Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)

Partie 2 - Chapitre 37

Tania

Un coup de fard sur mes joues, du rouge à lèvres brun sur la bouche, un trait d'eye-liner pour sublimer mon regard. Puis, j'enfile mes Louboutin avant de quitter ma chambre d'hôtel si petite. L'observer une seconde avant de la quitter me fait grimacer. Je ne sais pas comment je peux vivre ici depuis tout ce temps, mais les choses vont changer, je me le promets !

Comme d'habitude, mon rendez-vous tant attendu est arrivé, direction donc le pénitencier. Sur le chemin, je chantonne les musiques qui passent à la radio. Je m'applaudis d'être aussi détendue, en même temps, celui qui a le plus à s'en faire c'est bien Monsieur S.

Je n'ai toujours pas digéré son comportement de la dernière fois... Me traiter comme une poupée comme il l'a fait est intolérable et je ne laisserai plus passer le moindre écart.

Toucher à son confort l'a fait revenir vers moi, c'est vrai, mais il faut désormais que je tape plus fort, là où ça lui fait le plus mal !

J'ai passé plusieurs semaines à planifier ma vengeance, allant tout de même le voir pour noyer le poisson, qu'il ne se doute de rien. Je l'ai laissé me baiser.

Les pires moments de nos vies... Il n'y a aucun sentiment, simplement de la rancœur, j'ai l'impression qu'il accomplit une corvée.

Voilà à quoi il me réduit, à une case à cocher sur une liste pour avoir une cellule propre et de la nourriture convenable.

Nous ne nous embrassons pas, il me le refuse.

Il me donne des orgasmes, mais je n'ai pas la sensation d'aimer ce qu'il me fait...

Je ne sais pas pourquoi il se comporte ainsi, pourquoi il veut absolument jouer au connard.

Parce que son égo ne supporte pas que tu l'aies fait tomber.

Et bien, il va très vite comprendre que sa rébellion ne le mènera nulle part ! Car aujourd'hui, je vais lui faire regretter l'affront qu'il a osé me faire.

J'arrive avec un peu d'avance et dépose mon attaché-case sur la table, pour qu'il soit en évidence. Ensuite, je m'appuie sur le dossier de ma chaise, croisant mes bras et mes jambes, et j'attends patiemment qu'il arrive. Ce qui ne tarde pas, pour mon plus grand bonheur.

Je suis si excitée de lui faire mal, que j'en ai des palpitations cardiaques. Ou alors, c'est la caféine qui coule à flot dans mes veines qui en est la cause.

Peu importe, cela ne change rien au bond que mon cœur fait dès que je croise son regard.

Pour une fois, il n'a pas de bleu sur le visage. Se tiendrait-il enfin à carreau ?

Je l'espère... Je n'aime pas voir sa belle gueule s'abîmer.

Comme toujours, sans une once de sentiment, sans divulguer la moindre émotion, il s'avance jusqu'à moi, agrippe mes hanches et embrasse mon cou.

Se rend-il compte que cela ne me fait plus frissonner ? Se rend-il compte que mon corps déteste son attitude ?

- Bonjour Richard, dis-je comme chaque fois que nous nous voyons.

Mais l'homme niché dans mon cou ne me répond jamais, accentuant l'amertume que je peux lui porter.

Parfois, j'en viens à me dire qu'il fait exprès pour que je le déteste, ou pour je ne sais quelle raison. Veut-il m'éloigner ? Veut-il que j'abandonne ? Ou a-t-il lui-même laissé tomber ? A-t-il lui-même décidé de me repousser ?

Toutes ces interrogations me brisent le cœur. Je commence à croire que nous nous éloignons, qu'il n'y a plus aucun espoir à notre relation, ou appelez ça comme vous voulez !