« chapitre dix »

Magsimula sa umpisa
                                    

- On s'en fou, intervient le chasseur, fallait pas se séparer.

- Je l'abandonnerai pas, résonne une voix entre les carcasses de voitures, je l'ai pas trouvé, déclare Louis, la mine affligée. »

La journée passe très lentement. Mais au fil des heures, chaque membre absent a fait son retour. Malheureusement, il manque toujours Riley à l'appel. Rayan et Andréa sont arrivés il y a quelques heures déjà, faisant partis des derniers, l'angoisse de ne jamais la revoir se fait de plus en plus ressentir. Que foutait-elle putain ?

«- Il va falloir y aller, déclare Rick.

-J'vais pas abandonner ma sœur, lui répond Rayan, le regard noir.

- On peut abandonner celle qui a sauvé mon enfant, Rick, réplique Carol, la voix tremblante.

- J'abandonnerai pas ma copine, rétorque Louis.

- Oh ta gueule toi, bougonne le chasseur dans son coin, exaspéré de ses réactions grotesques, j'vais chasser, dit-il à l'attention de Rick.

- Essaye de la retrouver, lui confie Rick, et un hochement de tête plus tard, le chasseur s'engouffre dans la forêt. »

Dixon traque de quoi manger, bien sûr, mais bien évidement son idée première est de chercher et de trouver la jeune femme. Il n'a rien laissé paraître, mais maintenant qu'il est seul, toute l'inquiétude voire l'angoisse qu'il peut ressentir s'est retranscrit sur son visage. Il se déteste de ressentir une chose pareille. Merde, jamais une gonzesse ne l'a mis dans un état similaire. Elle lui avait jeté un sort ou quoi ? Même lui n'arrivait plus à se reconnaître.

Il voit un rôdeur au sol, un coup de couteau à l'arrière du crâne. Il pense automatiquement que c'est elle. Puis il en voit un deuxième à quelques mètres seulement, un troisième et enfin, toute une dizaine et plus loin, encore une dizaine, quasiment entassés les uns sur les autres, morts. Un corps se démarque cependant des autres, il est au-dessus de tous les autres, mais il a, comme les autres, aucun signe de vie qui s'en dégage. Daryl lâche son arbalète et s'approche en quelques enjambées d'eux. Il prend ses épaules et le retourne. C'est bien elle, elle est inconsciente. Il s'accroupit pour coller son oreille contre sa poitrine, la terreur s'infiltrant en lui. Il a l'impression de ne rien entendre... Il panique, puis porte la jeune femme contre lui, récupérant son arbalète au passage avent de se précipiter immédiatement sur l'autoroute.


«- Rick ! Rick ! Cri-t-il, et peu importe si des morts sont dans le coin.

- Pose-là ici, lui dit Hershel, le fermier, où Rayan et Rick déposent une couverture à même le sol. »

Daryl trottine jusqu'à eux avant de déposer délicatement le corps de Riley sur la couverture. Il laisse ensuite Hershel se baisser près d'elle afin de pouvoir l'examiner.

« - Bon, son coeur bat, lentement, mais il bat... À cette allure, je ne sais pas combien de temps elle tiendra... Elle a une sale plaie au crâne, elle doit avoir une commotion cérébrale et je dirai à vue d'oeil comme ça, elle a la cheville très gonflée, peut-être une entorse, si ce n'est une fracture. Rayan, tu peux l'examiner... Je ne peux me permettre de la toucher sans son consentement, demande le vieil homme en se redressant grâce à la plus grande de ses filles. »

Rayan hoche la tête, il s'abaisse près du corps de sa sœur, soulève ses cheveux, les écarte pour examiner attentivement son crâne, passant par sa nuque. Il dénude ses épaules un à un, quelques égratignures, mais rien de bien méchant. Cependant, derrière ces plaies fraîches, le frère distingua de grosses cicatrices, datant peut-être de plusieurs années. Les sourcils froncés, il soulève sans réfléchir son t-shirt pour regarder l'intégralité de son dos. Sa respiration se coupe directement à la vue de ces immondes cicatrices qu'il ne connait que trop bien. Les autres, plus en retrait, ont un léger hoquet de peur mélangé à la surprise.

«- Mon dieu, Rayan, souffle Andréa en s'approchant de lui.

- Je.. Comment.. C'est pas possible, pleure-t-il sans pouvoir se retenir.

- Qui lui a fait un truc pareil ? Ne peut s'empêcher de demander Daryl, sa voix rauque se déformant sous la colère.

- Je... Mon père me battait... Avoue Rayan, la voix brisée, c'est pour ça que je suis parti... J'savais pas pour elle.. Elle était le rayon de soleil de mon père... La vie de mon père se résumait au bonheur de ma soeur... Comment a-t-il pu lui faire ça... ? »

Tout le monde reste surpris de ce qu'il venait d'être dévoilé... Andréa et Rayan versent de nombreuses larmes, culpabilisant de n'avoir jamais rien vu. Une heure plus tard, Riley n'a toujours pas ouvert les yeux. Il est grand temps pour le groupe de partir, Rayan et Louis placent la jolie brune dans la remorque du pick up, Louis, Rayan et Andréa prenant place à ses côtés. À l'intérieur du véhicule, Rick, Lori, Carol et les deux enfants. Dans une autre voiture, Herschel, ses deux filles et Glenn. Et enfin, dans une troisième, Heavenly, Danielle, et Ty-dog. Daryl, lui, se place sur la moto de son frère qui couchait jusqu'ici dans la remorque du pick-up et le convoi prend la route en direction d'un nouveau chez eux, si cela est encore possible.

Rick y croit réellement, il est persuadé qu'il y a un endroit où il est possible de tout recommencer, où ils pourraient vivre comme à la ferme. Mais Maggie avait également raison, même si ils arrivaient à trouver un endroit, ils ne savent pas combien de temps cela peut durer.

Ils s'arrêtent au bord de la route pour la nuit. C'est là que le secret est dévoilé. La plupart des membres du groupe ne font plus confiance au chef après ça, il avait menti, il ne les avait pas informé qu'ils étaient tous infectés par ce virus qui avait anéanti le monde entier. Il leur a avoué en disant qu'il était fort probable que Riley se réveille en rôdeur, malgré son absence de morsure. C'est à la suite de cela qu'il a dû tout déballer. Les plus touchés par cette révélation sont ceux avec qui Rick a toujours été. La nuit est totalement tombée et le groupe qui a toujours été soudé, est séparé en plusieurs petits groupes. Rick fait alors un discours, quand il entend la plupart des membres voulant tender leur chance, seuls. Les dernières paroles du chef sont :


«- Vous voulez tenter votre chance seul ? Mais allez y, je ne retiens personne. Surtout, n'oubliez pas de m'envoyer une carte postale, déclare-t-il ironiquement, une pointe de colère dans la voix, non ? Personne ? Alors si vous restez, sachez que la démocratie vient tout juste de mourir. »

«Un nouveau monde»  Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon