57. Les Maisons de Guérison

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« Lorsque arrive le souffle noir, que croît l'ombre de la mort, et que toute lumière passe, viens Athelas, dans la main du Roi contenue

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« Lorsque arrive le souffle noir, que croît l'ombre de la mort, et que toute lumière passe, viens Athelas, dans la main du Roi contenue. »

Les jours passèrent, de longs jours d'atteinte pour le fils de Thranduil qui était resté au chevet de la Mère des Dragons. Les Maisons de Guérison avaient soigné Daenerys, mais aussi Faramir, le frère de Boromir, Merry et Eowyn, et il ne manquait plus que la demi-Elfe se réveille. Ce fut Aragorn lui-même, aux côtés de la doyenne des guérisseurs, Ioreth, qui assura la guérison de la Reine. Les mains du Roi étaient celle d'un guérisseur.

J'ouvris difficilement mes yeux, sous les rayons du Soleil. J'étais allongé dans un lit bien confortable, recouverte d'une couverture chaude, et mon dos ne me faisait plus souffrir, ce qui était plutôt étonnant. Les souvenirs de la bataille me revirent, en particulier ma confrontation avec le Roi-Sorcier d'Angmar, et l'intervention de mon Dragon. Puis je revins à la réalité, et me demandai alors où j'étais. Je tentai alors de me redresser, mais quelqu'un m'en empêcha.

-Doucement Dany, tu dois encore te reposer, murmura un Elfe blond, assis à mes côtés.

-Dany ? répétais-je en me tournant vers Legolas qui m'aida à me redresser en douceur. Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça.

-C'est plus fort que moi, lâcha le blond en plongeant son regard doux dans le mien.

-Legolas, murmurais-je en reprenant mes esprits. Eowyn va bien ? Et Merry, qu'en est-il de Merry ? m'affolais-je en prenant le blond par les épaules.

-Tout va bien, ne t'inquiète pas, me rassura mon ami en passant une main dans mes cheveux. Eowyn et Merry vont mieux, ils sont même déjà réveillé. Comme tu t'en doutes, la bataille s'est terminé par une défaite des forces du Mordor. L'Intendant Denethor, le père de Boromir, a mis fin à ses jours peu avant que nous arrivions. Après la bataille, Aragorn a accordé à l'Armée des Morts leur liberté, m'expliqua le blond d'une voix rassurante.

-Et le Roi Théoden est mort, murmurais-je en baissant la tête. Mais où sommes-nous ? demandais-je en observant la chambre blanche dans laquelle je me trouve.

-Aux Maisons de Guérison, à Minas Tirith.

-Je comprends mieux. Et Drogon, comment va-t-il ? Comment va mon Dragon ?

-Parfaitement bien, il attend d'ailleurs ton réveil depuis trois jours.

-Trois jours ? J'ai dormi pendant trois jours ?

-En effet, oui. Mais c'était pour le bien. Maintenant ton dos est sain et sauf, et toi aussi, m'expliqua Legolas. Daenerys, c'est toi qui a tué le Chef des Nazgûl ? demanda-t-il en elfique.

-En quelque sorte. J'ai combattu le Roi-Sorcier, mais fus projetée au sol à cause de son fléau d'armes qui me brisa le dos. Puis, Drogon a surgi et m'a sauvé la vie, expliquais-je en elfique. Alors que je pensais ça impossible, il a craché de gigantesques flammes bleues et le Nazgûl a fini réduit en cendres.

-C'est une grande chose que vous avez accompli, tous les deux, me fit remarquer l'Elfe. Ne me fais plus une telle frayeur Dany, j'ai cru te perdre.

-Cesse de prononcer ce surnom ! fis-je en frappant amicalement son épaule, ce qui le fit bien rire.

Alors que l'Elfe blond allait riposter, des coups firent donner contre la porte. Le fils de Thranduil se releva et ouvrit la porte, avant de laisser entrer six de mes amis, mais aussi un étranger. Eowyn accourra à mon chevet et me prit dans ses bras délicatement.

-Ma chère Daenerys, ne me fais plus jamais ce coup là, murmura la Dame du Rohan avant de me relâcher.

Les deux Hobbits, Merry et Pipin, enfin réuni, se jetèrent sur moi et me serrèrent dans leurs petits bras. Puis ce fut au tour du descendant d'Isildur de venir à moi. Alors que je pensais qu'il allait me faire une simple accolade, l'ancien rôdeur se jeta dans mes bras, ce qui me fit sourire.

-Vous êtes l'Elfe la plus chanceuse et la plus imprudente que j'ai jamais connu, et c'est un beau compliment pour des oreilles pointues, s'écria Gimli, ce qui me fit rigoler. Je suis content de vous voir retrouver vos forces, l'ami, finit-il par dire plus sérieusement.

-Merci, Maître Nain.

-Ton réveil est une bénédiction pour nous, déclara le Magicien Blanc en déposant un baiser dans mes cheveux, une fois qu'Aragorn se fut éloigné. Grâce au talent d'Aragorn, tu commences à te remettre, fit-il remarquer.

Je me retournai vers le descendant d'Isildur qui, face à cette remarque, se gratta la nuque, gêné.

-Votre dos était inguérissable, selon les dires des Guérisseurs. Mais Aragorn vous a sauvé avec la plante Athelas, déclara l'Istari en me faisant un clin d'oeil.

-Merci infiniment, fis-je en me tournant vers le concerné.

-Et Legolas est resté à votre chevet, rajouta le Magicien.

-J'ignorais cette information, murmurais-je en lançant un regard à l'Elfe.

-Dame Daenerys, je vous présente Faramir, le plus jeune fils du Surintendant du Gondor, et le frère de Boromir, fit Eowyn en posant sa main sur l'épaule du Gondorien qui venait de faire un pas vers moi.

Je décidai de me relever pour faire face à l'inconnu. Je fus aidé par Legolas, et après quelques secondes, réussis à me tenir debout seule. Je me rendis alors compte qu'on m'avait revêtu d'une fine robe blanche, qui était d'ailleurs très confortable. 

Je relevai les yeux vers le fils de Denethor et l'observai un instant. C'était un Gondorien très semblable au défunt Boromir, du moins en apparence. Il avait des cheveux bruns-roux qui descendaient jusqu'à ses épaules, ce qui marqua la première ressemblance que je remarquai avec son frère. Ses yeux gris me montrèrent une grande sagesse. Je crus voir pendant un instant son aïeux, Boromir, devant moi.

-C'est un plaisir de vous rencontrer, Mère des Dragons, commença le Gondorien, de la même manière de parler que son défunt grand frère, ce qui me fit un esquisser un triste sourire.

-J'en suis tout aussi ravi, Faramir. Je vous présente mes condoléances pour votre père et votre frère. Je ne connaissais pas l'Intendant, mais j'ai appris à connaître Boromir pendant le début de notre aventure. Il ne méritait pas tout ça, et il est mort vaillamment en protégeant les jeunes Hobbits, Merry et Pippin, murmurais-je en posant ma main sur l'épaule du Gondorien.

-Il nous a sauvé, souffla le plus jeune des deux Hobbits.

-Je vous remercie, Daenerys, répondit le brun d'un sourire honnête.

-Alors c'est vrai, vous avez bien tué le Roi-Sorcier d'Angmar ? interrompit le Magicien Blanc en se tournant vers moi.

Je récitai alors mon combat à mes amis, en passant par ma confrontation avec le Nazgûl, mais aussi les flammes bleutés de Drogon, avant de terminer par la mort de Théoden.

-Il n'avait pas qu'à se mettre entre la Mère des Dragons et sa colère, rajouta Gimli à la fin de mon récit, ce qui nous fit bien rire.

La Mère des Dragons :; lotr & hobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant