Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)

Partie 2 - Chapitre 38

Monsieur S

Avoir accepté ma défaite, mes sentiments pour elle.

Avoir accepté ma sentence, pour tout le mal que j'ai pu lui faire, a été libérateur.

Je me sens plus léger, plus joyeux, avec l'envie de me lever chaque jour pour la voir, la câliner, l'écouter me raconter sa vie ordinaire, rire avec elle.

Tania égaye mon quotidien dans cet endroit merdique. Parfois, une part de moi lui en veut toujours de m'avoir envoyé en taule, mais je ne rumine plus ma rancœur et la lui communique immédiatement.

- Aujourd'hui, je me suis levé avec l'envie de te faire mal, me confessé-je en remettant une boucle brune derrière son oreille.

Elle me regarde intensément, se mordant la lèvre de culpabilité peut-être.

- Et... est-ce que tu as envie de mettre cette envie à exécution ? Tu veux me voir souffrir ? s'enquit-elle avec une légère retenue.

C'est toujours difficile de lui avouer pareille chose. Comment je peux avoir envie de détruire ce que j'ai de plus précieux ?

La Bête essaie de m'engloutir, de faire revenir mes bas instincts à la surface.

Même si nous sommes toujours aussi friands de violence, je ne franchis plus la limite que j'ai si souvent dépassée.

- Je ne veux plus te faire pleurer de douleur, soufflé-je en frottant mon nez au sien. Mais comment peux-tu me faire confiance et ne pas craindre que je te fasse du mal ?

Elle me sonde de ses yeux d'un doré éblouissant avant de me répondre :

- J'ai confiance en ton cœur. Je sais que lui ne désire que me combler.

Une honnêteté qui m'ébranle, jusqu'au tréfonds de mon être, et m'empêche de redevenir ce monstre qu'elle redoute tant.

Mon quotidien est donc plutôt agréable. J'ai une cellule pour moi tout seul, un traiteur qui me mijote de bons petits plats, je vais à la douche en premier et ait droit à cinq minutes de plus que les autres.

Cela à tendance à attiser la jalousie des autres détenus, mais je m'en branle, n'hésitant pas à leur faire goûter le béton de la prison, même si je le goûte également parfois, revenant emplit d'ecchymoses à ma douce qui se fait un plaisir de me sermonner.

Thomas et Gina ont eu droit à me visiter. Je me demandais ce que la cohabitation avec ma belle allait donner, mais, selon ma bonne, tout est idyllique. Tania a redonné un peu de vie à mon manoir et s'est occupée de mes voitures, en vendant la moitié, dont je ne me servais plus.

- C'est moi qui gère ta trésorerie ! s'était-elle défendue.