55. L'Armée des Morts

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« Une seul Targaryen, seule en ce monde, est une chose terrible

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« Une seul Targaryen, seule en ce monde, est une chose terrible. »

-Qui pénètre dans mon domaine ? demanda-t-il d'une voix grave et lugubre, car c'est le mot qui le représentait le mieux.

-Une personne à qui vous devez allégeance, répondit Aragorn courageusement.

-Les morts ne tolèrent pas que les vivants passent, murmura le spectre sans lâcher des yeux le descendant d'Isildur.

-Vous me tolèrerez moi ! ajouta Aragorn, ce qui fit ricaner le Roi des Morts.

Son rire résonna dans l'ancien palais. Puis, des silhouettes verdâtres sortirent de la pénombre. Alors, apparurent des milliers de soldats lugubres, eux aussi des esprits. Je serrai fort la main de Legolas, apeuré. Des voix s'élevèrent. Les Morts nous entouraient. Le Roi et ses guerriers fantomatiques étaient tous là. Leurs façades n'étaient que lumière, telles des ombres, car tout était néant pour ce peuple, tant qu'ils n'auraient pas tenu leur serment.

-La voie est close, reprit le Roi. Elle fut faite par ceux qui sont morts. Et les morts la garde, fit-il alors que d'autres Morts apparaissaient à ses côtés. La voie est close. Maintenant, vous allez mourir.

Legolas se défit de ma main et lança une flèche en direction de l'ennemi, mais cette dernière ne fit que le traverser, avant de tomber au sol. Les Morts se rapprochèrent. Je saisissai mes dagues, les mains tremblantes, même si je savais que ça ne servait à rien, elles n'auront aucun effet sur mes ennemis. Nous étions dans un royaume où règnent les Morts.

-Je vous somme d'accomplir votre serment, ordonna l'ancien rôdeur en brandissant son épée, Anduril.

-Il n'y a que le Roi du Gondor qui puisse me l'ordonner, lâcha le Roi en se rapprochant du descendant d'Isildur.

Alors que la lame du spectre allait s'abattre sur Aragorn, ce dernier abattit son épée contre celle du Roi.

-La lame a été brisée, pesta le spectre à la couronne, étonné de revoir la lame d'Isildur.

-Elle a été reforgée, continua Aragorn en glissant son épée sous la gorge du spectre, avant de le repousser et de se tourner vers l'Armée des Morts. Battez-vous pour moi et regagnez votre honneur. Que dites-vous ? demanda-t-il alors que le silence régnait dans la salle. Que dites-vous ? répéta-t-il plus durement.

-Vous perdez votre temps, Aragorn. Ils n'ont pas eu d'honneur dans la vie, ils n'en auront pas plus dans la mort, pesta Gimli, sa hache en main.

-Je suis l'héritier d'Isildur. Battez-vous pour moi. Et je considèrerais votre serment comme accompli ! Que dites-vous ? Vous avez ma parole ! Battez-vous et je vous libèrerais du monde des morts-vivants ! cria le brun en brandissant son épée devant lui. Que dites-vous ?

Mais la seule réponse des Morts fut un énorme rire guttural. Le brouillard verdâtre des soldats et du Roi commençait à disparaître.

-Restez là, traîtres ! s'écria le Nain.

Le sol commença à bouger sous nos pieds, comme un tremblement de terre. Les Morts s'étaient bien moqué de nous. Un grondement retentit dans la cavité. La porte de l'ancien palais commença à s'effondrer. Après s'être moqué d'Aragorn, ils étaient partis, avant la destruction de leur ville.

-Sortons ! Vite ! cria Aragorn.

Des milliers de crânes s'écroulèrent jusqu'à nos pieds, et leur nombre ne cessaient d'augmenter. Legolas saisit alors ma main et me retenu près de lui. Je sentais ma respiration s'accélérer à la vue de ces millions de crânes, mais heureusement, le blond m'emporta avec lui et notre petit groupe réussit à se frayer un chemin jusqu'à la sortie. 

