34. Mort d'innocents

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-Vient mec, on sort prendre l'air, chuchoté-je à Oward qui n'a pas lâcher sa main depuis plusieurs heures j'en suis sûr.

Il relève son regard vers moi et je n'y vois rien de bon, néanmoins il passe doucement son pouce sur le dos de la main de Laïs qui est taché de sang avant de la lâcher.

On quitte l'endroit retrouvant l'air frais avant qu'il n'aille derrière le Locum. Il y a de vieux bancs abandonnés, on y prend place dans un silence lourd et acrimonieux.

Je plisse les yeux en voyant deux écureuils grimper un arbre. J'ai l'impression qu'ils se poursuivent, comme si l'un avait volé le bien de l'autre. Cette scène me ramène à un Disney, l'âge de glace.

Derrière un buisson caché par un tronc d'arbre imposant, un pelage noir scintillant me fait de l'œil. Il me rappelle vaguement quelque chose, enfin bon.

-Comment va Laeïla?

Je tourne la tête vers lui interloqué. Il est resté avec Laïs tout ce temps, il n'est pas complètement au courant du chaos qui règne là-bas.

-Elle dort, je crois que ça lui restera gravé.

Oward pince ses lèvres serrant la mâchoire. Les guerres, la violence, le sang ce sont des choses qui ont marqués notre enfance. Laeïla n'a pas totalement guérit de ses souffrances, disons que moi je leur peint de jolies sourires pour qu'elles soient moins traumatisantes.

Le temps est maussade, la lune a disparue derrière les nuages. L'air est frais mais le vent ne souffle pas, même lui a fait ses valises. C'est un peu comme si la nature attendait son réveil pour reprendre son cours.

-Tu ne devrais pas culpabilisé, ce n'est pas de ta faute Oward. Ça allait arriver un jour où l'autre.

Mes mots font échos dans les profondeurs de son cœur particulièrement abîmé ce soir.

-Tu as tout fait pour la protéger, ton courage est admirable mec, t'as même pas hésité à bondir pour la sauver au dépend de ta vie.

-Et elle est entre la vie et la mort.

-Tu as déjà vu minimoys tomber sans se relever? Elle est petite forcément elle est plus près du sol mais elle est forte le minus j'en suis persuadé.

Un rire nasal sans trop de joie lui échappe.

-Comment tu parles d'elle là, sourit-il en me lançant un regard.

Je lève les mains au niveau des épaules avant de poser ma jambe sur mon genoux glissant mes mains dans mes poches.

-Ils ont perdus cette guerre certe, mais ils reviendront ce n'est qu'une question de temps.

J'acquiesce silencieusement en regardant au loin un premier rayon lumineux percé l'obscurité de la nuit. Il doit être aux alentours de cinq heures du matin, c'est l'été le soleil se lève plus tôt que les habitants maintenant.

Nos Âmes LunairesWo Geschichten leben. Entdecke jetzt