« chapitre vingt-et-un »

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Son sommeil est finalement de courte durée. À peine trois heures et qui ont été remplies de cauchemars en tout genre. C'est dans un énième sursaut qu'elle se réveille. Elle n'en revient toujours pas. C'était lui, et lui seul qui voulait sa mort. Les gens de la prison... Ils n'avaient fait que de lui répéter la vérité.
Elle n'a toujours pas quitté sa chambre. Elle s'est simplement levée de son lit, faisant les cent pas, réfléchissant à plein régime à un plan pour réussir à faire sortir ces deux personnes de cette ville de malheurs, et elle-même par la même occasion.

Pour commencer, elle devra faire comme si de rien était. Elle devra rester naturelle et faire comme si elle n'avait rien découvert. Elle finit par se déshabiller pour aller prendre une bonne douche dans la salle de bain adjacente à sa chambre. Une fois sous la douche, elle se laisse aller par la chaleur de celle-ci, les yeux fermés, des tonnes d'images défilent devant ses paupières fermées. Maintenant qu'elle s'était rendue compte de la vérité, tout, ou presque, lui revient en pleine gueule. Il ne reste plus grand chose de flou.

Après sa douche, elle sort de la cabine, s'enroulant dans une grande serviette. Elle s'essuit rapidement puis enfile les vêtements qu'elle a pris en amont. Des sous vêtements propres, un débardeur noir où une tête de mort blanche trône au milieu, un jeans foncé, troué au niveau du genou gauche ainsi que sa nouvelle paire de Doc Martens, ramenée par cet hypocrite de Martinez. Une fois prête, elle laisse ses anciens habits par terre et retourne dans sa chambre. Elle vérifie au préalable qu'elle est bien seule dans l'appartement et entreprend de préparer un sac pour son départ. Elle récupère le sac caché dans son armoire, elle y glisse les trois armes qu'elle a déniché ultérieurement ainsi que d'autres affaires.

Elle se trouve toujours dans sa chambre, faisant les cent pas, réfléchissant au meilleur plan d'évasion possible. Jusqu'à c'que le plan parfait ne lui traverse l'esprit. Elle sourit doucement, plutôt fière, même si elle n'est pas totalement sûre, puis cache le sac à dos désormais bien plein sous son lit. Elle se pose dans la cuisine, regardant l'heure sur la petite horloge, attendant patiemment 19H45.

Le moment est plutôt bien choisi puisque c'est l'heure pour elle d'aller monter la garde sur le mur Sud. La nuit est en train de tomber, seules les quelques lumières de la rue principale éclairent faiblement Woodbury. Elle avance lentement, essayant de garder cette façade sereine. Elle jette un rapide coup d'œil attentif autour d'elle, n'ayant personne en vue, elle bifurque sur sa gauche, se dirigeant vers la prison de la ville. Elle se saisit de sa machette, rangeant son arme à sa ceinture. Elle devait agir rapidement et discrètement. Longeant les murs, elle remarque qu'un seul homme monte la garde devant la grande porte qui la sépare de ses véritables amis.

Elle avance, à moitié accroupie, se cache derrière une des voitures, puis avance de nouveau. Elle pose son sac près de sa moto, ne voulant pas s'encombrer avec, ne gardant que sa machette au creux de sa main et son couteau à l'opposé de son arme, à sa ceinture. Elle arrive derrière le garde, qui ne remarque même pas sa présence. Elle ne peut prendre aucun risque en le laissant en vie, alors une fois derrière lui, elle plante aisément sa machette dans son crâne, retenant son corps pour ne pas qu'il s'étale bruyamment par terre.

Par la suite, elle pénètre dans la grange, une fois devant deux portes, elle en ouvre une au hasard. Un jeune homme d'origine asiatique si trouve, le visage ensanglanté. Il est attaché à une chaise, la tête retombant en direction du sol. N'ayant même plus la force de regarder celle qui venait pourtant le sauver. Riley s'avance encore, une fois devant lui, elle lui soulève doucement la tête par le menton. Il a la lèvre inférieure explosée et un beau coquard à l'œil gauche, ainsi qu'une belle entaille sur l'une de ses pommettes, ils n'y sont pas allés de mains mortes avec lui. Elle coupe sans plus attendre ses liens, le jeune homme s'écroule par terre alors elle le rattrape, passant l'un de ses bras par-dessus ses épaules pour le soulever, heureusement qu'il n'est pas bien lourd. Elle ressort de la première pièce, l'aidant à se rassoir dans le couloir avant de se diriger dans la deuxième.

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now