Épilogue: La fin d'une ère

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Laïs

3 semaines plus tard.

J'ouvre délicatement la porte de ma maison. Le bois grince sous ma force et le parquet craque sous les semelles de mes baskets.

La maison est froide, très froide.

Je parcours l'endroit du regard, un peu perdue mais surtout attristée.

Mon balaie en paille est posé contre le mur, comme je l'ai laissé. Les rideaux sont tirés mais je peux voir les jolies fleurs à travers. Les meubles en bois sont poussiéreux et les cadres photos sont douloureux à regarder.

Je m'avance dans ma maison lâchant enfin la poignée de la porte d'entrée. Et mes yeux se remplissent de larmes de joies. J'avais peur de ne plus ressentir leur présence mais c'est elle qui m'accueille.

J'entends le rire de mon père, je sens le délicat parfum fruité de ma mère.

Cette maison est remplie de leur amour et de leur présence.

Je me tourne le sourire aux lèvres avant de tendre le bras vers Oward, lui présentant ma main. Il la prend, rentrant à son tour dans ma maison.

Le lieu ne lui est pas inconnu, au contraire. Il referme la porte derrière nous avant de souffler un coup.

-Rien à changer, murmure-t-il.

J'acquiesce silencieusement en ouvrant la porte du jardin. Les tulipes semble être moins nombreuses tout comme les tournesols qui ne sont pas ravis de voir la fin d'année s'emparer du soleil.

Un drap blanc flotte dans l'air maintenu par la ligne qui nous servait d'étendoir.

C'est si nostalgique...

Je prends une grande respiration refermant la porte avant de me tourner vers Oward.

-Allez, finissons-en !

On monte les escaliers qui mènent à ma chambre. Dans le couloir le parquet a légèrement gonflé, je comprends qu'il a plu durant mon absence.

Il pleut tout le temps à Jersey, pensé-je en ouvrant la porte de ma chambre.

La pièce est froide, elle l'a toujours été mais bizarrement aujourd'hui j'ai l'impression que cette chambre ne me correspond peut-être plus...

Mes yeux passent sur des dessins que j'ai fait quand j'étais petite, mon père m'avait dit de les conserver pour avoir des souvenirs. Il a eu raison, ça me rend nostalgique.

Mon lit est fait, enfin à l'arrache, comme d'habitude. Mon bureau est ranger à ma manière, mes petits objets fétiches sont toujours là comme s'ils m'attendaient.

Mes yeux se posent sur un petit bracelet aux couleurs de l'automne. Entre mes doigts il est doux et je me souviens qu'elle me l'avait fait de ses propres mains pour mon anniversaire, on était encore au collège à cette époque.

-C'est Oréna qui te l'a donné ? Me demande Oward.

Je hoche simplement tête le glissant dans ma poche. Oward pose le sac sur mon lit en l'ouvrant par la même occasion et je commence à fourré le reste de mes affaires à l'intérieur.

Nos Âmes LunairesWhere stories live. Discover now