CHAPITRE 8 - Baby-sitting.

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Qui vit d'espoir meurt de désir.

Zinaïda

3h

  Nous arrivâmes devant un manoir, j'ai su directement que c'était là. C'était un grand manoir reculé de tout. Anton est sorti de la voiture pour ouvrir le portail, c'était un portail noir très haut et très large. J'ai aperçu, sur un des piliers à côté du portail, un panneau avec écrit "Résidence Abramov" en russe. Ce nom me disait quelque chose mais je ne me souvenais plus d'où. Anton remonta dans la voiture et s'élança dans l'allée, le manoir était plongé dans le noir, je me sentis soulagé car je pensai que cela voulait dire que j'en avais fini pour l'instant avec les confrontations et les "présentations" et que j'allais pouvoir aller dormir tranquillement. Je rêvais juste d'une bonne nuit sans rien ni personne pour me déranger et d'avoir du temps pour réfléchir à ce que j'allais faire. J'ai su que Dimitri était censé s'occuper de moi quand j'ai vu Anton serrer la mâchoire après que Dimitri soit rentré sans s'occuper de nous. Anton m'ouvrit donc la porte à contre coeur. Il me tira violemment par le bras pour me faire sortir et m'entraîna jusqu'à l'intérieur. Il alluma la lumière de l'entrée. C'était immense, un large tapis et une table trônaient au milieu de la pièce sous un majestueux lustre en cristal, au fond à droite se trouver les escaliers, en face et à gauche se trouver deux doubles portes ouvertes, j'ai voulu regarder ce qui se trouvait dans ces pièces sombres mais je n'ai pas eu le temps, car Anton m'attrapa à nouveau par le bras et me tire jusqu'en haut des escaliers.

  - Orh! Doucement! grondai-je.

  En guise de seul réponse, il me fixa et me dévisagea. J'eus la chair de poule et je me suis tus, trop fatigué pour me battre ou pour m'embrouiller. Mais sache, Anton, que je n'en resterais pas la. Il me lâcha devant une porte et s'éloigna, il monta en direction de ce qui devait être le deuxième étage. Je me retrouvai en face d'une porte close, je déduis que c'est ma chambre. J'ouvris la porte et tapotai le mur pour trouver l'interrupteur, quand je l'eus enfin trouvé une grande chambre se présenta devant moi, un grand lit en son milieu, une commode et des étagères à côté d'une porte sur la gauche ainsi qu'une deuxième porte sur la droite. Je me dirige d'abord vers celle de gauche après avoir refermé la porte derrière moi, cette porte donnait sur un grand dressing remplis de vêtements de tous les styles. J'empoignai le premier pyjama que j'aperçus et me dirige vers l'autre porte qui était à mon avis la salle de bain. Et j'avais raison, elle comporta une douche, des toilettes ainsi que deux lavabos et deux miroirs lumineux. Je me changeai en vitesse et alla me réfugier sous la couverture. A l'instant où je fermai les yeux j'entendis la porte s'ouvrir. Je n'avais pas envie de parler ni d'ouvrir les yeux. Une voix vaguement inconnue brisa le silence.

  - Elle dort déjà ? dit-il d'une voix grave et rocailleuse qui montrait qu'il venait de se réveiller.

  - La route à été longue patron, vous aurez tout le temps de lui parler demain, ne vous inquiètez pas. Elle ne risque pas de s'enfuir...

Cette voix je la connaissais, c'était Anton, il était donc aller chercher l'homme qui me voulait à tout prix. Le certain "patron".
Monsieur Abramov semble-t-il.

- Oui, à vrai dire, il n'y a plutôt pas intérêt qu'elle s'enfuit... Réveille la demain à 10h pour le petit déjeuner. Préviens tout le monde, personne ne doit nous déranger jusqu'à ce que je le dise...

Puis la porte se ferma. Je n'ai pas eu besoin d'attendre longtemps avant de tomber dans les bras de Morphée.

Je me trouvai dans une grande pièce vide, et cette fois-ci, très éclairée. En face de moi se trouva ma meilleure amie, toute ma vie, ce qui me manquait énormément. Xenia, ma jumelle. Je tentai de courir en sa direction quand ma tête percuta de plein fouet une parois transparente, je regarde tout autour de moi, aucune sortie possible...

AntonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant