15. Juste moi

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Laïs

-Aïe!

Laeïla retire le coton sur ma joue en s'assurant que je vais bien. Je hoche simplement la tête. Assise sur le rebord de la baignoire elle désinfecte ma joue fendue qui a doublé de volume.

Le coton imbibé est frais sur ma peau et calme la chaleur qui se dégage à cause de la douleur.

On est rentré depuis plus de trente minutes. Le trajet a été silencieux comme mon cœur depuis que j'ai vu de quoi était capable Marcus. Laeïla finit de me soigner et je la remercie tandis qu'elle retire ses bijoux.

-Je suis désolé, sincèrement. Elle n'avait pas à t'humilier de la sorte, c'est petit de sa part.

Je me lève en lui souriant.

-C'est...Oréna après tout. Dis-je simplement.

Je le dis parce que ce n'est pas la première fois que sous le coup de l'énervement elle me balance des horreurs à la figure. Je lui ai toujours pardonner, encore, encore et encore. Ce soir, c'était la fois de trop.

La porte de la salle de bain s'ouvre coupant Laeïla dans son élan et Oward fait son apparition. Il nous regarde tour à tour avant de me faire un signe de tête.

Laeïla me sourit et lui il disparaît, sans chercher à comprendre je sors de la salle de bain en m'excusant auprès d'elle.

Je le suis quand il descend les escaliers et même quand il passe le pas de la porte. Sur le pérron il s'arrête et se tourne vers moi. Je fronce les sourcils quand son bras se lève et dans sa main se trouve une veste, sa veste.

-Tu vas attraper froid, prend la.

C'est ce que je fais et je n'ai même pas le temps de le remercier qu'il commence déjà à marcher. J'enfile sa veste en trotinant à ses côtés. Je suppose qu'on va au lac, comme d'habitude. Aucun de nous deux ne parle, seul le bruit de l'herbe et des feuilles sous ne pieds, fait du bruit.

Devant le lac il s'arrête et je fais de même. Le bruit des grenouilles règne en maître dans le silence de la nuit et on finit par s'asseoir en même temps.

Sur les nénuphars des sauterelles s'amusent à faire la course et l'atmosphère de la nuit m'apaise.

-Comment tu te sens? Susurre t-il en lançant un cailloux dans l'eau.

Et je frissonne.

Comment je me sens?

-Je dirais, comme une idiote, ouais c'est sa je me sens affreusement bête. Lui confié-je.

Il tourne sa tête vers moi en posant ses bras sur ses genoux, je me positionne comme lui sauf que je pose ma tête sur mes avants bras.

-Tu veux me raconter ce qu'il s'est passer?

Douce comme la nuit sa demande me laisse sans voix parce que j'ai peur que dans tout ça je ne passe une nouvelle fois pour la menteuse jalouse et envieuse. Pourtant comme quand lui s'est confié j'ai l'impression qu'il me comprendra un peu comme je l'ai fais, je le souhaite, vraiment.

Nos Âmes LunairesWhere stories live. Discover now