Aragorn, Legolas, Gimli et moi sortîmes de la Montagne Hantée sains et sauf, mais complètement désespérés. La sortie du repaire des Morts débouchait sur un fleuve appelé Audin. Sur les eaux, naviguait une flotte d'une dizaine de bateau. En observant les personnes à bord, je compris vite que ce n'était pas des alliés qui venaient pour prêter main-forte. C'était eux, les renforts dont le Seigneur Elrond avait parlé. Les Pirates d'Umbar, de mauvais hommes. Ils venaient d'attaquer deux minuscules villages qui se trouvaient sur les rives. Des flammes recouvraient les anciennes maisons, et sûrement leurs habitants. Ces bateaux pirates se dirigent bien vers Minas Tirith.

-J'ai échoué, souffla Aragorn en se laissant glisser au sol.

-Nous avons échoué, le corrigeais-je avant d'apercevoir mon Dragon surgir de derrière des nuages. Le Gondor tombera, murmurais-je pour moi-même.

Drogon atterrit non loin de nous, avant de se diriger vers celui au cœur plein de désespoir, ce qui lui fit relever la tête. Mon Dragon frotta son museau contre sa tête, ce qui fit esquisser un sourire au brun. Legolas se rapprocha des deux et posa sa main sur l'épaule du descendant d'Isildur, en observant les bateaux ennemis voguer sur les eaux d'Anduin, la Grande Rivière des Terres Sauvages.

Alors que j'allais proposer à mes amis d'aller brûler ces navires, un grondement derrière nous ne m'en laissa pas le temps. Mes amis et moi nous redressâmes pour faire face au Roi de l'Armée des Morts.

-On se battra, annonça-t-il d'une voix grave.

Un léger sourire se dessina sur mon visage, bien que je restai sérieuse devant le spectre qui venait de nous annoncer qu'ils se battraient avec nous, lui et son armée. Je me tournai vers Aragorn qui, encore surpris, n'affichait aucune expression. L'espoir était revenu.

-Ce Dragon, il vous appartient ? demande le spectre verdâtre en se rapprochant de moi.

-En quelque sorte, oui, murmurais-je sous le regard du Roi maudit.

-Alors vous êtes Daenerys Targaryen. Une seule Targaryen, seule en ce monde, est une chose terrible, déclara le Roi des Morts.

-Sûrement, oui. Mais je connais quelque chose de plus terrible, lâchais-je en me tournant vers les bateaux pirates qui naviguent sur l'Anduin. Allons-nous occuper de ces traites.

L'Armée des Morts alla se tapir sous terre et Drogon, sous mes ordres, alla se cacher derrière une une montagne. Mes trois amis et moi descendîmes jusqu'au rives du Long Fleuve, avant d'attendre nos ennemis, des pirates d'Umbar.

-Vous n'irez pas plus loin, s'écria Aragorn aux mauvais hommes, ce qui fit bien rire ces derniers. Vous n'entrerez pas au Gondor, continua le brun, ce qui les fit ricaner de plus bel.

-Qui êtes-vous pour nous interdire le passage ? demanda celui qui semblait être le capitane, un homme aux longs cheveux noirs.

-Legolas, envoyez une flèche à ce monstre à ras de son oreille, ordonna Aragorn sans détourner mon regard du capitaine.

-Visez bien, rajouta Gimli en regardant son ami sortir une flèche de son carquois.

L'Elfe banda son arc devant lui avec précision, mais je vis Gimli donner un léger coup dans l'arme du blond, ce qui fit dévier la flèche. Aussitôt, elle alla se loger dans la poitrine d'un homme qui cria en s'effondrant au sol, pendant que Gimli affichait une mine faussement choquée, sous le regard noir de Legolas. Je ne pus m'empêcher de rire devant la mine effarouchée de l'Elfe et le visage innocent du Nain.

-Et voilà l'ami, on vous avait prévenu, continua le Nain sous mes rires. Préparez-vous à être abordés !

-Abordés ? Par qui et par quelle armée ? s'écria le capitaine avant de reprendre la route sur les eaux du fleuve.

-Cette armée-ci ! répondit Aragorn en restant en place, alors que les Morts sortaient des falaises et se jetaient sur les navires en lâchant des cris de guerre.

𝐋𝐚 𝐌𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐫𝐚𝐠𝐨𝐧𝐬 :; lotr & hobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant