Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)

Partie 2 - Chapitre 16-1

Tania avait dévoré le dossier de l'affaire Dalma, que lui avait remis Nicolas en début de semaine, comme il le lui avait promis. Cette fois, elle décida de se réfugier dans le travail, essayant de ne plus penser au club de Dominant et à Dimitri.

Elle avait été contactée plusieurs fois par le club, mais n'avait pas daigné répondre. Elle se sentait mal d'avoir fui de la sorte, d'avoir été submergé par des souvenirs douloureux pour son cœur en présence du dominant.

C'est donc en planchant sur l'affaire Dalma, qu'elle s'était empressée d'accepter en prenant connaissance du dossier de Nicolas, qu'elle avait décidé de ne plus ressasser cette soirée.

« C'était une idée stupide » se rabâcha-t-elle.

Elle se secoua physiquement la tête, comme pour balayer se souvenir qui fit grimper son anxiété et sa gêne mal venue.

- Allez, au boulot !

Le procès allait être dans peu de temps. Vu l'importance des personnes composant le procès, les médias s'étaient emparés de l'affaire, construisant leur propre théorie. Ils avaient déjà auditionné, au journal télévisé, le père Dalma et sa fille, ainsi que leur requin d'avocat, Ledge.

Tania avait cru rendre son déjeuner en regardant la télé, ce jour-là, avec Nicolas. L'image de son client avait été rudement entachée. Tous croyaient la jeune fille, inculpant déjà Jean-Paul Dalma, alors que le procès n'avait pas démarré.

« Une bonne chose en soi ! Sauf lorsqu'il s'agit d'un mensonge... » dirent les voix.

Ledge s'était montré, comme lors de la première entrevue avec Tania, condescendant, hautain, comme si l'affaire était déjà gagnée. Il avait hérissé le poil de l'avocate en parlant d'elle, ayant pris connaissance de l'identité de son adversaire.

- Vous savez, Maître Lowles était venu me voir il y a quelques années, lorsqu'elle démarrait, pour entrer dans mon cabinet. Je lui ai malheureusement dit que ce n'était pas possible, du fait de sa non-expérience. Je ne pouvais pas me permettre de mettre en péril la réputation de mon cabinet pour ses beaux yeux. Elle a tenté de me séduire pour me faire céder, mais j'ai refusé évidemment, je ne fais pas dans ce genre de choses.

Elle n'avait rien dit, mais l'acidité de la bile s'imprima sur ses papilles, ses poings se serrèrent et son visage avait viré à un rouge vif, tellement la colère pulsait dans ses tempes et dans sa carotide.

Nicolas n'avait fait aucun commentaire. Lui aussi connaissait le personnage de Ledge, ayant déjà perdu contre lui, la seule fois où il avait dû l'affronter sur une affaire de harcèlement sexuelle raciale au travail. Il n'avait jamais pu se venger, ne lui accordant aucunement d'importance.

Cependant, il savait que Ledge disait cela pour s'attirer la sympathie du public et redoré son image. Son cabinet avait été mis à mal plus d'une fois, étant accusé de ne protéger que les malfrats pour l'argent. Perpétuant la rumeur, qui n'en était pas une, qu'il empochait un gros chèque pour défendre son client, sans jamais penser à la culpabilité de ces derniers. Il avait, notamment, été le défenseur d'un pédophile, lui permettant de s'en tirer avec une peine légère, et parfois même à s'en tirer complètement. Il n'était donc pas aimé du grand public. De ce fait, défendre de prétendues victimes d'inceste redorerait forcément son image et son intégrité.