54. La route de Dimholt

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 « Car rien n'est mauvais au début

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 « Car rien n'est mauvais au début. Même Sauron ne l'était pas. »

Après avoir salué respectueusement le Seigneur Elrond, le descendant d'Isildur et moi quittâmes tous les deux la tente du Roi Théoden, pour nous préparer à partir. Il était de notre devoir d'aller chercher cette fameuse armée, pour que la prochaine bataille soit une réussite, que Minas Tirith soit sauvé, ainsi qu'Arwen. L'ancien rôdeur était tout aussi déterminé que moi. 

Pendant qu'il préparait nos chevaux, je me dirigeai vers mon Dragon qui attirait tous les regards. Beaucoup avaient peur de l'approcher, d'autres avaient essayé, mais Drogon ne leur avait porté aucune attention. Pourtant, quand je me rapprochai de l'animal ailé, ce dernier accourra aussitôt vers moi.

-Mon beau Dragon, nous allons franchir la route de Dimholt et atteindre la Montagne Hantée, Aragorn et moi. Nous avons besoin d'une armée, et bien que je sois dubitative face à ces spectres, je n'abandonnerai pas mon ami, et je n'abandonnerai pas Arwen, annonçais en caressant le museau de l'animal. Nous irons sous terre pour obtenir l'allégeance de l'Armée des Morts. Tu nous retrouveras à la sortie des Montagnes Blanches, je te fais entièrement confiance, tu le sais.

Mon Dragon m'écoutait attentivement, et même s'il ne m'offrait pas de réponse, je savais qu'il comprenait ce que je lui disais.

-Le Seigneur Elrond m'a donné une deuxième mission, et celle-ci te concerne. Dame Galadriel, de la Lórien, a eu des visions des futurs, de la prochaine bataille. Selon elle, tu es capable d'exterminer les Nazgûl. Bien que je ne sache comment, puisque le feu ne leur fait aucun effet. Mais je crois en toi, mon Ombre Ailé. 

Je rejoignis ensuite Aragorn qui avait sellé nos deux chevaux. Le descendant d'Isildur me lança un regard rassurant, mais je savais que lui-même n'était pas rassuré. Je montai alors sur le dos d'Odin, mon cheval blanc, et Aragorn sur le dos d'Arod, une monture brune. 

-Où comptez-vous donc aller ? interrompit Gimli qui avait surgi de derrière une tente.

-Non, pas cette fois, répondit le rôdeur. Cette fois, vous restez, Gimli.

-Ignorez-vous dont tout de l'opiniâtreté des Nains ? rajouta Legolas, avec lui Hasufel.

-Il va falloir l'accepter, grogna le Nain. Nous venons avec vous, les amis.

-Honnêtement, j'en suis bien contente, lâchais-je avant d'ordonner à mon cheval de prendre la route, alors qu'Aragorn lâchait un sourire, pendant que Gimli montait derrière Legolas.

Puis, nous prîmes la route de Dimholt, sous les regards des Rohirrim. Ils devaient penser que nous les abandonnions, mais ce n'était pas du tout le cas. Haut dans le ciel, Drogon nous survolait. Je n'aimai pas être séparé de lui, mais je n'avais pas le choix. 

Aragorn menait la route, un peu plus loin devant nous. Le long sentier longeait la montagne, et nos chevaux passaient avec chance entre la roche. Un silence inquiétant pesait sur la route de Dimholt. Nous traversions une vallée de pierres, le lieu était désert. Dans cet endroit dit hanté, rien ne bougeait, pas même un oiseau, ni une souris. Nous marchâmes longtemps sur ce sentier, dans une ambiance lugubre. Il était temps pour les morts de la montagne d'accomplir leur serment, et Aragon serait là, lui aussi pour accepter son destin.

-Quelle sorte d'armée s'attarderait dans un endroit pareil, grogna le roux qui en avait assez de ce sentier interminable.

-Une armée maudite, commença le Prince Elfe. Il a y fort longtemps, les Hommes des montagnes prêtèrent serment au dernier roi du Gondor. Ils lui jurèrent allégeance, promettant de l'aider au combat. Mais quand l'heure fut venue, quand le Gondor eut besoin de leur aide, ils s'enfuirent, disparaissant dans les ténèbres de la montagne. Alors Isildur les maudit, souhaitant qu'ils n'aient aucun répit jusqu'à l'accomplissement de leur serment.

Nous arrivâmes au bout du sentier, là où l'ambiance était encore plus sombre. Au pied de la montagne s'ouvrait une porte obscure. Des signes et des formes étaient gravés au-dessus de son arche. Nous descendîmes de nos chevaux pour nous rapprocher de la porte.

-La chaleur de mon sang semble s'être dérobée, souffla le Nain.

-La voie est close. Elle fut faite par ceux qui sont morts. Et les morts la garde. La voie est close, lut le blond, ce qui ne rassurait pas Gimli.

Un souffle s'échappa de l'intérieur de la Montagne Hantée. Aussitôt, nos trois montures furent prisent de panique. Nous dûmes alors lâcher les rênes de nos chevaux qui firent demi-tour en lâchant des hennissements, avant de s'enfuir au loin.

-Arod ! appela le brun, mais en vain.

-Ça ne sert à rien, ils ne reviendront pas, dis-je à mon ami.

-Je ne crains pas la mort, lâcha Aragorn avant de franchir la porte de la Montagne Hantée.

Je fus surprise par le courage du descendant d'Isildur, mais aussi fière. À son tour, Legolas franchit la porte et disparut dans le noir. Ceux qui ont franchi cette porte étaient tous morts, pourtant mes deux amis venaient d'y pénétrer avec courage.

-Voilà bien une chose inouïe ! Un Elfe accepterait d'aller sous terre et un Nain ne l'oserait pas ! Je n'ai jamais entendu cela, grogna Gimli en observant l'entrée.

-Un peu de courage l'ami, déclarais-je avant de saisir son bras et de l'emporter avec moi à l'intérieur.

Quand nous fûmes enfin à l'intérieur, le Nain lâcha un petit cri de surprise, ce qui me fit esquisser un sourire malgré la situation dans laquelle nous étions. J'allumai une torche, ce qui nous faisait un peu de lumière dans l'obscurité. J'avançai alors, et ressentais la présence d'un bon nombre de personnes. Ce n'était pas des personnes, mais des esprits.

-Ne vous éloignez pas, Dame Daenerys, qui sait quelle abomination se cache ici, souffla Gimli.

-N'ayez crainte, Maîre Nain, rétorquais-je avant de guider notre petit groupe dans les couloirs sombre de la montagne.

-Ne regardez pas en bas, murmura Aragorn alors que des craquements résonnaient sous nos pieds.

Malgré l'avertissement de mon ami, je ne pus m'empêcher de baisser les yeux vers le sol, tout comme Gimli qui se décomposait en observant sur quoi il marchait. En effet, nous marchions sur des crânes d'hommes, qui se brisaient en plusieurs morceaux sous nos pieds. Nous continuâmes tout de même à marcher, renoncer maintenant sera stupide, même si nous avions peur. Nous avançâmes dans les souterrains jusqu'à arriver dans les ruines d'un ancien palais.

Puis, un spectre verdâtre apparut devant nous. Je le reconnu aussitôt, c'est lui que j'avais vu, sur la route de Dimholt. Il ressemblait à un Roi grâce à sa couronne, mais son teint vert, ses yeux blancs et ses mains osseuses m'effrayaient au plus au point. Un frisson parcourut mon corps. Depuis que nous étions rentré dans la Montagne Hantée, j'étais resté plutôt calme, mais ce nouvel arrivant me faisait perdre les moyens. Je me rapprochai de mes amis et glissai ma main dans celle de Legolas.

-Qui pénètre dans mon domaine ? demanda-t-il d'une voix grave et lugubre, car c'est ce qu'il était.

𝐋𝐚 𝐌𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐫𝐚𝐠𝐨𝐧𝐬 :; lotr & hobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant