𝐷𝑟𝑎𝑔𝑜𝑛𝑠...🐉.↷ Née à la fin de la guerre qui a vu la chute de son père le roi ainsi que de sa famille, Daenerys Targaryen, la Reine Argentée, n'a jamais connu son royaume qui fut détruit entièrement par les Orques. Elle se retrouva alors seul...
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« J'ai dit adieu à un homme qui m'aime, et que j'aime de tout mon cœur. »
-Daenerys, murmura une voix masculine.
Je reconnais la voix de Bilbon dans mon dos mais l'ignore, la tête posée contre le torse du Nain. Je sens une dernière fois son odeur. J'entends le Hobbit se rapprocher alors qu'une main se pose sur mon épaule. Je me tourne alors vers le brun et me jette dans ses bras sans aucune hésitation. Le petit homme me sert fort dans ses bras et caresse mes cheveux.
-Il est parti, murmurais-je entre deux sanglots.
Nous avons fait tout ce chemin, mais le jour est arrivé, de te dire adieu, m'avait-il dit. Je ne suis pas prêt à mourir, je veux t'aimer, t'épouser, fonder une famille avec toi. Tant de lieux explorés, tant de peine éprouvée, mais je ne regrette rien. Et je n'oublierai pas tous ceux qui ont été à mes côtés.
-Je sais, Daenerys, dit-il doucement en passant une main dans mes cheveux.
-Thorin est mort. Fili et Kili sont morts. Et je n'ai rien pu faire.
-Ce n'est pas de ta faute, rien n'est de ta faute. Tu as fais de ton mieux.
-Mais il est mort. Je ne peux vivre sans lui, il est tout pour moi. Alors c'est ça l'amour ? demandais-je en me séparant de lui. Si c'est ça l'amour, je n'en veux pas. Qu'on m'en libère.
-Non, la mort ne représente pas l'amour.
Je passe une main sur mon visage. J'essuie des larmes alors que d'autres coulent à nouveau. Un rugissement retentit, juste devant nous. Mon Dragon se pose devant nous pour observer le Roi mort, l'air triste. Je me relève et me colle à Drogon qui me donne un coup de tête affectueux. Je sais que c'est un Dragon, mais j'ai l'impression que lui aussi est touché par la situation.
-Nous allons l'enterrer, intervient Bilbon.
-Fili et Kili aussi, murmurais-je en caressant mon animal ailé.
Drogon se tourne, dos à nous. J'attrape la main de Bilbon et nous montons tous les deux sur le dos de la bête. Je fais signe au petit homme de bien s'accrocher. Mon Dragon s'élève dans le ciel après avoir attrapé le corps de Thorin. Puis il s'élance dans le ciel, vers Erebor.
Ensuite, avait eu lieu l'enterrement des trois Nains et le couronnement de Dáin. J'étais resté de marbre, seule dans mon coin. Je n'avais montré aucune émotion aux autres. Beorn, Gandalf et Radagast étaient là. Les survivants de l'armée de Pied-d'Acier étaient là aussi, ils prêtaient serment à leur nouveau Roi. Les Nains avaient chanté pour honorer la mort de nos trois amis.
Quand j'ai vu Kili mort, son talisman dans la main et son épée dans l'autre, j'avais beaucoup pensé à Tauriel. Peut-être qu'elle n'est déjà plus de ce monde, morte de chagrin. Et je me demandai comment moi, je n'étais pas encore morte. Kili était une bonne personne, une trop bonne personne. Tout comme Fili, que j'avais longuement observé. Il ressemblait tellement à son frère, et en bien. C'était mes amis. Je me suis souvenu de notre première rencontre, de nos nombreux échanges et de nos accolades. Du début jusqu'à la fin de notre aventure, ils avaient tous les deux été spéciaux pour moi.
Balin et Bilbon avaient beaucoup pleuré en silence devant le corps immobile de Thorin. Quant à moi, mes yeux asséchés ne pouvaient plus laisser échapper de larmes. Sur sa poitrine et entre ses mains, avait été déposé l'Arkenstone, le Joyau du Roi. Il serait enterré avec, il l'avait bien mérité.
Avant cette aventure, il avait laissé tomber le trône et choisit de vivre une vie simple de forgeron. Le Nain aurait du rester vivre en paix, dans les Montagnes Bleues, et ne jamais me connaître. Car j'ai l'impression que c'est à cause de moi que cette histoire a tourné mal, après la mort de Smaug. Maudit soit Azog et son armée. Maudit soit Bolg et l'or. Nous aurions pu vivre une magnifique histoire d'amour si nous avions eu plus de temps. Construire une famille. Avoir une maison fixe. Une vie simple.
Son cousin, Dáin, lui succéda et fut couronné Roi sous la Montagne. Descendant de Durin, il méritait cette couronne. J'avais brièvement parlé avec lui et il était en fait quelqu'un de calme. Néanmoins, son courroux lorsqu'il est mit en colère ferait fuir n'importe quel Orque des plus endurcis. Comme la plupart des Nains, Dáin peut être sarcastique, prêt de ses sous pour ne pas dire radin, et évidemment entretient une certaine rancune à l'égard des Elfes. Mais pour ce qui est de moi, il m'a accordé sa confiance et sa loyauté. Le roux a vite compris que j'avais été très importante pour Thorin et que lui tout autant pour moi.
-Il y aura une grande fête ce soir, commence Balin, alors que je quitte Erebor à ses côtés. On chantera des chansons, on contera des histoires.Et Thorin Ecu-de-Chêne deviendra une légende.
-Ce sera sans moi, rétorquais-je aussitôt. C'est comme ça que vous l'honorez, mais pour moi, il n'était pas ça.
-Je vais m'éclipser, dites au revoir aux autres pour moi, lâche Bilbon qui sort à son tour d'Erebor.
-Vous pouvez le faire vous-même.
L'Hobbit se retourne et sourit en voyant ces amis Nains alignés à la porte de la montagne. Mais pour moi, il manque trois personnes.
-Si l'un d'entre vous passe devant Cul-de-Sac, le thé est à quatre heures. Vous serez toujours les bienvenus, dit le petit homme alors que les Nains le remercient. Inutile de frapper, rajoute-t-il sous les rires. Et ça vaut pour toi aussi, lâche-t-il en se tournant vers moi, alors que je lui offre un sourire.
-Vous partez aussi, Daenerys ? demande Bofur alors que le Hobbit s'éloigne aux côtés du Magicien.
-Nous devons rentrer à la maison, déclarais-je tristement alors que mon Dragon se pose devant moi.
-Reviendrez-vous ? demande Ori d'une petite voix.
-Je ne sais pas si j'en aurais le courage, déclarais-je finalement en montant sur le dos de mon animal ailé.
-Dáin vous apprécie pour tout ce que vous avez fait pour nous, rajoute Glóin.
-J'aurais aimé que ce soit quelqu'un d'autre, le Roi. Mais tant pis. J'espère qu'il prendra soin de votre Royaume, rajoutais-je alors que mon Dragon prend son envol.
-Je ne m'habituerai jamais à ça, lâcha Dwalin en me regardant partir sur le dos de mon Dragon.
Thorin détestait les Elfes mais il m'avait aimé moi. Il avait maudit les Elfes, et en avait embrassé une avant de mourir.
