CHAPITRE 12 - Crise d'angoisse.

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Tous les yeux regardent, peu observent, très peu voient.

Anton

vingts minutes auparavant

  Ce soir, je jouai le portier. Une dizaine de personnes était attendu. C'était un repas pour renouer les liens, mais les armes devaient être déposés à l'entrée. Bienvenue chez les Abramov, la famille où personne ne sort de chez lui sans armes.
Je restai assis sur le fauteuil à l'entrée et entendit quelqu'un toquai, je me levai, arborai mon meilleur sourire et ouvrit la porte.

  - Anton ! s'écria un jeune garçon.

  - Stanislas !

  Je pris le garçon dans mes bras, au moment où nous nous séparâmes, je tapotai doucement sur sa tête et indiquai à sa mère la salle de réception. Elle me gratifia d'un sourire s'en y alla. Stanislas est le fils du meilleur ami du patron. C'est le garçon de 7 ans le plus courageux que je connaisse.
J'allais pour refermer la porte quand une canne vint passer dans l'interstice.
Toujours très ponctuel.

  - Anton, mon garçon, dit l'homme.

  - Grand père.

  Je le saluai d'un hochement de tête et lui montrai le chemin, il était accompagné d'une jeune femme, très belle.
Une croqueuse de diamant.
Mais avant qu'il n'avance je posai ma main sur son torse.

- Tu connais le règlement, dis-je.

Il plongea sa main dans sa poche et en tira un revolver qu'il posa sur la table, il tenta de s'avancer mais je gardai ma main à sa place.

- Toutes les armes grand père...

Il piocha la main à présent dans le sac de son escorte et en sorti un deuxième revolver qu'il posa également. Je le gratifiai d'un sourire aussi faux que la poitrine de sa poupée. Il s'avança et lança tandis que je fermai la porte.

- N'oublie pas de déposer ton couteau Ann.

  Je ne bronchai pas tandis que les cliquetis de la canne retentissait jusque dans l'entrée. Je me rassis quand quelqu'un toqua à nouveau à la porte. Je soufflai et l'ouvrit.

- Je ne savais pas que tu avais été invité, il semblerait que le patron ait décidé de se mélanger à la vermine, dis-je.

- Très drôle Ann..

Il se dirigea à son tour vers la salle.

Mon téléphone retentit, la photo du patron s'afficha sur mon écran.

- Allô ? dis-je.

- Anton ?

Non non j'ai trouvé ce téléphone et je me suis dis pourquoi pas répondre.

- Oui. Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Ouvre la porte.

Je m'exécutai et ouvrit la porte sur deux hommes de main de mon oncle. Ces deux derniers tenaient un homme à bout de bras, il était amoché.

AntonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant