachant de son amie.
-Littéralement ridicule, acquiesce la femme en étirant un léger rictus moqueur.
-J'ai quand-même eu peur, avoue-t-elle.
-Oui, moi aussi.
-C'est quoi cet accoutrement puant ?? Demande la brune en désignant le poncho.
-C'est pour faire diversion. Les rôdeurs ne me sentent pas grâce ça.
-Tu m'étonnes, tu pues autant qu'eux.
-C'était bien ce qui était prévu, sourit-elle non sans grimacer discrètement.
-Mais qu'est-ce que tu fous là ? Réalise finalement Riley, la coïncidence étant tout de même folle.
-Bienvenue à Woodbury niveau deux, soupire la doyenne en portant son regard sur les bâtiments, ils ont enfermés Rick, Michonne, Carl et Dixon, lui apprend-t-elle et son coeur s'affole à ce dernier nom, putain oui, bien-sûr qu'il était en vie.
-J'en étais sûre putain, se réjouit-elle maladroitement, je suis sûre qu'ils ont enlevé mes amis, ajoute-t-elle face à sa question muette.
-Qui ça ?

-Longue histoire. Des gens que j'ai rencontré quand je suis sortie une aprem pour faire un tour, ça doit faire une semaine, peut-être plus. Ils m'ont aidé à venir jusque-là et, ce matin, je m'occupais d'un petit groupe de rôdeurs, on venait de perdre deux personnes soit dit en passant, précise-t-elle en perdant son petit sourire sarcastique, je les ai laissé même pas dix minutes et quand j'suis revenue, ils avaient disparu, explique Riley rapidement.
-Ok, bizarre. T'as sûrement raison. Peut-être même qu'ils vous surveillez, suppose Carol, bref, si ils sont là-dedans, on va les trouver. J'ai trouvé une plus grosse diversion qui va engager celle que j'ai déjà sur moi.
-Et donc ?
-On va faire exploser ça, dit-elle en déposant enfin le gros sac qu'elle avait sur l'épaule depuis le début et lui désigne un énorme réservoir de gaz, une horde approche, l'explosion va les attirer et ouvrir une brèche. On aura plus qu'à se faufiler. »

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now