PROLOGUE

327 17 1
                                    

      Je me réveillai dans cette pièce vide et peu illuminé, la seule lumière passa par une petite fenêtre en hauteur. J'examinai l'endroit et je ne vis rien qui pourrait m'indiquer où je suis. La panique commença à me gagner, je tentai de dégager la mèche coller à mon front à cause de la sueur, seulement, mes mains sont attachés de part et d'autre de mon corps. "Zinaïda ?" résonna une voix dans la pièce. Je levai les yeux en direction de la personne et vis Xenia. Je tentai de m'approcher d'elle, de la prendre dans mes bras, de lui exprimer à quel point elle m'a manquer. Mais un tube de verre vint m'encercler et rendit tout mouvement impossible. Soudain, mes mains fut libérés et je tambourinai contre la vitre.

- XENIA, LIBÈRE MOI S'IL TE PLAÎT, hurlai-je presque hystérique.

Mais elle resta là, ses yeux rivés sur mon poignet.

- JE T'EN SUPPLIE, VIENS M'AIDER, m'époumonai-je.

Les yeux embués, je tapai de plus en plus fort sur le rempart devant moi, et pourtant elle regardait encore et encore mon poignet ou plutôt, ce que son départ à causé.

- SORS MOI DE LÀ, JE NE RECOMMENCERAI PLUS, TU ME MANQUES.

Putain ! Si seulement j'arrivais à le fragilisé ne serait-ce qu'un peu, je pourrais la toucher, la sentir.

PUTAIN SI SEULEMENT!

Mes mains commencèrent à être douloureuses et la vitre finit par être teinté de rouge.
Le mur invisible n'est plus.

Je lâchai un soupir et fouillai dans mes poches dans l'espoir de trouver la moindre chose qui pourrait mettre utile mais rien.

FORCÉMENT IL N'Y A RIEN!
Bon réfléchis.
Aller Zinaïda réfléchis.

- Oui Zinaïda réfléchis, dit Xenia comme si elle pouvait lire dans mes pensées.
Elle peut ? Comment elle pourrait ?
- Je rêve ? demandai-je.
- Oh que oui, affirma-t-elle un sourire malsain au lèvre.
-Sors moi de l... commençai-je.

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que le sol se déroba sous mes pieds.
Et là, je venais de tomber en enfer.

Je me retrouvai dans un lit, le dos cloué au matelas.
La pièce semblait être ma chambre mais celle de mes 6 ans. Je vis à côté de mon lit, le petit lit de Xenia. Il était vide. La porte s'ouvrît sur un homme grand, à l'apparence un peu dépravé.
Clochard est le mot.
Et puis la suite était inévitable, des dizaines de mains virent toucher mon visage et mon corps de part et d'autre tentant de me déshabiller. Soudain, l'homme vint se mettre sur moi, baissant la braguette de son pantalon et...

La lumière qui provenait de dehors, créât un halo dans ma chambre, je m'assis et tenta de reprendre mes esprits.
- Ce n'était qu'un cauchemar, relâchai-je.
Je mis mes mains dans ma tête, pourquoi j'ai rêvé de cette enfoiré ?
- PUTAIN QUEL ENFOIRÉ ! dis-je en lançant ma lampe de chevet contre ma porte.

Je me leva en direction de la salle de bain, pris une douche froide mais la sensation des mains sur mon corps revint, je frottai ma peau avec du savon de plus en plus fort jusqu'à ne plus rien sentir, mais la sensation était toujours là, ancré dans mon corps et mon esprit.
Je sortis de la douche et me regardai dans le miroir - mes mains cramponnés au lavabo - je l'ai haïs hier, je le hais aujourd'hui et je le haïrais demain.
Cet homme qui avait fini par faire parti de ma famille, qui m'a volé mon enfance et mon innocence.

Je ne l'oublierais jamais.

J'enfilai mon peignoir et couru me blottir dans mes draps. Puis je fondis en larme, et ce, jusqu'au couché du soleil.

AntonWhere stories live. Discover now