28. Les retrouvailles

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« Les aventures n'ont-elles jamais une fin ? Je suppose que non

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« Les aventures n'ont-elles jamais une fin ? Je suppose que non. Quelqu'un d'autre doit toujours continuer l'histoire. »

Aujourd'hui était une grande journée qui semblait annoncer des jours nouveaux et de nouvelles aventures. Même si rien ne serait plus jamais comme avant, je le savais déjà. Mes cheveux quittaient mon dos, laissant le vent caresser ma nuque. J'observai les paysages qui s'offraient à moi, accrochés aux écailles de mon enfant, de mon Dragon, du seul qu'il me reste. 

La cité d'Imladris s'élevait au loin, entre quelques montagnes. Je pouvais apercevoir le passage secret que nous avions emprunté avec les Nains d'Erebor. Avec Thorin. Et tous les autres. C'était il y a bien plus de soixante-dix ans, mais je m'en rappelai comme si c'était hier.

J'arborai en ce grand jour une robe bleue qui se séparait en deux, au niveau de mes jambes, accompagnée d'une cape de la même couleur attachée d'un petit nœud et de bottines brunes. Mon Dragon, lui, n'avait toujours pas changé, il avait depuis longtemps fini de grandir. Et j'avais vite compris que lui aussi, la Bataille des Cinq Armées l'avait achevé. Tout comme moi, cette bataille avait détruit quelque chose en lui, mais je ne saurais dire quoi. Mais peu importe, le passé est le passé. Ce temps heureux aux côtés des Nains est révolu. J'essayai depuis bien longtemps d'oublier ces douleurs du passé, d'oublier Thorin.

Alors que j'étais perdu dans mes pensées, Drogon vint se poser en douceur devant l'entrée d'Imladris. Revoir cette cité, blanche et pure, me remplissait d'émotion. Rien n'avait changé. 

Et voilà que j'avançais seule en me remémorant les moments passés ici. Cette impression de déjà-vu me troublait et pendant une seconde, je cru voir les Nains arrivé juste devant moi, accueilli par le Seigneur de Fondcombe, le grand Elrond. Mais ce n'était qu'une illusion, rien de plus.

Puis, une vraie personne, en dehors de mes illusions stupides, surgit devant moi. Une semi-elfe. Elle ressemblait à Elrond, et était l'image vivante de son aïeule, Lúthien. Ses cheveux étaient sombres, son visage beau et lisse, et ses yeux gris comme un soir clair. L'Étoile du Soir. Cela faisait si longtemps, et elle n'avait pas changé, même pas un peu. Sans plus attendre, la brune se jeta dans mes bras et je mis quelques secondes à réagir. C'est comme si je serrais un fantôme contre moi.

-Ma chère Daenerys ! s'écrit-elle me serrant dans ses bras avec émotion. Je suis si contente de te revoir.

-Arwen, lâchais-je en me séparant d'elle. Je suis tellement désolée de ne revenir que maintenant. Depuis de nombreuses années, j'hésitai à venir. Mais j'avais peur. Peur des gens, des regards, de vous tous.

-Mon amie, j'ai été mise au courant de tout ce que tu as traversé, commence la brune en passant une main dans mes cheveux, comme pour me rassurer. Celui que tu aimai, le Roi de la Montagne. Je comprends que cela a été difficile, et je te soutiens. Tu es forte, Daenerys. Une Elfe banale serait morte de chagrin après la mort de son amant. Mais tu es bien là, devant moi. Tu n'es pas une personne comme les autres, tu es la Mère des Dragons, assure-t-elle en elfique.

𝐅𝐄𝐔 𝐄𝐓 𝐒𝐀𝐍𝐆 │ 𝐋𝐎𝐓𝐑 & 𝐇𝐎𝐁𝐁𝐈𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant