Nos Âmes Lunaires

25. Virus mortel

Légère comme une plume.

-Approche, n'ai pas peur.

Je sursaute bêtement, je suis sûre de ne pas avoir fait de bruit et elle est dos à mot. A-t-elle un sixième sens?

J'ai beaucoup de choses à apprendre des êtres surnaturels.

Je m'approche craintive. L'odeur de vieux bois qui flotte dans l'air est remplacée par une odeur douce comme un bon gâteau fait en fin d'après-midi. C'est chaleureux.

Je remarque qu'elle coupe des feuilles qui dégage une odeur amer. Je prends place sur une chaise haute en la regardant faire.

-C'est une ancienne préparation de thé, il est assez spécial mais il reste bon tu verra. M'annonce t-elle toujours dos à moi.

Je hoche la tête mais je prends conscience que c'est débile parce qu'elle ne me voit pas. Un sifflement s'élève dans l'air et elle se tourne pour ajouter les feuilles certainement aromatiques à une préparation se trouvant dans la théière transparente.

Quand c'est fait elle se tourne vers moi un sourire flottant sur le visage.

-Tu n'es pas très bavarde, affirme t-elle, j'aime beaucoup l'aura que tu dégage c'est apaisant.

Les battements de mon cœur accélère. je suis en stress total je ne pense pas que je puisse apaisé qui que ce soit. Toutefois je me contente d'une nouvelle fois acquisé en silence, cette femme m'intimide.

Je me demande comment elle a fait pour ressentir mon aura, est-elle une sorcière ou une voyante?

-Tu t'appelle Laïs c'est ça?

Je hoche la tête et elle sourit de plus belle. Je crois que mon mutisme l'amuse, c'est étrange. N'a-t-elle pas l'habitude qu'on ne sache comment se comporter avec elle?

-Je suis ravie de te rencontrer même si les conditions ne sont pas idéales. Mon fils n'est pas du genre à nous présenter ses amis, il est réservé à ce niveau là mais tu n'en ai pas une je me trompe?

Heure du décès: je n'ai pas mon téléphone sur moi.

-Je...en...oui...oui on est amis. J'affirme en me sentant mal à l'aise.

Un rire quitte la barrière de ses lèvres et même celui-ci est léger. D'un geste de la main elle balaie l'air comme pour dire que ça n'a pas d'importance. Quand elle repose sa main sur le plan de travail ses bijoux en or claque contre celui-ci.

De part sa beauté et son élégance elle me fait penser à Gothel, la mère de raiponce et puis elles ont les mêmes cheveux.

-Ça fait longtemps que vous vous connaissez?

Elle me tourne le dos pour servir son thé dit spécial et je pose mes avant-bras sur le plat de travail. Quelques secondes passent ou ma réponse se fait attendre si bien qu'une tasse de thé fumante apparaît devant moi.