« chapitre vingt-trois »

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Michonne, Rick et Carl viennent tout juste de rentrer de leur ravitaillement. Le leader, alors que le groupe l'aide à décharger leurs trouvailles, explique qu'ils ont rencontré un vieil ami à lui. Voire même, un véritable ami. L'homme qui lui avait sauvé la vie. Alors qu'il se réveillait du coma dans lequel sa blessure par balle l'avait mis avant tout ça. Il lui a proposé de revenir avec eux, mais malheureusement, Morgan avait, apparemment, totalement perdu pied. La mort de son fils l'aurait totalement achevé. Il serait devenu un véritable chasseur contre les rôdeurs et ce serait mis en tête de nettoyer la ville toute entière de ces démons qui ne cessent de rôder. Se décision étant de rester là où il était, il a tout de même remis aux trois camarades un stock d'armes et de munitions plutôt conséquent. La guerre est en train de se rééquilibrer.

«- Riley, l'interpelle Rick alors que tout le monde s'active pour charger un maximum d'armes, pour toi, il viendra aujourd'hui ? Lui demande le leader.

- Il a assez attendu comme ça. Il devait s'attendre à une attaque de notre part, mais comme il n'y a rien eu, c'est lui qui va revenir à la charge. C'est sûr. Il ne laissera pas tomber comme ça, s'explique Riley en jaugeant un fusil automatique, Merle, t'es d'accord avec moi ? Interroge-t-elle alors que l'homme en question hoche positivement la tête.

- Il a même déjà trop attendu, confirme Merle, ça va faire une semaine, si c'est pas aujourd'hui, ce sera demain.

- J'ai une idée, réplique Rick après quelques secondes, cet enfoiré va avoir une belle surprise. »

Tout le monde le regarde sans comprendre, mais reste soulagé qu'un plan émerge enfin. Rick ne peut retenir un petit rire, ils avaient enfin une chance. Une chance d'en finir avec ce gouverneur. Toutes les armes sont chargées. Les enfants, Herschel et Carol se sont cachés aux abords de la forêt dans le pick-up, avec quelques provisions, ne sachant pas combien de temps ils allaient attendre. Maggie et Glenn se sont, quant à eux, positionnés sur le ponton qu'ils ont barricadé avec de lourdes planches de bois et d'acier. Rick et Daryl ont préparé quelque pièges à l'aide de fumigènes, de grenades. La prison est quasiment vide, toutes les affaires ont été mise dans les voitures qu'ils ont conduis jusqu'à l'arrière de la prison. Carl vient de finir son sac, il le balance sur son épaule puis sort dehors, son père venant à sa rencontre.


«- Carl, l'interpelle-t-il, mais celui-ci ne répond pas, ne le regardant pas lorsqu'il passe à côté de lui.

- Donne, je vais t'aider, intervient Beth qui charge le sac de l'adolescent dans la dernière voiture, sous le regard bienveillant mais inquiet de son père.

- J'l'ai jamais vu aussi renfermé, le surprend Glenn qui se place près de lui, même lorsque.. Lori nous a quitté.. Il a l'air tellement furax.

- Le truc, c'est que c'est encore un gosse, et on a tendance à l'oublier. Il voudrait venir avec nous, et ne pas rester près des grilles à tout regarder de loin. »

Rick part vers la dernière voiture, puis s'installe côté conducteur pour l'amener jusqu'aux autres. Il lève les yeux vers le ponton où vont aller s'installer le jeune couple et il la voit. Elle est là, encore. Une main sur son ventre tout rond. Il baisse les yeux, le cœur lourd, prend le volant en mains et démarre en trompe. Une fois chaque personne à son poste, plus personne ne fait de bruit, seul le grognement des quelques rôdeurs contre les grilles résonne autour d'eux, pour le reste, l'on pourrait croire que la prison est littéralement déserte.

Quelques heures passent et finalement, le convoi de Woodbury arrive bel et bien aux abords de la prison. Martinez, se trouvant dans le coffre d'un pick up, se munit d'un petit lance roquette, explosant une des quatres tours de garde. Le premier pick up fonce droit sur la grande grille, la faisant s'écrouler sur son passage, ouvrant l'accès à tout le monde, vivants ou non. Les autres hommes étant dans le coffre du pick up tirent de tous les côtés, probablement pour tenter des les impressionner. Martinez fait exploser une autre des tours. Et tout le monde descend du pick up, ne laissant que le conducteur qui reprend la marche vers la cour supérieure. Une fois de plus, il défonce la grille, tout le monde le suivant de près. Il ne reste plus qu'une porte à dégager et ils pourront entrer dans le bloc. Le conducteur place un crochet, relié à son véhicule, sur la porte. Il fait marche arrière, entrainant la porte avec lui. Martinez prend les devants, arme en avant, le groupe de Woodbury prenant rapidement possession de la prison.


«- R.A.S. gouverneur, s'exclame-t-il, il n'y a plus rien, ils sont partis. »

À peine l'homme avait-il terminé sa phrase, qu'un bruit résonne de l'un des couloirs. Le gouverneur s'avance en tête, allumant la petite lampe torche qu'un de ses hommes lui tend. Il s'approche doucement de la porte qu'il ouvre dans un long grincement. Il éclaire les deux couloirs s'offrant à lui, quand un nouveau bruit retentit sur sa gauche.

«- On va se séparer, indique-t-il, fais ton groupe, dit-il à l'intention de Martinez, je prends le reste. »

L'homme acquiesce et pointe du doigt plusieurs personnes qui le suivent directement. Les deux groupes se séparent, le Gouverneur à gauche et Martinez à droite. Il ne leur faut que cinq petites minutes pour comprendre que tout ceci, n'est qu'un sombre superfuge. Le groupe du Gouverneur est surpris par des mordeurs tant dis que le groupe de Martinez se fait mitrailler par des grenades. Les deux groupes se rejoingnent bien vite, avant de mettre les voiles.

«- Revenez ici ! A crié le gouverneur aux hommes quittant le bloc. »

Glenn et Maggie sont là pour leur souhaiter la bienvenue en bonne et due forme. Tout se passe pour le mieux pour eux, c'est après que ça s'est gâté. Le gouverneur finit par sortir. Riley, qui était caché en bas du ponton le voit, elle sort directement de sa cachette, pointant son arme sur lui.


«- Philippe, grogne la brune.

- Ma puce, sourit-il en se tournant doucement vers elle alors que chaque personne autour d'eux se stoppe pour les regarder, instinctivement, ils se séparent pour former chacun des deux camps, oseras-tu ? Lui demande-t-il finalement, sans lâcher son air sûr, parce que, ajoute-t-il, moi non. »

Le gouverneur sort une arme de son dos, il vise Riley, puis tire trois balles sans l'ombre d'une hésitation. Riley n'a même pas le temps de répliquer, le temps qu'elle en tire ne serais-ce qu'une, sa première la touchera, fermant simplement les yeux. Elle est prête à ressentir la douleur, mais rien.

Elle rouvre alors les yeux, le gouverneur est en train de prendre la fuite avec ses hommes, courant jusqu'à leurs voitures. Riley regarde sa poitrine, rien, pas une balle ne l'a touché. C'est lorsqu'elle regarde autour d'elle, qu'elle comprend.

Merle.

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now