« chapitre vingt-et-un »

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Une femme y est, la tête sur la table, les bras croisés devant sa poitrine, le haut de son corps dénudé. Un sentiment de culpabilité s'empare d'elle face à la nudité de la femme, Riley enlève ses gilets, gardant sa veste de jogging où sont quelques munitions et place son gilet autour des épaules de la jeune femme. Quand, subitement, des mains se placent sur ses hanches, la soulevant pour la faire valser lourdement plus loin. C'est un des hommes du Gouverneur. Il la rattrape juste après sa chute et la plaque contre l'un des murs. Il positionne ses grosses mains autour de son cou, la respiration de Riley devenant rapidement difficile. Elle appuie fortement ses pouces sur ses yeux, lui donne de nombreuses claques qui le font grassement rire, comme si aucune douleur ne pouvait l'atteindre. C'est alors que la femme arrive, elle a une chaise en bois dans les mains et vient l'exploser contre le dos de l'homme qui lâche enfin Riley qui porte immédiatement une main à son cou déjà rouge. Puis elle récupère la machette que Riley a lâché lorsqu'il l'avait attrapé et l'enfonce dans le crâne de l'homme sans une once d'hésitation.

«- Riley, souffle la femme de soulagement, t'es venue nous sauver..

- J'me souviens peut-être pas de toute la vérité. Mais je connais l'essentiel, lui apprend-t-elle, il faut qu'on parte d'ici, ..

- Maggie, lui rappelle la femme dans un petit sourire. »

Riley lui rend son sourire, puis elles repartent dans le couloir, aidant le jeune homme à se redresser. Les trois amis sortent de la grange, une fois devant celle-ci, Riley prend la parole dans un murmure.

«- Allez vous-en, je vous rattrape. On se retrouve à la prison, dit-elle, ils ont laissé votre voiture à quelques minutes d'ici, vous pourrez facilement la récupérer, les informe-t-elle en donnant les clés à Maggie.

- Si tu n'es pas rentrée au petit matin, on viendra te chercher, lui assure la femme. »

Elle l'enlace brièvement, et, avec son fiancé, ils se glissent par le brèche du mur. Riley hoche la tête avant qu'ils ne lui tournent le dos. Elle les regarde faire et repart dans les appartements du Gouverneur, pensant le trouver paisiblement endormi dans sa chambre. Elle y pénètre mais celui-ci n'est pas là. Alors, elle décide de fouiller son bureau. Elle y trouve d'ailleurs quelque chose de très intéressant. Une petite porte, cachée par un sombre rideau et qu'elle n'avait jamais remarqué. Elle l'ouvre sans attendre et y entre sans même hésiter. La première chose qu'elle voit, ce sont des têtes coupées dans des aquariums, comme si c'était ses trophées. Le nom de ces personnes y sont aussi, c'est affreusement glauque. Elle s'avance puis remarque qu'il y a encore des aquariums vides. Deux prénoms l'interpellent, son cœur s'accélère à la lecture de ces noms, "Rick" et "Riley". Après quelques secondes, elle sort rapidement d'ici, ne voulant pas que sa tête s'y trouve maintenant, refermant soigneusement derrière elle. Mais, malheureusement, une fois devant la porte d'entrée, prête à repartir, celle-ci s'ouvre, laissant place à ce connard de gouverneur.

«- Où vas-tu ma chérie ? Lui demande l'homme.

- Juste me fumer une clope, répond la jeune femme, le plus naturellement possible, et après je vais sur le mur, comme d'hab. »

Elle lui accorde un beau sourire avant de sortir. Une fois la porte franchie, elle court jusque dehors, prête, elle aussi, à foutre le camp d'ici. Elle va jusqu'à sa moto, reprend son sac et pousse la moto jusqu'à la brèche se trouvant à l'arrière de la ville, là où sont sortis Maggie et son fiancé. Avec quelques difficultés, elle parvient tout de même à la passer de l'autre coté avant de démarrer et de partir en trombe.

Le Gouverneur est dans ses appartements quand Riley fait volontairement ronronner sa bécane. Il ne lui faut que quelques secondes pour savoir que c'est elle. Il sort rapidement de ses appartements avant de partir vers la petite grange se trouvant à l'arrière de la ville, un mauvais pressentiment se nichant au creux de ses côtes. Lorsqu'il voit l'un de ses hommes au sol, mort, il rentre rapidement dans la petite bâtisse, une rage folle montant en lui lorsqu'il voit les deux pièces, vides. Il ressort au plus vite, appelant fermement Martinez qui arrive quelques temps après, accompagné de deux autres hommes.

«Un nouveau monde»  Where stories live. Discover now