CHAPITRE 18 - Diversion.

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J'ai tellement envie de te parler, de te voir. Mais je ne dois pas.

Zinaïda

Quarante minutes plus tard

  Nous eûmes arrivé devant chez les Vetrograd sembla-t-il. Anton était descendu à la hâte de sa moto et ne s'était retourné qu'une fois arrivé devant la porte de la demeure. "Tu as lu ton contrat ?" avait-il demandé. "Oui." avais-je répondu. "Bien retrouve moi à l'intérieur." termina-t-il. Il entra me laissant seule à l'extérieur. J'enfilai mes talons, descendis un peu ma robe, ajustai mes gants et ouvrit la porte. J'entrai sur une grande pièce vide, seul un homme se trouvait là.

  - Puis-je vous débarrasser ? demanda-t-il.

  - Bien sûr, ai-je répondu.

  Je lui tendis mon casque, dans lequel j'avais mis mes baskets, et mon blouson. Cet homme était très charmant et je n'aurais jamais pensé que c'était un majordome. Il m'indiqua la salle de réception et j'y allai. Anton se tint au bar entouré de plusieurs groupies.
Tu n'es pas le bad boy que tu penses être Anton
Je ne le regardai pas et allai commander un cocktail sans alcool. Dans le contrat il était stipulé que je devais trouvé le patriarche Vetrograd et le distraire pendant que Anton fouillerai chez lui. Mais comment reconnaître un chef de la mafia quand on se trouve dans une pièce rempli de personnes comme lui. J'entendis une femme parler avec une de ses amies de Mikhaïl Vetrograd.

  - Savez vous où il se trouve ? avais-je demandé sans aucune discrétion.

  - Mais ma chère, Mikhaïl est partout et nulle part à la fois, m'avait-elle répondu.

  Ça m'aide vachement.
Je me rassis en face de mon verre et but une gorgée.

  - Vous me cherchiez ?

  L'homme apparut très près de moi et posa sa main près de mon verre, j'eus faillit m'étouffer avec ma boisson quand je compris que c'était lui, Mikhaïl. Je cherchai Anton du regard mais il était trop occupé à rouler des mécaniques. Bientôt il va falloir que je fasse cette mission seule. Je l'intimai à s'assoir à côté de moi, et je tentai d'entretenir une réelle conversation.

  - Comment vous appelez vous ? demanda-t-il.

  - Alice, mentai-je, et vous Mikhaïl n'est-ce-pas ?

  - Tout à fait. Que faites vous dans la vie, Alice ?

  Ce prénom sortant de sa bouche, aussi faux soit-il était délicieux. C'était un homme très séduisant et il le savait.

  - Oh vous savez, je suis ici et ailleurs. Ma présence se fait remarquer.

  J'essayais de paraître confiante alors que en réalité je ne savais même pas ce que j'étais entrain de raconter, je lançai des regards pour chercher Anton. Il n'était pas dans la pièce, en espérant qu'il soit parti mettre à bien la mission. Je reportai mon attention sur l'homme assis à côté de moi. La musique classique résonnait dans mes oreilles, Mikhaïl se leva et me tendit la main.

  - M'accorderez-vous cette danse ? demanda l'homme.

  - Sans hésitation.

  Je pris sa main et il nous emmena au milieu de la salle. Tout le monde s'était écarté ne laissant que nous. Nous dansâmes et j'avais l'impression de m'attirer toutes les foudres, les femmes m'enviaient et certains hommes aussi. Tandis que les autres semblaient envier Mikhaïl. La musique semblait nous survoler. Nos pas étaient gracieux et calculés. Nous semblions être fait pour danser ensemble. Dans d'autres circonstances, je n'y aurais pas mis fin et pourtant je l'ai fait. Je m'excusai et retournai m'assoir au bar, malgré tout il revint.

AntonWhere stories live. Discover now