CHAPITRE 18 - Diversion.

Depuis le début
                                    

  - Une cigarette ?

  - Je vous suis.

  Nous passâmes dans le couloir qui mène à l'entrée, il enfila un blouson et nous sortîmes. Nous nous asseyons sur les marches, entrain de contempler le ciel.

  - Que me vaux votre présence ici Alice ?

  - Je vous l'ai dit, je vais, je viens.

  - Je dois donc me contenter de cette réponse, j'imagine.

  J'acquiesçai et ne répondit rien. Nous fumâmes dans un silence flagrant quand il retourna à l'intérieur. J'avais préféré prendre encore un peu l'air. C'était apaisant, et je me disais que peu importe la distance qui nous séparait, Audren et moi étions sous le même ciel. Je me relevai et ouvrit la porte. Mikhaïl avait son arme pointé en direction d'une porte sur la droite. Je m'approchai sans un bruit et pris l'arme accroché à ma cuisse. J'avais assuré à Anton qu'elle ne me servirait à rien mais à cet instant il eut raison de me forcer à la prendre. « On ne sait jamais » avait-il grommelé. Je m'approchai toujours et pointai mon arme derrière la tête de Mikhaïl. Anton était sa cible.

  - Baissez votre arme, ordonnai-je.

  - Oh Alice, c'est si décevant. Que cherchez-vous ? demanda-t-il à Anton.

  Il m'avait surprise, ma main se desserra malgré moi autour de l'arme.
Je l'avais déçu comme pour tout le monde.
Ce dernier se tint droit, il ne bougea pas, ne trembla même pas.

  - Je suis ici pour trouver des informations sur Boris, votre ancien employé, dit mon complice.

  Ce prénom..
  Je sentis mes jambes se dérober sous mon poids. Ça ne pouvais pas être le même, ce n'était pas le même. Merde, nous étions en Russie ce prénom était courant. Je resserrai ma prise autour de l'arme quand Mikhaïl souffla de soulagement et baissa son pistolet.

  - Ce n'est que ça ? Je vous dirais tout ce que vous voulez cet homme est une enflure. Cependant je ne vous garanti pas que les informations que je possède soient vraies, termina Mikhaïl.

  - C'est toujours ça de pris.

  Anton me fit signe de baisser mon arme et de retourner dans la salle. Je m'exécutai les laissant parler tous les deux. Je retirai la veste que Anton m'avait passé quelques heures auparavant et la posai lâchement sur la chaise. Les hommes semblaient me dévisager, je me sentis mal à l'aise dans cette robe ridicule. Je posai mes coudes sur le bar et mit ma tête entre mes mains.

  - Anton dépêche toi, avais-je murmurer.

  Une femme vint s'assoir à mes côtés, et chercha mon regard.

  - Puis-je vous aider ? dis-je presque agacé.

  - Qui laisserais une femme aussi belle seule au bar ? répondit-elle.

  - Un homme qui court après toutes les femmes visiblement.

  Elle rit doucement et son rire résonna dans ma tête. Elle marquait les esprits, ça se voyait. J'étais persuadé que même plusieurs mois après son rire y résonnerait encore. Elle posa sa main sur la mienne et ancra son regard dans le mien.

  - Quel est votre prénom ? demanda-t-elle.

  - Alice, et vous ?

  - Alice ! Quel jolie prénom, je m'appelle Irina.

  Elle me gratifia d'un sourire.

  - Ça vous dit d'aller manger quelque chose ailleurs ? Il y a trop de monde ici, proposa-t-elle.

AntonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant