CHAPITRE 9 - La rebenok.

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Un mystère éternel est une tentation éternelle

Anton

10h30

  Cela faisait trente minutes que j'attendais devant la porte, j'allumai encore une autre cigarette. Je ne compris pas ce que le patron lui voulait, je l'entendis lui parler mais je n'avais pas l'impression qu'elle eut envie de répondre. Je savais que j'allais devoir me la coltiner pendant un long moment et cette pensée me fit allumer une énième cigarette. Je ne pouvais m'empêcher de penser à son cauchemar de ce matin, j'attendais dans sa chambre, à l'encadrement de la porte, qu'elle soit tiré de sa rêverie mais je pense que si je ne l'aurais pas réveiller elle serait resté comme ça encore longtemps. Elle se tournait et marmonnait un prénom que je ne comprenais pas, au bout de dix minutes c'était de trop, je me suis redressé et je l'ai secoué, elle ne se réveillait pas. Après cinq minutes elle ouvrit les yeux, excéder j'ai tiré sa couette, j'en avais marre, et je savais que, ce n'était que le début. Elle se tenait là à moitié vêtue.

- Elle me dégoute, murmurai-je.

- Qui ça ?

Étant perdu dans mes pensées je n'avais pas remarqué qu'elle se tenait là, à côté de moi.

  - Il me semble pas t'avoir sifflé, soufflai-je.

  - J'espère bien, je ne suis pas un chien.

  - Ah bon ?

Je la fixai, elle afficha une mine de chien battue, ironie du sort. J'essayai de déceler ne serait-ce qu'une seule once de peur envers moi, mais rien. Ne t'inquiète pas rebenok, je creuserais.

  - Raccompagna la jusqu'à sa chambre Anton, le temps qu'elle se calme, m'ordonna le patron.

  Pourquoi moi ?

  - Je pense qu'elle peut retrouver sa chambre toute seule patron, affirmai-je.

- Il ne me semble pas t'avoir demandé de la raccompagné, mais plutôt ordonné Anton.

Je me soumet à sa demande, je montais les escaliers sans vérifier qu'elle soit derrière moi, je croisais limite les doigts pour qu'elle tombe dans les escaliers et se brise la nuque.

- Lequel de nous est un chien rappelle-moi ? provoqua-t-elle.

- Toi, répondis-je simplement.

- Peut-être mais contrairement à toi je ne suis pas un bon toutou obéissant.

Ma mâchoire se crispa, mon poing se serra dans ma poche et je luttai pour ne pas me retourner et la pousser dans les escaliers. Nous montions en silence, il restait plusieurs marches, cet escalier était gigantesque.

- C'est quoi ce vieux dressing ? On est en 1950 ?Il n'y a que des robes! Ou des trucs courts! C'est abusé qu.. commença-t-elle.

  Tentative pourrie de faire la conversation.

- Ferme la, grondai-je.

Nous étions enfin arrivé en haut des escaliers.

- Plutôt mourir oui, dit-elle.

- Il suffisait de demander.

À peine elle me questionna du regard que je la plaquais contre le mur, son regard me défia de faire quoi que ce soit. Je plaçai la lame de mon couteau sous sa gorge. Pourtant son regard ne trahissait pas la peur, mais le soulagement. Comme si elle n'attendait que ça, que je la tue maintenant. Je l'examinai encore pendant cinq minutes avant qu'elle brise le silence.

AntonWhere stories live. Discover now