CHAPITRE 7 - Les deux frères.

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L'important est de faire ce premier pas. Surmonter bravement une petite peur te donnera le courage d'affronter la suivante.

Zinaïda

21h

  Cela doit faire 2h ou peut-être 3 que nous sommes dans l'avion, j'ai dormi, je ne sais pas quel dose de somnifère ils ont mis mais apparemment je n'ai pas réussi mon coup comme je l'espérais. C'est déjà ça, au moins je ne dors pas jusqu'au petit matin, ou pour la vie... Qui sait ? J'imagine que doser des somnifères ne sont pas leurs forts, kidnapper des filles non plus. Encore moins paraître menaçant, surtout pour Dimitri car Anton aussi aigri soit-il, ne peut pas s'empêcher de rire aux blagues de Dimitri même si il essaie de montrer le contraire. Mon réveil les a étonné, ma théorie est donc vrai, j'étais censé dormir un peu plus et à vrai dire j'aurais aimé. Dimitri m'a donné à manger quand il a vu que j'étais réveillé, même si il était étonné il m'a tendu de la nourriture avec un grand sourire et évidemment il a eu le droit à une remontrance. Le jet est petit et je ne suis pas si loin que ça des toilettes, je les ai parfaitement entendu, surtout parce que Anton hurlait, rien de bien méchant, j'ai connu des remontrances bien pires que ça. Car entre deux phrases, que Anton hurlait évidemment sur le fait que "tu ne dois pas être amicaux avec les invités du patron ou il nous décapitera et fera de nous de la pâté pour chien" et bla et bla et bla , Dimitri se permettait de faire des blagues. Je ne les voyaient pas mais j'aurais pu mettre ma main à couper que Anton se retenait, soit de rire, soit de crier plus fort. Dans les deux cas il n'aurait pas été bien méchant avec Dimitri car même si il joue les grands frères stricts... il l'aime et ça se voit.

- Excuse-moi, je pourrais avoir quelque chose à lire ou à regarder. Au moins quelque chose pour m'occuper s'il te plaît ? demandai-je à Dimitri une fois qu'ils soient sorti des toilettes.

- Oh pitié, bientôt tu vas nous demander si on a des jeux sur nos téléphones gamine ? gronda Anton un verre à la main.

Je me contente de l'ignorer après lui avoir tiré la langue, ce qui fit sourire Dimitri. Il me traite comme une gamine ? Il va être servi. L'adrénaline a du prendre le dessus sur la peur, et je dois en profiter.

- Arrête un peu Anton, dit Dimitri en direction de son frère aîné, tu lis quoi ? De la romance ? Des polars ? De la fantaisie ? Peu importe, suis-moi.

Dimitri m'adressa un clin d'oeil et m'attrapa par la main. Il attrapa un sac dans le range bagage, c'était un sac de sport noir. Il le jette sur un des sièges en face de nous, à l'extrémité d'Anton qui nous juge du regard. Le sac est rempli de livre, presque plein à craquer.

- Tiens prend ce qu'il te plaît, j'en ai lu les trois quarts. Que du premier choix. Oh que ça fait du bien, Anton et moi ne partageons pas la même définition de la littérature, dit-il.

Il m'adressa un grand sourire avant de retourner s'assoir en face d'Anton. Cela fait à peu près 40 minutes que je lis, je crois, j'ai pris le premier livre qui m'est venu sous la main et j'ai pris le soin de me mettre au plus loin possible d'Anton et de Dimitri histoire d'être un peu au calme. J'ai beau essayé de ne pas prêter attention mais à chaque fois que je levais les yeux je croisais le regard d'Anton braqué sur moi. Ses yeux gris perçants m'examinaient. On se fixait pendant quelques secondes qui paraissait une éternité puis il détournait le regard et prenait une gorgée de son verre de Vodka pomme, à vrai dire il le buvait cul sec et s'en servait un autre.

0h30

  Dimitri m'a réveillé après que je me sois malencontreusement endormi, nous venons d'atterir, ça semble être une bonne occasion de m'enfuir mais c'est désert mise à part une voiture de sport noir. Nous descendîmes du jet, et nous nous dirigeâmes vers la voiture qui nous attendait un peu plus loin quand je décidai de briser le silence.

AntonWhere stories live. Discover now