Partie 2 - Chapitre 3

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Tania

Sous les conseils de mon bel infirmier, qui m'a menacé de ne plus m'apporter mon menu Thaï toutes les semaines si je ne me détendais pas un peu, je me retrouve à faire un peu de tapis en salle de sport. L'hôtesse de l'accueil a été très heureuse de me revoir. Je ne socialise toujours pas beaucoup, mais j'aime bien cette femme. Elle a une trentaine d'année et est une super coach. Elle a été très pédagogue pour ma reprise, ne sachant même plus comment me servir de la barre guidée.

Une véritable honte pour mon égo !

J'en sors fatiguée, mais assez contente, même si je vais regretter mes courbatures demain matin.

Mon téléphone sonne lorsque je me rends à mon bureau. Je mets le téléphone en Bluetooth pour prendre l'appel et m'éviter une nouvelle amende pour téléphone au volant.

C'est un client qui me demande de repousser le rendez-vous au soir, ce qui ne m'arrange pas, ayant un entretien bien plus important. Son procès pour agression sexuelle sur une inconnue en boîte de nuit doit se dérouler la semaine prochaine. Je lui propose donc un autre rendez-vous :

- Monsieur Bornont, je peux vous prendre demain à treize heures si vous le souhaitez ?

- Mais c'est ma pause déjeuner au travail...

- Et c'est la mienne, réponds-je avec cynisme, je ne peux pas me libérer autrement, sinon je prévois un entretien téléphonique euh...

Je cherche dans ma mémoire un créneau libre.

- A 22h jeudi, dis-je complètement dégoûter.

Je déteste perdre mes soirées avec le boulot, j'ai déjà assez de choses à faire en dehors de mes heures de travail.

- Ah, ça m'embête aussi... Bon, je préfère l'horaire de demain alors. Merci Maître Lowles.

- Parfait alors, à demain, réponds-je soulagé de son choix.

Vous devez probablement vous demander ce que je fais à défendre un homme accusé d'être un agresseur ? Je vous rassure, je ne suis pas du côté des criminels, cela n'arrivera jamais ! C'est hors de question que je vende mon âme au diable.

Chaque fois qu'une affaire se présente à moi, je fais un gros travail de fond afin de savoir si l'affaire m'intéresse vraiment ou pas. Évidemment que toutes les affaires de crimes sexuels m'intéressent ! Mais je me dois de vérifier que je défends bien les victimes et non les violeurs.

Cela m'est déjà arrivé d'accepter et de me retrouver à devoir défendre le criminel... Je n'en ai pas dormi durant six mois, le temps du procès et bien plus encore après...

Dans cette affaire, mon client est bien entendu la victime de l'histoire. Il a ramené la dame chez elle et elle lui a proposé de venir à l'intérieur. On peut bien le constater sur les caméras de surveillance devant la résidence de cette femme. Ils ont passé toute la nuit ensemble et elle dit avoir été violée et droguée. Sauf, qu'aucune drogue n'a été retrouvée dans son organisme et que j'ai découvert qu'elle avait un palmarès de plainte déposé contre différents hommes. Leur soi-disant façon de faire semble toujours être la même : rencontre en boîte, alcool, soi-disant drogue, sexe et crise d'hystérie. Elle a déjà fait condamner plusieurs hommes, que j'ai rencontrés, et tous m'ont raconté la même chose : la dame les a invités à entrer, a été très entreprenante jusqu'à passer la nuit ensemble. Puis, le lendemain, elle s'est mise en pétard et les a virés, hurlant au viol.

Bref, une personne probablement en manque d'attention, mais surtout une arnaqueuse professionnelle qui leur extorque de grosses sommes en même temps de détruire leur vie.

Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)Where stories live. Discover now