17. Présence essentielle

Depuis le début
                                    

Il fait complètement nuit maintenant. Je remarque qu'il porte un survêtement noir qui lui va plutôt bien. Ses cheveux noirs sont décoiffés et j'ai l'impression qu'il est venu en courant.

-Salut, vas-y rentre.

Je me décale et il rentre en me saluant. Je referme ma porte en prenant soin de la fermer à clé. Il balaie la maison du regard les mains dans les poches et son regard se reporte sur ma personne.

On se regarde et le sien se perd sur mon visage avant qu'il ne dérive rapidement sur le reste de mon corps. Il détourne le regard vers les escaliers et un sourire en coin naît sur son visage.

-Je suis venu voir si tout allait bien pour toi, elle est cool ta maison.

Je souris, c'est vrai que ma maison n'est pas commune mais elle est très calme c'est comme un cocon et c'est ce que j'aime. Le fait qu'il soit venu pour moi ne me laisse pas indifférente non plus.

Ma peau se couvre de frissons et mon regard se baisse vers la goutte d'eau qui vient de quitter mes cheveux. Je perds mes couleurs en prenant conscience que je suis en serviette depuis tout ce temps. J'ai complètement oublié ce détail et je comprends pourquoi il évite de me regarder depuis tout à l'heure.

-Merc- merci, je...attend moi là. Dis-je en remontant les escaliers.

-Je ne suis qu'une idiote, une petite idiote écervelée. Je fouille mon armoire en m'insultant moi-même. Puis la prochaine fois ça sera quoi Laïs? Un strip-tease? N'importe quoi!

J'attrape un bas de pyjama jaune pâle avec des imprimés tournesols et un débardeur noir. J'enfile mes chaussons et je quitte ma chambre en attachant mes cheveux rapidement.

Au salon je le vois devant la cheminée, il regard la petite étagère au-dessus sur laquelle est posée des photos, mes parents et moi figuront dessus. J'avance doucement et il se retourne vers moi. Son regard glisse sur mon corps sans pour autant que ce soit malsain comme Arris au contraire ma peau se couvre de frissons.

Je serre mes poings en détournant le regard.

-Si...enfin, toi...ça va? Demandé-je en m'approchant.

C'est étrange parce que je suis chez moi mais sa présence m'intimide. Je suis gênée quand il est là parce que je ne sais pas comment me comporté avec lui.

Il ri doucement en secouant la tête.

-Oui Laïs moi ça va, et toi, comment tu vas maintenant? Me demande t-il avec un sourire en coin.

Je hoche la tête en lui rendant son sourire. Suis-je la seule gênée ou nous le sommes à deux.

-Je vais mieux, je crois. Mais merci pour la dernière fois, tu n'étais pas obligé.

Des fois je me dis que j'ai une facilité à m'ouvrir à lui et il trouve souvent les bon mots pour essuyer mes larmes. Au lycée Laeïla et Jim ont été la pour faire taire les bruits à mon sujet n'empêche je sais que la plus part du lycée était présent je le sais parce que les bruits de couloir deviennent plus bruyant quand je suis là.

Nos Âmes LunairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant