°•○IF you leave me {seventeen} ○•°

Chapter 54 : 5+7

Soonyoung et Jihoon avaient toujours été inséparables. Là où allait l'un, l'autre s'y trouvait également. Plus que complices, ils paraissaient aux yeux du monde comme les parfaits meilleurs amis, les models d'une harmonie impeccable. Tout le monde voulait ce que qu'était Jihoon pour Soonyoung et ce qu'était Soonyoung pour Jihoon. Ils ne se disputaient jamais, se comprenaient en un regard et travaillaient à merveille en duo. Pour tous, ils étaient le duo idéal.

Mais, lorsqu'ils n'étaient plus observés de tous les côtés ; lorsque le silence les enlaçait, seuls dans la chambre de l'un ou de l'autre, lorsque personne ne pouvait poser de questions, lorsque le secret planait, dans ces moments-là, que se passait-il réellement ? Lorsqu'ils se retrouvaient en tête-à-tête, juste eux avec leurs désirs profonds accompagnés de leur habituelle complicité. Personne ne saura jamais ce qu'il avait bien pu avoir lieu dans ces instants. Excepté eux, bien sur.

C'était vrai. Aucun mot n'avait jamais pu définir ce qu'ils étaient. Définir leur relation si spéciale. Définir ce rapprochement entre ces deux jeunes âmes perdues dans l'immensité de leurs propres sentiments.

Aucun des deux ne se rappelaient vraiment quand et où tout cela avait commencé. Peut-être dans la chambre de Soonyoung, ou celle de Jihoon. Ou bien dans le salon du blond lorsque ses parents lui refusaient leurs présences encore une fois. Sans doute que ce n'était pas très important.

Ils n'avaient pas toujours fait ça. Dans le mystère de leur intimité, s'enlacer, s'embrasser. Comme une confidence muette.

Cela avait commencé doucement, d'abord de longs regards dégoulinants, puis de petits smacks au coin des lèvres par-ci par-là. Après, ce fut de vrais baisers, de plus en plus fréquents. Puis cela ne suffisait plus. La douce chaleur qu'ils apportaient à la chambre ne suffisait plus. Il leur fallait davantage. Davantage de baisers ; davantage de contacts ; davantage de l'autre. Ils ne se séparaient plus, prenaient des risques, cachaient leurs mains liées sous les tables, s'enfermaient dans les toilettes du lycée ou dans des salles de classes vides.

Mais ils n'allaient jamais trop loin. Jamais plus loin que de profonds baisers et une main passée sous la chemise.

Ils n'en parlaient pas, ne posaient pas de questions, sur eux. Sur leur relation. Aux yeux des autres, ils n'étaient que de simples meilleurs amis.

Mais eux, en réalité, qu'étaient-ils ?

Pourquoi avaient-ils besoin de s'embrasser, s'enlacer, se toucher ?

Et malgré tout leurs efforts pour éviter d'y penser, ils ne pouvaient effacer la question qui semblait leur rester au bord des lèvres. Pourquoi ne pouvaient-ils pas être des amis normaux ?

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