Nos Âmes Lunaires

27. Que la fête commence

-Eh, c'est pas du jeu! Pesté-je en tentant de me relever alors qu'il m'achève avec un oreiller.

Son rire remplit la pièce faisant même un écho et j'en profite pour attraper l'une de ses jambes et crocheté l'autre. Il s'étale sur le sol dans un bruit sourd me plongeant dans un fou rire à mon tour.

Seul mon rire règne à présent alors que j'essaye de me remettre sur mes deux jambes.

-T'es vraiment une sauvage, rit-il en me faisant tomber, mais c'est moi le plus fort entre nous deux.

Je reste en étoile de mer sur le sol tandis qu'il se relève fièrement les mains sur les hanches. Je respire bruyamment essoufflé par tout mes efforts mais malgré ça je n'arrive pas à calmer mon rire.

-Ça t'apprendra à vouloir quitter ma chambre sans même un bonjour!

Je roule sur le côté avant de me mettre à quatre pattes et je finis par me remettre sur pieds bien que ma vue devienne noire. Je le regarde de haut en bas un sourcil relever avant de le contourné pour quitter sa chambre.

C'est sans compter que son bras s'enroule autour de ma taille et qu'il me ramène à lui.

-Sauvage et impoli, je t'offre mon merveilleux lit pour une merveilleuse nuit et toi, sorcière, tu me dévisage.

Je fronce les sourcils au surnom qu'il m'a donné avant de tenter de me libérer.

-Tu as perdu ta langue? Me demande t-il suspicieusement.

Comprenant que je ne vais gagner cette bataille je laisse mon front se coller à son torse.

-Je n'aime pas parler le matin tant que je ne me suis pas brossé les dents, avoué-je sans le regarder.

Mon front vibre sur son torse et je suppose qu'il se moque de moi ce qui déclenche mon sourire.

-Tu es vraiment un phénomène rare Laïs, souffle t-il avant de me pousser amicalement vers la sortie.

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J'accepte la tasse de thé que me propose Éméline avant qu'elle ne s'assoit à côté de moi.

-Comment tu te sens depuis hier? Me demande t-elle en buvant son thé.

Il s'en est passé des choses hier, pensé-je. Je ne pensais pas pouvoir être la proie d'une colère aussi destructrice et je dois avouer ne même pas comprendre comment tout cela a pu avoir lieu.

-Je suis effrayée, avoué-je.

Elle hoche la tête comme si elle comprenait ce que j'essayais de lui dire.

-Qu'as-tu ressenti quand tu as vu Aglaë embrassé mon fils?

-De la colère...énormément de colère mais elle s'est amplifié sans que je ne puisse rien faire si ce n'est de la subir et-.

-Tu as exploser, me coupe t-elle.

Je hoche simplement la tête. J'ai l'impression qu'elle me comprend et que peut-être elle m'apportera des réponses.

-Dès que tu as passé le pas de cette porte j'ai su qu'en toi se cachait une grande force Laïs, quoi qu'on te dise ne laisse jamais personne mieux dompter tes émotions que toi même!