19. Envoûtement

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Laïs

"La tempête se dirige côté Nord, le ciel sera donc nuageux et quelques averses auront lieux en fin de journée. Les grandes surfaces, pharmacies, stations services ecetera réouvriront dans la journée de demain néanmoins des dégâts sont à prendre en compte, actuellement une équipe s'occupe des différents établissements scolaires et hôpitaux qui ont été endommagés à cause du mauvais temps. C'est ainsi que-."

J'éteins ma télé en soufflant de soulagement. Effectivement dehors le temps est déjà mieux bien que le soleil soit constamment caché derrière de gros nuages gris. Je me lève et vais chercher mes vêtements dans la machine à laver que je mets dans mon panier. Je me redresse en l'emportant avec moi avant d'ouvrir la porte du jardin et de sortir.

La pluie a cessé et je dois à tout prix faire sécher mes vêtements. Je commence à les étendre sur la ligne légèrement trop grande pour ma personne. Je jette par la même occasion des coups d'œil aux fleurs de ma mère. Les tulipes qu'elle a voulu en couleur jaune se plaisent bien, elles aiment l'eau en revanche les tournesols tournent de l'œil.

J'ai espoir que le soleil reviennent non seulement séché mes vêtements mais aussi redonner vie à mon petit jardin.

Derrière ces fleurs il est difficile de voir la forêt mais j'arrive quand même à comprendre qu'elle est cachée par un épais brouillard. Si jamais je m'aventure là-dedans c'est sûr que je me perds.

Je retourne dans ma maison et me prends un bol de céréales en repensant à hier. Je me suis endormie comme une masse sous la douleur et quand je me suis réveillée j'ai vu qu'il m'avait préparé des tartines avec du jus et qu'il a laissé un petit mot.

"N'hésite pas s'il y a un problème, tu as mon numéro."

Son mot était signé d'un O doublé d'un W. Dire que ça ne m'a pas fait plaisir qu'il ne soit pas parti comme un voleur serait mentir. J'ai été gênée de voir qu'il a ranger tout mon bazar avant de s'en aller, il n'était pas obligé.

Je mange mes céréales dans un silence des plus apaisant. J'ai pris un comprimé donc je ne ressens qu'une gêne qui n'est rien comparé à mes douleurs menstruelles habituelle qui ne durent que quelques jours et d'ailleurs les deux premiers jours j'ai plus de douleur que de saignement. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai parler de ça d'ailleurs mon état quand j'ai mes règles est vraiment pitoyable.

C'est hallucinant la manière dont Oward et moi sommes rentrés dans le quotidien de l'autre. Ce n'était pas prévu que je rencontre de nouvelles personnes, que je ne parle plus à ma meilleure amie, que mes parents ne soient plus là et j'ai l'impression d'avoir pris dix ans en une seule année.

Ma peau se couvre de frissons si bien que je les ressens à la racine de mes cheveux. C'est étrange. Dehors le vent s'est calmé et aucune fenêtre n'est ouverte. Je continue de manger malgré ça avant que je ne me mette à bâillé grossièrement.

J'hésite à appeler mon père pour prendre de leurs nouvelles, j'ai vu qu'à Istand il n'y a que deux heures de décalage avec Jersey mais je suis bien trop fatiguée. Je dépose mon bol de céréales à moitié vide en bâillant une nouvelle fois.

À ce stade je ne peux que dormir. Sur mon canapé il y a toujours ce drap avec lequel on a dormi dernièrement et je suis trop épuisée pour monter dans ma chambre, c'est étrange comme sentiment j'ai juste l'impression de ne plus rien contrôler tant ma fatigue est immense.

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