Née à la fin de la guerre qui a vu la chute de son père le roi ainsi que de sa famille, Daenerys Targaryen n'a jamais connu son royaume qui fut détruit entièrement par les Orques. Elle se retrouva alors seule, sans famille, sans royaume, seule au mo...
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« C'est ainsi que le Quatrième Age de la Terre du Milieu commença... Et la Communauté de l'Anneau, bien qu'éternellement liée par l'amitié et l'amour, fut dissoute. Treize mois après que Gandalf nous est envoyé faire ce long voyage, nous nous retrouvâmes devant une vision familière. Nous étions chez nous. »
Les quatre petits hommes et moi chevauchions dans la patrie des Hobbits, la Comté. Les quatre, de retour dans leur pays, étaient montés sur des poneys, alors que moi je chevauchai sur le dos de Odin qui, miraculeusement, avait survécu aux nombreuses guerres auxquelles il avait participé. Nous longions les collines d'herbes et de petites maisons, alors que je me remémorai la première fois que j'étais venu dans ce pays, aux côtés de Gandalf, pour rejoindre les Nains d'Erebor, mais aussi Bilbon.
Quand les quatre Hobbits m'avaient proposé de les accompagner à leur retour vers leur pays, j'avais automatiquement assuré que je viendrais, un sourire aux lèvres. J'avais laissé Drogon à Minas Tirith en lui promettant de revenir au plus vite. Legolas, lui, avait décidé d'y rester également pour passer du temps avec Gimli, Aragorn et tous les autres. J'avais promis à l'Elfe de le rejoindre au plus vite.
Nous continuâmes d'avancer dans la région, jusqu'à atteindre une route qui me disait quelque chose. Merry, Pippin et Sam prirent une autre route, alors que Frodon et moi continuons la nôtre sur le chemin des trous du talus, un petit sentier de Hobbitebourg. Nous arrivâmes devant la bonne maison, Cul-de-Sac. En voyant le petit jardin, la minuscule barrière, la porte verte et ronde, je ne pus m'empêcher d'être ému.
Frodon et moi descendîmes de nos montures, avant que l'Hobbit n'ouvre doucement la porte de Cul-de-Sac, et ne me laisse entrer la première. Comme jadis, j'entrais dans le vestibule en forme de tunnel, au sol dallé et couvert de tapis. Le parterre et les meubles étaient recouverts de poussière. J'avançai dans le couloir en manquant de me cogner la tête la première dans le lustre. J'aperçu la réserve que les Nains d'Erebor avaient totalement vidée, mais aussi la cuisine, le salon, la chambre, la salle à manger.
-Rien n'a changé, constatais-je en souriant tristement à Frodon.
-Cette demeure nommée Cul-de-Sac est un trou construit par Bongo Sacquet pour sa famille. Vu la réputation des Sacquet, c'est un trou assez luxueux, expliqua le brun en désignant des portraits d'Hobbits, au-dessus de la cheminée. À la mort des parents de Bilbon, ce dernier récupéra la demeure. Il y resta jusqu'en 2941 du Troisième Âge, il y reçut la visite de Gandalf, des Nains d'Erebor et d'une certaine Daenerys Targaryen, déclara-t-il en me souriant avant d'attraper une carte dans le salon et de me la confier.
J'observai un instant la carte que les Nains avaient utilisé pour parvenir à rentrer dans Erebor. Au centre, avait été dessiné une unique montagne en pique. Plus loin, des inscriptions en rouge avaient été écrites dans une langue qui m'était inconnue. Et à côté de la montagne, avait également été dessiné finement un Dragon, lui aussi en rouge, Smaug. La réponse est cachée quelque part sur cette carte, je ne suis pas en mesure de la trouver mais en Terre du Milieu d'autres le peuvent, avait annoncé Gandalf aux Nains.
-Bilbon va bientôt accompagner les Porteurs des Anneaux au-delà de la Mer, vers les Terres Immortelles, déclarais-je tristement en reposant la carte. Mais ça, tu dois déjà le savoir. L'idée de voir le Seigneur Elrond partir, mais aussi Dame Galadriel et Gandalf, me rend vraiment triste.
-Je suis au courant, oui, car je vais partir avec eux, révéla le brun timidement.
-Partir ? Non, tu n'y penses pas, commençais-je à m'inquiéter en me rapprochant du Hobbit pour poser une main sur son épaule.
-Les blessures que j'ai subies de sources sombres sont incurables, mais ne sont pas mortelles dans les Terres Immortelles, déclara Frodon en me regardant droit dans les yeux. Mon sacrifice vaut le passage vers les Terres Immortelles.
-Oui, je comprends tout à fait. Tout comme Bilbon, tu as le droit de quitter la Terre du Milieu pour rejoindre les Terres Éternelles de Valinor. Et vous le méritez, tous deux.
-Un beau jour, ce sera à toi de nous rejoindre, Daenerys, murmura le brun avant que je ne le serre dans mes bras.
-Je suis fière d'avoir combattu à tes côtés, petit homme. Je serrai là à ton départ, ça je peux te le promettre. Je serais toujours là, à tes côtés.
-Je ne suis pas comme Bilbon, je ne suis pas un héros comme lui, souffla le Hobbit avant de baisser la tête.
-Pourquoi dis-tu cela ? demandais-je en relevant la tête du brun.
-Àla toute fin, j'ai échoué, révéla Frodon, les larmes aux yeux. J'ai cédé à l'Anneau. Tout aurait été perdu si Gollum ne m'avait pas attaqué. Je me sens horrible, indigne de cet honneur. Si Gollum n'avait pas indirectement sauvé la situation, je ne sais pas ce qu'il serait advenu de ce monde. Vous seriez tous morts.
-Écoute-moi bien, Frodon. Tu es mon héros, comme Sam est mon héros. L'Anneau était trompeur, avait une volonté propre, et pouvait agir dans une certaine mesure sur son propriétaire. Il pouvait attiser son désir au point que le propriétaire ne puisse plus s'en séparer, et bien plus. Rien de tout cela n'est de ta faute. Je suis fière de toi, tout comme j'ai été fière de Bilbon. Tu sais, lui aussi a eu des moments difficiles pendant la Quête d'Erebor. Sur ce même fauteuil, fis-je en désignant un fauteuil brun dans le salon. Bilbon a refusé de venir avec nous, pour reconquérir la Montagne Solitaire. Plus tard, ne se sentant pas à sa place, il a tenté de quitter le groupe.
-Oui, mais heureusement tu étais là, tu l'as rassuré. Il m'a raconté une fois, murmura Frodon en essuyant ses larmes. Merci d'avoir été là pour nous.
-Je te remercie d'avoir été là, tout comme je remercie Bilbon. Je suis reconnaissante envers vous, et votre famille. Ce n'est pas à toi de dire merci, petit homme.
-Et si on allait rejoindre les autres ? On pourrait leur proposer d'aller boire un coup dans une tanière ? Une pinte de bière, ça te dit ? proposa le brun.
-Avec plaisir, assurais-je avant de venir ébouriffer les cheveux du Hobbit.
