CHAPITRE 10 - Les triplés.

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L'attention est une forme de prière.

Zinaïda

Dix-huit heure.

  Anton était passé il y a trente minutes pour me donner les sacs de vêtements, Dimitri avait respecté ma demande, dans le premier sac se trouvait beaucoup de jogging de trois couleurs différentes, noir, gris froncé, bleu foncé et dans le deuxième se trouvait des t-shirts des mêmes couleurs. Je me sentis beaucoup plus à l'aise, je rangeai les vêtements dans le dressing et enfilai un jogging et un t-shirt noir sans oublié les manchettes qui ne me lâchent jamais, elles recouvrirent mes poignets. La journée avait été longue mais avant de partir Anton m'avait donné un livre que Dimitri lui avait demandé de me donner, l'échange avait été bref mais c'était bien mieux comme ça. J'entendis à nouveau quelqu'un toquer.

  - Oui ? Entrez, dis-je sans lever la tête de mon livre.

  - Au fait, le patron veut que tu descendes dans une heure pour le dîner, cette fois tu mangeras pas qu'avec lui mais avec tout le monde.

  Je levai la tête et vis Anton comme cloué au sol qui me fixa du regard.

  - Qui ça tout le monde ? demandais-je.

- Dimitri, le patron, les autres gars du patron et... moi, dit-il.

   Il a pris soin de bien me montrer que l'idée de manger au même endroit que moi le dérangeait.

  - D'accord, je serais là. Et au fait... dis-je avant qu'il referme la porte.

  - Quoi ? gronda-t-il.

- J'ai une question.

- Je m'en fous.

  Et il referma la porte.

Dix-neuf heures vingt.

  Je m'étais assise à côté de Dimitri, car c'était la seule place qui restait, et en face de moi se trouvait Anton qui me dévisagea pendant tout le dîner, il fixa un des t-shirts acheter quelques heures auparavant.
Il me mate ce porc ?
Il commença à faire un peu froid et je commençai à trembler.

  - Au fait Zinaïda je te présente, Alexeï, Sacha et Levgueni, dit Dimitri en me montrant les trois hommes que je ne connaissais pas.

  - Zinaïda... C'est donc comme ça que tu t'appelles ? Intéressant...

  L'homme qui venait de parler était le premier que Dimitri avait pointé, ça devait donc être Alexeï. Il m'examina de haut en bas et son regard resta, lui aussi, braqué sur mon t-shirt.

  - Si tu le dis, dis-je en buvant une gorgée de mon eau.

  Anton fusilla à présent Alexeï du regard, je ne compris pas pourquoi.

  - T'as froid ? demanda Dimitri.

  - Un peu oui, répondis-je.

  - Tiens prend mon... commença Alexeï avant de se faire couper par Anton qui m'a lancer sa veste de jogging.

  - Mets ça et tais-toi rebenok, dit ce dernier.

AntonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant